Réforme du secteur de la sécurité au Burkina Faso : La femme doit être impliquée pour une RSS réussie.

« Quelles stratégies pour une RSS inclusive au Burkina Faso (BF) : Rôle et place de la femme dans la (réforme du secteur de la sécurité) » est le thème retenu par Flore Somda/bisyandé, au cours d’un panel organisé le jeudi 25 août 2022 à Ouagadougou.

Membre du Vivier d’expertise féminin pour une gouvernance inclusive au Sahel, programme PLF (programme leadership féminin), juriste de formation, Flore selon ses dires, a décidé de se pencher sur cette thématique afin que l’opinion publique sache que la question sécuritaire n’est pas et ne doit pas être seulement l’apanage des hommes « Aujourd’hui, les femmes ont décidé d’apporter leur contribution et de montrer que la question sécuritaire n’est pas seulement masculine, mais est devenue une question qui doit être prise conformément aux besoins de chacun et apporter des réponses pour tous (pour les personnes, les jeunes, les femmes, les enfants, les personnes vivant avec un handicap) ».
Nous savons maintenant que la RSS (réforme du secteur de la sécurité) a une dimension holistique, a-t-elle souligné. Cependant, Flore a précisé qu’il faut une appropriation locale et au regard de l’expression de la sécurité, il convient aussi que le citoyen burkinabé soit au cœur de toutes ces réformes qui sont en cours «  parce que parler de la sécurité ne se limite pas à la sécurité des institutions et de l’Etat ; mais la sécurité de l’homme : pouvoir aller librement à l’école, pouvoir aller librement se faire soigner, pouvoir vivre sans la peur au ventre (être attaqué dans sa maison, dans son village, dans sa famille) ».
Et parlant de la contribution de la femme burkinabé dans le processus de la RSS, la membre du Vivier a insisté sur le fait que la femme doit s’intéresser à la question de sécurité et doit s’informer davantage.
Elle a en outre précisé que la femme, en plus du rôle d’agent d’informations et de renseignements qu’on lui confie déjà, elle doit pouvoir sensibiliser « parce que ce sont nos enfants et nos maris qui prennent ces armes. Donc, cela revient à dire qu’il faut rejouer sur l’éducation (quel type d’éducation nous donnons à nos enfants, aux jeunes de 16à 17ans décident de se laisser enrôler par des groupes armés non identifiés :  nous avons perdus en bataille parce que nous n’avons pas joué notre rôle de mère éducatrice pour savoir quand l’enfant revient avec de l’argent où il l’a eu, comment il va le dépenser. Il faut que nous rejouions notre rôle de femme dans toutes les dimensions pour pouvoir éradiquer ce fléau ».
Cette activité rentre dans le cadre des activités du Vivier d’expertise féminin, Projet mis en place par WANEP (réseau ouest-africain pour l’édification de la paix) en partenariat avec DDG (groupe danois de déminage) et financé par l’Union Européenne.
Cette rencontre a connu aussi la participation de Maître Ali Traoré

benedicteoued@gmail.com

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