« Police de proximité » : Le ministère de la sécurité forme plus d’une vingtaine de femmes.

Le ministère de la sécurité a organisé un atelier sur le concept « Police de Proximité (PP) » du 28 au 30 juin 2021 à Tenkodogo dans le Centre-Est.

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Georgette Kéré, Représente de la Direction générale des Eaux et Forêts de Ouagadougou
Marguerite Zabsonré,/ Lompo du réseau des acteurs de la filière karité dans la Région de l’Est
Edwige Bado , membre de l’ONG Vision d’Afrique
Aboubacar Compaoré
une vingtaine de femmes leaders ou responsables issues des organisations féminines de la société civile et celles des forces de défense et de sécurité (FDS) se sont familiarisées aux notions de PP, de réglementation en matière d’acquisition de détention et d’utilisation des armes à feu civiles, de mécanismes de plaintes et de dénonciations en cas d’allégations de violations graves des droits humains et de la contribution de la femme à la coproduction de la sécurité dans le cadre de la PP.
Pendant 72h, des hommes pétris d’expériences ont livré leurs communications qui ont été beaucoup et très appréciées par les différents participants (puisqu’il y’a eu aussi quelques hommes mais les femmes dominaient de par leur nombre).
L’objectif de cette rencontre selon les organisateurs consistait à outiller ces femmes sur le concept de la PP, leur rôle et leur contribution à la coproduction de la sécurité dans un contexte marqué par le terrorisme.
A l’issu de cette formation, les femmes, toutes unanimes ont apprécié les formateurs de par leurs communications et ont reconnu que cette formation était la très bienvenue puisqu’elle leur a permis de connaitre beaucoup de choses qu’elles ignoraient ou ne maitrisaient pas. Certaines, ont accepté de se prononcer.

Des femmes se prononcent à l’issu de la formation.
Georgette Kéré Représentante de la Direction Générale des Eaux et Forêts à Ouagadougou a trouvé que la formation était vraiment venue à point nommé et a apprécié la maitrise du thème par les formateurs.
Elle a retenu que le problème de sécurité concerne tout le monde et que la PP est la leur puisqu’elle permet de rapprocher la police aux populations locales de base. Elle a promis de donner sa partition à la lutte contre le terrorisme une fois de retour chez elle « et c’est cette voix à mon retour que je vais apporter à mon entourage pour dire que personne n’est en reste dans cette lutte ».
Marguérite Zabsonré/ Lompo du réseau des acteurs de la filière karité dans la région de l’Est, quant à elle a apprécié surtout le rapprochement et la confiance entre les populations et les FDS «  Avant, on avait peur des hommes de tenue et avec cette création de la PP, il y’a le rapprochement et la confiance car la peur est levée, ce qui fait qu’on est devenu comme des amis et des copains et en même temps des complices ».
Marguerite qui était déjà dans le comité mis en place en 2015 selon ses dires, a souligné que cette formation lui a permis de renforcer l’expérience qu’elle avait avec les populations et d’indiquer qu’elle menait déjà des actions sur le terrain en tant que membre de l’ancien comité et que ces actions se poursuivront.
Edwige Bado membre de l’ONG Vision Plurielle Ouagadougou qui a salué et remercié les formateurs pour leur disponibilité, leur proactivité et qui ont accepté partagé leurs connaissances aux différents participants, est plus que satisfaite de leurs prestations puisque cet atelier lui a permis de savoir ce que c’est que le concept de la PP , ses principes fondamentaux et de détecter un problème de sécurité , les droits humains et droits fondamentaux «  on sait maintenant la différence entre violation et atteinte aux droits humains ».
Edwige, tout comme les autres a promis de partager les connaissances acquises aux autres membres (les autres femmes qui n’ont pas pu prendre part à cet atelier  de l’association), à son entourage en leur montrant leur part dans la lutte contre l’insécurité.  

Les femmes doivent s’organiser en associations pour mieux lutter contre l’insécurité Dixit Aboubacar Compaoré, Contrôleur Général de police, Contrôleur des forces de police à la coordination nationale de contrôle de police au ministère de la sécurité.

La communication d’Aboubacar Compaoré a porté sur la contribution des organisations féminines à la coproduction de la sécurité dans le cadre de la «  police de proximité (PP) ».
Pour lui, il s’agissait tout d’abord de montrer aux femmes ce que c’est que la PP et dans une seconde partie d’aborder la place et le rôle des organisations féminines dans le cadre de la «  police de proximité ».
Aboubacar a invité en outre les femmes à s’organiser en tant que associations et à avoir pour objectif au moins la lutte contre l’insécurité d’une part « ce qui leur permet d’avoir un récépissé et de ce fait, elles seront dans la base du ministère de la sécurité » et une fois le récépissé obtenu, elles pourront mener d’autre part avec quiétude leurs activités de Facon légale « ceci dit, vous allez pouvoir mener des activités de prévention par exemple , des activités de sensibilisation pour empêcher tel ou tel problème de sécurité qui peut survenir dans un endroit ».

Cette formation, 6ème du genre, est la dernière formation (pour le moment) organisée par le ministère de la sécurité.

A nos jours, le phénomène de l’insécurité occupe une place importante dans le débat public, tant au plan national qu’international. C’est pourquoi, elle demeure une préoccupation majeure des gouvernants de tous les pays du monde, en ce sens qu’elle constitue une menace réelle aussi bien pour le développement économique et social que pour la sécurité des Etats.
Le Burkina Faso n’est donc pas en marge de cette réalité : Pour faire face au fléau, une nouvelle expérience en matière de sécurité est mise en œuvre : il s’agit de la police de proximité.
A travers ce concept, la population est invitée à coopérer activement avec les forces de sécurité intérieure en vue d’assurer la sécurité des personnes et des biens. La police et la gendarmerie, en tant que garantes de la sécurité publique interne, y concourent essentiellement.

Les différentes communications

«  Règlementation en matière d’acquisition, de détention de port et d’utilisation des armes civiles au BF » de Gérard Hien, Controleur général de police, Directeur de la Réglementation au ministère de la sécurité

«  Mécanismes de plainte et de dénonciation en cas d’allégation de violation grave des droits humains » de Magloire Koudougou, Directeur régional des droits humains et de la promotion civique du Centre-Est

« Contribution de la femme à la coproduction de la sécurité dans le cadre de la PP » d’Aboubacar Compaoré

«  Le concept de la PP au BF » de l’Adjudant-chef Major de la Gendarmerie Eric Achille Kafando, Coordonnateur au contrôle des forces de police.
benedicteoued@gmail.com

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