« A la fin de cette formation, les jeunes sauront que le syndicat n’est pas là pour créer des problèmes, mais est là pour les protéger, pour leur faire comprendre qu’il y’a des conditions de travail qui sont exigées et que ce que disent en général les patrons de presse par exemple, n’est pas forcement ce que l’on retrouve dans le syndicalisme. On va convaincre les jeunes à se syndicaliser pour pouvoir renforcer les syndicats puisqu’ils sont l’avenir des syndicats et prendront après le relais » Dixit Sokhnya Dia,Représentante de la fédération internationale des journalistes au niveau Afrique, Dakar.
Du 17 au 18 juin 2021 s’est tenu à Ouagadougou un atelier (sur l’organisation dans les médias numériques, la réforme syndicale et le recrutement des jeunes journalistes) au profit d’une vingtaine de journalistes dont la plupart sont issus des médias en ligne.
Les médias numériques qui sont particulièrement l’avenir pour les jeunes (puisque ces derniers travaillent actuellement avec l’internet), pour Sokhnya, les jeunes doivent s’adapter avec les médias numériques (parce que d’ici quelques années, les papiers vont disparaitre), d’où la tenue de cet atelier « Ce sont les jeunes qui travaillent actuellement avec l’internet et avec le confinement on s’est rendu compte que tout se faisait avec l’internet ».
Guézouma Sanogo, président de l’association des journalistes du Burkina (AJB), abondant dans le même sens que son prédécesseur a insisté sur le fait que en plus de l’utilisation de l’internet par les jeunes, beaucoup de médias (140) sont créés en ligne au Burkina Faso (BF), ce qui attire beaucoup de producteurs.
Malheureusement, le constat que l’on fait, est que généralement ces organes sont précaires et non structurés et violent souvent les lois et abusent des stagiaires qui sont souvent mal payés a-t-il souligné tristement et d’ajouter que la plupart des informations sont souvent sans source.
C’est pourquoi, il a invité les gens à s’informer, ce qui leur permettrait de connaitre les réalités de la presse en ligne au BF et de pouvoir prendre en main leur propre avenir.
Des journalistes se prononcent à l’issue des 48h de formation.
Idrissa Ouédraogo, membre de l’AJB a trouvé que c’était une très bonne initiative de rassembler les journalistes pour les former sur les médias numériques et la nécessité d’utiliser les syndicats pour défendre leurs intérêts.
Il a indiqué en outre avoir beaucoup appris durant les 48h parce que les formateurs étaient de hauts niveaux ce qui fait que ses attentes ont été largement comblées « ils ont donné des informations très importantes et je ressors de cette formation avec beaucoup d’informations qui me permettront de faire correctement ce que j’ai à faire dans ma rédaction.
Mes attentes ont été largement comblées parce que je ne m’attendais pas à de telles informations. Avec l’air du numérique, il y’a beaucoup de choses qu’on ignorait et grâce à cette formation, on a eu beaucoup d’éléments qu’on doit tenir compte dans la production de nos articles ».
Mireille Bailly de Faso Pic qui a abondé dans le même sens qu’Idrissa, tout en reconnaissant que cette formation a été aussi bien bénéfique que participative pour elle, a salué l’engagement de la FIJ qui a accompagné l’AJB pour la tenue de cette activité «C’était une formation participative, bénéfique pour nous parce que nous nous sommes imprégnés de l’état des lieux, des conditions de vie et de travail des journalistes dans les rédactions, les médias. Nous saluons aussi l’AJB pour avoir initier cette formation avec l’appui de la FIJ ».
Elle a profité de l’occasion qui lui était offerte pour lancer un cri de cœur à l’endroit des organisateurs afin que ce type d’activité soit pérennisé pour permettre aux jeunes journalistes de connaitre non seulement leurs droits et leurs devoir afin de pouvoir mieux se porter dans la pratique de ce métier.
Même son de cloche pour Sié Sdoine Kambou du groupe de presse Horizon Fm qui a souligné que la thématique abordée était d’actualité « C’est une formation bienvenue pour nous journalistes d’autant plus que la thématique que nous avons abordée est d’actualité et en tant que journaliste, ce sont des thèmes qui ne sont pas assez abordés ».
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