Yamwékré 2025 : L’Art à la portée des enfants.

Ce sont au total 37enfants dont 15 jeunes filles et 12 jeunes garçons de 7 -18 à 20 ans (dont la majorité sont vulnérables) qui se familiariseront gracieusement aux desseins sur du tissus (encore appelé bogolan), à la fabrication des véhicules à moteurs ou des tricycles à partir de la récupération des capsules et du fer.

Cette formation qui a été possible grâce à l’association Baobab -Ramsa se tiendra tous les jours de 8h à 15h et se poursuivra jusqu’en fin septembre 2025.

La cérémonie d’ouverture a eu lieu au sein de l’association (sise au quartier Zongo) le samedi 06 septembre 2025.

« Cette activité a été initiée et menée pour permettre aux enfants de découvrir ce qu’est l’art, l’artisanat burkinabè et transmettre le savoir-faire ancestral. C’est pourquoi tout est basé sur du bogolan avec d’autres activités comme l’art de récupération, montage de bijoux, fabrication d’instruments de musique… » a souligné le Président de l’association Baobab Abdoulaye Gondé

Initialement appelée Vacances Art, cette activité porte le nom de Yamwékré ; tout cela pour éviter toute confusion ou amalgame a précisé Abdoulaye Gondé.

Pour ce qui est des attentes à l’égard de ces enfants, Abdoulaye souhaite de tout cœur  qu’ils puissent apprendre autre chose que ce qu’on leur montre à l’école « C’est bien d’aller à l’école. Si on peut aussi se servir des dix doigts, c’est une plus-value ».

Pour cette 5ème édition, les difficultés n’en manquent pas a noté la Trésorière

générale de l’association Baobab Ramsa, Pauline Bondé « Nous sommes confrontés à de nombreuses difficultés. Vous-même voyez la situation des enfants. On a décidé d’initier des métiers aux enfants chaque vacance malgré nos moyens limités et cette initiative résulte du fait que nous avons constaté que certains enfants, une fois en vacances, ne font rien et s’ennuient parfois. Et c’est pour éviter qu’ils ne soient oisifs, que nous avons décidé de les former afin qu’ils puissent se servir de leurs dix doigts (si toute fois l’école ne marche).

La formation qui a débuté le samedi 06 septembre 2025 se poursuivra jusqu’en fin septembre 2025 et nous espérons que cette édition sera meilleure que celle précédente ».

Cette année est pleine d’innovations majeures.

« Chaque année, on apprend le bijou et le bogolan aux enfants. Cette année, nous avons décidé d’ajouter le tissage ethnique bwamu pour les femmes la semaine prochaine et le kokodunda pour les femmes des volontaires de la Patrie (VDP). Parmi nous, il y’a des VDP et on sélectionnera des femmes d’autres VDP du quartier Zongo pour les former afin qu’elles puissent avoir un petit métier qui leur permettra de subvenir à leurs petits besoins.

Et ce qui est des métiers traditionnels, nous avons voulu garder ce qui est à nous : Ancestralement, on veut garder l’identité culturelle. Nous n’ignorons pas qu’il existe de tisserands et de métiers au Burkina ; cependant, nous conservons notre métier traditionnel » Dixit Abdoulaye Bondé.

Des bénéficiaires et le Président d’honneur de l’association se sont exprimés.

Pour sa Majesté le Yard Naaba Saaga de Zongo et président d’honneur de l’association depuis 2020 (date de la 1ère édition), cette initiative est la bienvenue puisqu’elle permet aux enfants d’apprendre à faire quelque chose, d’utiliser leurs dix doigts.

Profitant de l’occasion qui lui était offerte, il a salué les efforts du Président Ibrahim Traoré pour un Retour à la Paix au pays tout en souhaitant que chaque Burkinabè puisse emboiter leurs pas afin que le pays puisse aller de l’avant « Je bénis mes enfants en les encourageant à bien travailler à l’école et j’invite les parents à s’investir davantage pour les épauler et leur donner de bons conseils. Vous voyez qu’ils sont tous élèves et sa Majesté le Moro-Naaba insiste sur la bonne éducation des enfants. Je les encourage et que Dieu les accompagne tous et si Dieu nous permet de rester toujours en bonne santé, nous ferons ce que nous pourrons pour les accompagner et que la paix revienne au Burkina Faso ».

Né avec un handicap, issu d’une fratrie de cinq enfants (ils étaient six et lui jumeau ; malheureusement sa sœur jumelle l’a quitté en 2008.Ils sont actuellement quatre garçons et une fille), Benoit Diarra, élève de 5ème dont l’âge est compris entre 16à 18ans au lycée de Zongo, a décidé d’apprendre le tissage en vue de maitriser un métier demain. Il a confié être né trouver ses parents   tisserands « J’aimerais faire de longues études pour devenir un jour professeur d’histoire-géographie et artiste puisque je joue un peu de la musique ».

Arlette Nana, âgée de 18 ans, élève en classe de seconde (elle passe en 1ère e) et qui est à sa 1ère fois, dit être venue pour apprendre un métier (le perlage et le batique), ce qui lui permettra de vendre le produit fini à l’école ou ailleurs.

benedicteoued@gmail.com

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