Situation sécuritaire du pays : Le président du Faso rencontre les femmes et les jeunes filles issues des 13 régions du Burkina Faso (BF).

« La femme, c’est la sève nourricière de la famille. Femme source de vie, Femme, le seul être qui prend le plus grand risque même sachant que sa vie est en danger : on prend une grossesse, on sait qu’on peut ne pas en sortir vivante , mais , on y va quand-même ; je voudrais dire que si on accepte perdre la vie pour donner la vie, je pourrais sans risque me tromper , parler au nom de la délégation pour dire que la Femme est à l’image de ce soldat qui va en guerre et qui est conscient du plus haut risque qu’il encourt : perdre sa vie , mais il y va quand-même »Dixit Martine Yabré la représentante des femmes.

Le président de la transition, président du Faso et Chef de l’Etat Paul Henri Sandaogo Damiba a rencontré les femmes issues des 13 régions du BF le jeudi 04 aout 2022 au Palais de Kosyam.
Ces femmes qui ont confié avoir une vision après réflexion, ont souligné qu’elles avaient des objectifs et faisant l’analyse du contexte et des défis qu’elles ont au BF, elles ont souhaité qu’il y’ait cette synergie qui gagne « et comme quelqu’un le disait, on gagne et on gagne toujours lorsqu’on se met ensemble »
Et comme il n’est point de vent favorable pour celui qui ne sait où il part selon Martine en reprenant les propos de l’autre, Martine qui a comparé la Femme au soldat a rassuré le président du Faso (PF) de la disponibilité des femmes pour l’accompagner afin que le pays retrouve sa paix et sa quiétude d’antan bien qu’elles aient aussi des besoins et des problèmes « Nous pensons que la femme est à l’image d’un soldat ; et donc les femmes sont capables avec les soldats, avec les bonnes volontés de changer le cours de l’histoire , de repeindre le tableau du BF en une autre couleur que celle qu’on lui donne dans certains endroits .Nous venons vous dire que nous ne sommes pas venues avec un chapelet de doléances , nous sommes venues aujourd’hui pour donner à notre pays ce que le pays nous a tant donné : l’hospitalité.
Aujourd’hui nous venons en tant que filles du Burkina, pour dire que   nous avons appris, nous avons reçus. C’est vrai que nous avons des besoins, c’est vrai que nous avons des problèmes ; mais, la paix, la stabilité de nos institutions ont un prix et ce prix ; c’est l’engagement individuel et collectif » 
Même son de cloche pour la représentante des jeunes filles, Bénédicte Bailou « Excellence, Monsieur le Président du Faso ;
Au nom de la jeune fille, nous nous engageons ce jour pour un Burkina Faso uni, au-delà de nos appartenances politiques, religieuses, régionales, socio-professionnelles, syndicales :
À dire non au radicalisme et à l’extrémisme violent.
À entreprendre des actions de communications et de sensibilisation à travers des caravanes de promotion de la paix et de la cohésion sociale, du civisme en nous départissant des discours et propos haineux, de la critique facile, des attitudes passives pour répondre à toutes les initiatives constructives et propices au maintien de notre pays dans ses frontières connues.
Nous en sommes persuadées, ces initiatives, avec l’appui de nos ainé-e-s, aideront notre pays à faire un pas de plus vers un développement inclusif et durable ».
A l’issu des échanges à bâton rompu, le PF qui dit avoir compris toutes les préoccupations des femmes, tout en ironisant, leur a rappelé que leurs apports pour la contribution de la paix seront évalués « je vous attends au pied du mur ».
1er du genre, ce cadre de rencontre et de concertation entre le Chef de l’Etat et les femmes fut une très belle initiative selon le Chef de l’Etat puisqu’il a permis aux deux parties d’échanger à bâton rompu sur la situation dans laquelle vit le pays depuis la chute du président Blaise Compaoré.
En effet, le pays vit une situation très difficile ponctuée par de nombreuses personnes déplacées internes (1.902.150 dont 22%des femmes qui deviennent chefs de familles suite au décès de leurs conjoints et 61% d’enfants) et la violation des droits des personnes a relevé la ministre du genre et de la famille, Salimata Nébié/Kondombo.
Cette délégation représentait plusieurs composantes issues des organisations de la société civile (0SC) et des personnes ressources femmes et jeunes filles très engagées (FDS (forces de défense et de sécurité), plusieurs générations de Femmes, plusieurs corporations) pour leurs et avec leurs communautés (prônant l’inclusion sur tous les plans).
A la fin des échanges très fructueux, Martine Yabré a remis de la déclaration d’engagement des femmes et des filles à son Excellence Monsieur le Président de la transition, président du Faso et Chef de l’Etat et des cadeaux ont été offerts.

benedicteoued@gmail.com

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