Spectacle << Plus forte >> : des femmes dansent pour guérir de séquelles des violence conjugales

A la faveur de la  14e édition du festival << dialogue de corps >>, l’extérieur  du Centre chorégraphique La termitière ( CDC La termitière)a organise des reconntres chorégraphiques. A l’ouverture du festival de danse, le 09 décembre 2023 à Ouagadougou, le spectacle << Plus forte  >> de  Esther Tarbangdo  du Burkina Faso est à l’honneur. L’objectif est pour les femmes de soigner  et de guérir des séquelles des violences qui leur sont faites au foyer.

Au début, les 12 danseuses se rassemblent sur les planches. Station debout dans une forte raideur. Accrochées sur un régulier mouvement de buste et du bassin, ces femmes font de grimaces. C’est ainsi qu’offre le décor de la scène aux spectateurs, un spectacle original et créatif, d’une durée de 25 minutes. Plus fortes, celles-ci les invitent à découvrir leurs questionnements sur la liberté. La candeur et la fraîcheur de leur mouvement est une épreuve que leur corps est à la quête de la guérison. Tantôt, en se trémoussant, elles sentent que leur danse donne de la confiance, de la reconnaissance d’égalité et de joie. Tantôt, avec frénésie, elles écoutent de façon apaisée, un chant. Et le timbre vocal du bafafonsiste Dara Sanou situe la fureur des gestes. Entrecoupées de chansonnettes,la chorégraphie des 12 âmes est cette partie du courage qui meurt dans  l’expression corporelle. Ainsi, elles dansent pour oublier les soucis du foyer. Et elles sont libres, d’ailleurs, libérées, elles marquent parfois un arrêt pour se mesurer la paix conquise par la danse. Enfin, elles entonnent un chant accompagné des battements des mains agiles, pour  la jubiler.

Esther Tarbandgo qui a conçu, a informé que son cheval est la lutte contre la violence faite aux femmes. Et, a-t-elle continué, le spectacle << Plus forte >> est le fruit d’atelier conduit auprès de femmes, de mères et de filles. Du coup, a-t-il insisté, le but recherché à travers cette chorégraphie, consiste à libérer les femmes par le mouvement, la voix. Et poursuivre qu’il s’agit de trouver la façon de prendre ses problèmes pour s’amuser avec. << Dans la vie nous avons de nombreux de soucis. Le point essentiel, c’est la manière dont on le soigne ces difficultés du foyer pour s’en défaire >>, a-t-elle affirmé avant de soutenir que le mieux c’est amener ces dames à lâcher prise et à prendre confiance pour aller de l’avant. La responsable du projet Paroles de cœur, a salué l’ensemble des acteurs à savoir les  chorégraphes, Lansann Congo, Blandine Yaméogo, de la CDC La termitière pour leur accompagnement.

Esther Tarbandgo, a expliqué que << Plus forte >> fait partie des dix projets artistiques sélectionné par le festival de danse contemporaine << dialogue de corps >>.  D’où la programmation à l’ouverture du festival.

Par ailleurs, cette initiative en faveur des femmes est accompagnée par la Compagnie Meli Mél’ ondes de Bordeaux en France de la chorégraphe, Roxane Marès. Elle a exprimé sa satisfaction pour cette rencontre artistique qui relève d’un caractère humain. Cet échange, a-t-elle avancé, date d’une douzaine d’années, est orienté sur un appui sur le sens de la danse et l’aspect psychologique. << Cette chorégraphie est représente la joie de soigner,de se libérer et on se sent vivante >>, a confié Roxane Marès de Bordeaux.

En rappel, ce projet  de réflexion et de lutte par la danse contre les violences faites aux femmes, est une initiative de l’association Nonglom Kuuni mène depuis 2020 avec une douzaine d’association dont l’une est dénommée << Les femmes battantes >> qui luttent contre la violence faite aux femmes. En tant qu’artiste, j’ai décidé de collaborer avec ces dames là du fait que j’ai un projet pour les VBG. D’où l’idée de rassembler des associations qui s’inscrivent dans cette dynamique.

Achille ZIGANI

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