Pèlerinage diocésain de Yagma : La paix au cœur de la célébration l’Eucharistie.


«  Ensemble dans la communion spirituelle et la solidarité, prions pour la paix ».
C’est autour de ce thème que les fidèles Catholiques venus des quatre coins du Burkina Faso(BF), tous ensemble, ont imploré la Vierge Marie d’intercéder auprès de son fils Jésus afin que règne la paix au pays des hommes intègres.
La célébration Eucharistique a eu lieu le dimanche 06 février 2022 au sein du Sanctuaire Marial de Yagma.

Le choix de ce thème résulte du fait que l’Eglise qui veut et prône la paix invite les uns et les autres à être des hommes et des femmes de paix, des hommes et des femmes qui sèment et aiment la paix car la paix est un don de Dieu, la paix, c’est le fruit des efforts des hommes a expliqué son Eminence le Cardinal Philippe Ouédraogo «  nous avons encourager les uns et les autres à commencer par les laïcs à jouer leur partition pour une société plus saine, plus juste , plus fraternelle , Dieu bénisse tous les pèlerins et le BF et bénisse notre église famille de Dieu ».
La famille chrétienne, comme vous le savez, est appelée à être un signe d’unité pour le monde et à exercer dans ce monde son rôle prophétique en témoignant du royaume et de la paix du Christ vers lesquels le monde entier est en marche : la paix, a-t-il poursuivi « La paix comme je le dis souvent est un don de Dieu .La paix est le fruit des efforts des hommes. En tant que don de Dieu, c’est le Seigneur qui fait le 1er pas pour nous donner la paix. Le Christ le disait bien à ses apôtres : je vous donne la paix, je vous donne ma paix et une paix que nous contribuons sans lui et son commandement d’amour ne tiendra pas longtemps car si le Seigneur ne construit pas avec nous, nous travaillons en vain, Psaume 126. C’est pourquoi la promotion de la paix fait partie intégrante de la mission par laquelle l’église continue l’œuvre rédemptrice du Christ sur la terre ; il faut garder en esprit que la paix commence à être vécue comme une valeur profonde dans l’intimité de toute personne. Ainsi, elle peut se répandre dans les familles jusqu’à impliquer la communauté politique toute entière ».

La communauté internationale devra donc promouvoir le respect de la dignité humaine, la liberté des peuples et l’exigence du développement.
Le cardinal Philippe qui a confié que l’église universelle n’a cessé d’accompagner le cheminement vers une communauté internationale authentique qui a le devoir de promouvoir et de rechercher la paix dans les différents pays du monde , pour lui, la communauté internationale devra donc promouvoir le respect de la dignité humaine , la liberté des peuples et l’exigence du développement préparant ainsi le terrain culturel, institutionnel sur lesquels peut être édifié la paix .
La paix est donc plus exigeante que l’absence de guerre. Elle structure les rapports de personnes entre elles, les citoyens avec l’Etat et les Etats entre eux, a-t-il souligné  «  dans ce sens, en tant que fruit des efforts des hommes, la paix véritable n’est possible que par le pardon et la réconciliation. Il n’est pas facile de pardonner comme vous le savez : en effet, la guerre et les conflits nous marquent profondément à tel point que le passé peut nous empêcher de regarder le frère avec amour ; la paix se trouve au bout d’un parcours long et difficile , mais pas impossible, le pardon comme réciproque ne doit pas annuler les exigences de la justice, ni barrer le chemin qui conduit à la vérité .Justice et vérité représentent les conditions concrètes de la réconciliation ».
Pour nous Chrétiens, la lutte pour la paix passe nécessairement par la prière et par des actions concrètes en faveur de la réconciliation, de la justice et de la vérité, a-t-il précisé et de conclure que les différences religieuses ne peuvent pas et ne devraient pas constituer une cause de conflits «  la recherche commune de la paix, de la part de tous les croyants est plutôt un facteur fort d’unité entre les peuples. Il faut donc prier et œuvrer sincèrement pour la paix au sein de l’église, dans nos familles, nos milieux de travail et dans le monde entier ».
Des fidèles catholiques se prononcent.
«  Je demande à maman Marie de prier pour mon pays, de prier son fils afin qu’il tende sa main miséricordieuse sur notre pays » Dixit Mme Kaboré/ Sédogo de la paroisse de Saba.
Cette fidèle catholique vivant à Dayongo, dit être venue la veille (c’est-à-dire le samedi soir) avec ses enfants.
Cette femme qui est venue implorer Dieu afin que règne la paix dans son pays, a confié qu’en plus de la prière (1er objectif de sa venue au Sanctuaire marial), elle a profité vendre des objets de piété tels que les croix, les chapelets, les bibles et tous les objets utilisés par les Catholiques pour prier  «  il y’a aussi des pagnes et les prix des objets varient de 200 à 12000Fcfa, pour le marché, je ne me plains pas ».
Sandrine Compaoré/Yeltigri de la paroisse de Saint-Pierre de Gounghin mère de trois enfants (elle aussi venue avec ses enfants la veille), tout comme sa prédécesseur, a confié être venue au pèlerinage pour demander à maman Marie de faire régner la paix dans tout le monde en général et en particulier au BF  «  nous lui demandons surtout la santé pour cette année 2022, la paix dans les familles et dans les foyers ».
Tout comme les autres, Abdoulazize Kagoné, vendeur de chapeaux (dont le prix est à 100Fcfa) venu lui aussi la veille a prié la Vierge Marie afin que règne la paix, l’entente, le vivre-ensemble et la cohésion sociale au pays des hommes intègres.
Le Nonce apostolique auprès du BF, son Excellence Monseigneur Michael Francis Grotty et Monseigneur Jean- Marie Untaani étaient présents.

benedicteoued@gmail.com

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