« C’est vrai que dans un conflit, ce sont les femmes qui sont la plupart du temps les victimes. Cependant, nous remarquons avec amertume qu’elles sont de plus en plus actrices de conflit » dixit Alice Kombary/Soulama.
Coordonnatrice de WANEP Burkina
C’est au regard de ce constat, que le réseau ouest-africain pour l’édification de la paix (WANEP-Burkina) initie une formation au profit de femmes venues du Nord et du Sahel a expliqué la coordonnatrice nationale de WANEP-Burkina, Alice Kombary/Soulama.
Ce sont au total 60 femmes (issues des organisations de la société civile dont 20 par commune ( nous avons 60 OSC en raison de 20organisations de femmes par localité) issues des communes de Thiou dans le Nord et des communes de Titabé et de Tankougounadié dans le Sahel qui prendront part à la formation en prévention , gestion de conflits et médiation communautaire du 26 au 27 octobre 2021 à Ouagadougou, a-t -elle poursuivi « il est important de renforcer les capacités des femmes 
issues de ces communautés pour qu’elles soient des femmes médiatrices communautaires , afin qu’elles puissent contribuer au changement de comportement , à l’atténuation des situations de crises en tant que médiatrices et qu’elles puissent accompagner d’autres femmes au sein de leurs communautés . Donc, nous voulons leur inculquer les principes et les valeurs que doit avoir une médiatrice communautaire. Parmi, elles, d’autres ont déjà des notions parce qu’elles jouent déjà ce rôle. Cette formation à leur profit, c’est juste notre contribution ».
Ces bénéficiaires ont été choisis sur la base d’un appel à candidatures, a précisé Alice « pour leur identification, nous sommes passés par un appel à candidatures pour recruter.
Trois organisations de la société civile (OSC) de ces trois localités ont postulé avec plusieurs candidatures. Cependant, une OSC a été retenue par commune et ce sont ces OSC qui ont travaillé à identifier d’autres OSC au sein de leurs communautés afin qu’elles puissent participer à l’activité.
Donc, nous avons 60 OSC issues de ces trois localités en raison de 20organisations de femmes par localités ».
En ce qui concerne les attentes au sortir de ces 48h de rencontre, Alice a souhaité tout d’abord que ces femmes s’approprient les modules qui leur seront dispensés. Elle les a invités en outre à s’engager en tant que bénévoles volontaires médiatrices, en tant qu’ambassadrices de la paix avec la mise en œuvre d’un plan d’actions 
qu’elles développeront lors de ces jours de formation ; ce qui leur permettra de mettre en place un groupe de femmes médiatrices communautaires reconnues qui puissent vraiment jouer un rôle 
« C’est un projet d’appui aux activités transfrontalières du Liptako au Sahel et c’est un projet qui est mis en œuvre par ONU Femmes à travers 8agences sous l’appui financier de l’agence suédoise pour le développement et l’agence autrichienne pour le développement » a souligné Alice et d’ajouter que ce projet est aussi mis en œuvre au Mali « pour ce qui est du Burkina, une partie est déjà mise en œuvre par le PNUD Burkina et un volet mis en œuvre par WANEP-Burkina ».
Cette activité, 2ème du genre, vient après celle du lancement , de l’appel à candidatures pour le recrutement des ONG( qui pourront accompagner dans la mise en œuvre dudit projet) et il est prévu une autre formation (les jours à venir) sur la violence basée sur le genre (VBG) dans l’objectif de mettre en place un cadre d’orientation avec l’appui des institutions, a-t-elle conclu « il y’aura des dialogues communautaires dans ces localités sur le vivre-ensemble, la cohésion sociale, la paix , des actions de sensibilisation sur la VBG , des actions de plaidoyer 
nique les femmes doivent mener au sein de leurs communautés et des campagnes de sensibilisation au sein de la communauté ».
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