Visite terrain : Le REPAFER s’imprègne des conditions de vie de la femme rurale.

En prélude à ces activités prévues pour se tenir de septembre à octobre prochain, REPAFER( réseau pour la promotion et l’autonomisation de la femme rurale), soucieux du bien-être de la femme rurale a décidé d’aller à la rencontre de cette dernière .
Après la rencontre des femmes de Gogo le vendredi 28 août dernier, c’est autour de celles de la commune rurale de Guiba et de Bindé de reçevoir la délégation conduite par la présidente du REPAFER, Mamounata Ki/Ouédraogo

Manque de moyens financiers, manque de formation, manque d’outils adéquats et performants pour l’agriculture, manque de terres, de nourriture, de logements décents, laissées à leurs propres sort, sans soutien et ni accompagnement, telles sont les difficultés majeures auxquelles sont confrontées les femmes de Guibkoudgo, Kalenga et Imasgho , des villages de la commune rurale de Guiba et celle de Sinikéré dans la commune rurale de Bindé.
La plupart qui vivent quotidiennement dans la précarité sont les veuves et orphelins.
De ces veuves, Ami Guigma de Kalenga dont le mari ne vit plus depuis sept ans et qui cultive du sorgho rouge et blanc , du mais, du soja et des arachides a confié se remettre entre les mains de Dieu .
Elle qui vit avec sa coépouse puisque le mari avait deux femmes et cette famille venue d’ailleurs pour s’installer dans la brousse et exploiter les terres, espère voir un jour l’amélioration de leurs conditions de vies.
Même son de cloche pour Fati Tondo de Imasgho, veuve et venue de vers Po.Fati qui rencontre les mêmes difficultés que Ami,ne sait vraiment pas quoi faire si ce n’est que s’appitoyer sur son sort «  Cela fait un an que mon mari ne vit plus et mes enfants et moi souffrons beaucoup puisque nous nous débrouillons comme nous le pouvons sans aide, ni soutien et ni accompagnement.Nous espérons que tout changera un jour .On cultive et on dirait qu’on ne fait rien et c’est ce qui est très désolant ».
Contrairement aux deux autres qui sont veuves, Marata de Sinikéré de la commune rurale de Bindé mais qui vit aussi les mêmes réalités que ces dernières, a un mari qui l’aide.
Cependant, malgré ce soutien ils souffrent et ils peuvent cultiver sans rien récolter à-t-elle dit avec un air très triste et d’ajouter qu’ils parcourent tous les jours 4kms pour venir en brousse
« Sinikéré ville se trouve à 4kms de Sinikéré village et nous abandons les personnes âgées et les plus petits à la maison. Souvent, nous sommes obligés de retourner à la maison avant la tombée de la nuit s’il arrivait qu’une personne âgée ou un enfant se sente très mal ».
Obsédé par le travail, ce couple a décidé en complicité avec d’autres couples de la même famille de construire une case et une maisonnette leur servant d’abri et de refuge en cas de pluies ou pour dormir s’ils ont été surpris par la tombée de la nuit.
Il en est de même pour Issaka Sangni qui a construit une petite case pour lui aussi s’abriter avec sa famille. Cet homme se fait aidé par sa fille âgée de 15ans, Marata Sangni qui cultive avec les animaux.
Cette fillette qui n’a pas eu la chance d’aller à l’école comme les autres, souhaite exercer un jour le métier de couturière a-t-elle indiqué.
Les femmes de Guibkoudgo dans la commune rurale de Guiba qui sont elles aussi confrontées aux mêmes réalités que les autres, en plus du travail de la terre, fabrique du bon soumbala qui est beaucoup prisé.
Toutes ces femmes que le REPAFER a rencontré pour s’imprégner de leurs conditions de vie et de travail, ont sollicité de l’aide, des formations, des prêts, un accompagnement auprès de bonnes volontés et espèrent que leurs cris de cœur seront attendus un jour.
benedicteoued@gmail.com.

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