L’Aïd El- Kebir : Vendeurs attendent toujours acheteurs.

Dans quelques jours plus précisément le mardi 20juillet prochain, les fidèles Musulmans fêteront l’Aïd Al-Adda ou l’Aïd El-Kebir ou encore la Tabaski.

A quelques jours de cette fête, des vendeurs d’animaux du marché (que nous avons rencontrés dans la soirée du samedi 17juillet 2021) de bétail de Tanghin qui, jusqu’à présent selon leurs explications n’ont pas pu vendre assez de moutons, ont foi que la donne changera les jours à venir.
La plupart des vendeurs, tout en implorant Dieu afin que règnent la paix, la quiétude, la cohésion sociale et le vivre ensemble au pays des hommes intègres ont souligné que la mévente est due à la situation que traverse le pays.
Abdoulaye Sanfo qui vendait ses moutons en Côte d’Ivoire, pays voisin, les vend maintenant au Burkina Faso a-t-il dit et d’ajouter qu’il vend des moutons grands, courts, des moutons Mossé de Dori, Djibo, de Gorom-Gorom et du Niger dont les prix varient de 75000 à 250000Fcfa.
Abdoulaye qui regrette la rareté du marché à cause du manque d’argent, selon ses dires, arrive néanmoins à vendre 10 à 20moutons par jours (il est joignable au 7005 4633).
Cela fait 20ans que Madi Sawadogo aide les gens à vendre leurs animaux à l’approche de la fête de Tabaski «  j’aide les vendeurs qui viennent d’ailleurs (Dori, Djibo par exemple) pour vendre leurs animaux  et nos prix varient de 50000 à 250000Fcfa ».
Tout comme Abdoulaye, Madi reconnait que le marché se fait très rare ; et bien que confronté à une certaine mévente, ils (Madi et les propriétaires des moutons) arrivent à vendre 30 à 40 moutons par jour, a-t-il indiqué.
Contrairement à Abdoulaye et à Madi qui arrivent à vendre, Yacouba Sawadogo qui ne vend que de gros moutons dont les prix varient de 150000 à 450000Fcfa peut faire des jours sans rien vendre a-t-il souligné tristement «  On n’a vendu que seulement 4moutons aujourd’hui. Les clients se font rares pour le moment et il nous arrive de ne rien vendre souvent. Nous espérons faire de bonnes affaires les deux derniers jours qui restent (dimanche et lundi) si non, rien ne va pour le moment  ».
Les moutons de Yacouba qui viennent d’ici, de Dori, de Yalgo… selon ses explications sont élevés non seulement par lui-même à la maison, mais aussi par d’autres personnes qui viennent le lui revendre.
Yacouba qui prie Dieu pour qu’il fasse régner la paix dans le pays afin qu’il retrouve sa quiétude d’antan et que les acteurs politiques s’entendent, n’a pas hésité cependant de relever les difficultés auxquelles la plupart des vendeurs de moutons sont confrontées « Les difficultés ne manquent pas : il y’a des vendeurs qui se promènent avec leurs animaux en ville pour les vendre ; ce qui fait que nous n’arrivons pas à vendre nos moutons. Et quand on part ailleurs pour les vendre (par exemple dans les pays côtiers, on nous fatigue au niveau des ports) et souvent nos animaux meurent en cours de route et souvent aussi nous achetons sans nous rendre compte des animaux volés ».
(Yacouba est joignable au 70245719 76279137).

Un client se prononce par rapport aux prix des moutons.

K. Saidou Sawadogo, acheteur et grand-frère de Yacouba trouve que le prix des moutons est élevé cette année par rapport à l’année dernière.
Tout comme son frère Yacouba, Saidou qui a précisé que les problèmes se trouvaient partout et que cela n’était la faute à personne, a imploré Dieu afin que le Burkina Faso retrouve sa paix et sa quiétude et que Dieu apaise les cœurs et fasse régner la paix, l’entente, la cohésion sociale, le vivre ensemble entre les Burkinabés, a profité de l’occasion qui lui était offerte invité les acteurs politiques à taire leurs divergences.

La fête de Tabaski, c’est aussi la fête des vendeurs de couteaux et autres.

Hamado Ouédraogo, vendeur (assis à côté des vendeurs de moutons en face du goudron a des couteaux dont les prix varient de 500 à 7500Fcfa, arrive à les écouler jusqu’à 75000Fcfa la journée a-t-il confié et d’ajouter que depuis quelques temps, il ne rentre plus à la maison puisqu’il vend 24h sur 24 et compte regagner sa famille après la fête.

benedicteoued@gmail.com

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