Maminata: La Femme du “Koko Dunda”.

Promotrice de Cocodonda, de pagnes indigo made in Bobo Dioulasso, ayant commencée le commerce depuis le bas âge parce que issue d’une famille de commerçants, animatrice d’une page Facebook appelée TAH Mar’s ( canal par lequel elle écoule ses produits),Maminata Sanou a commencé à promouvoir le Koko Dunda en 2015 a-t-elle confié et d’ajouter que le choix porté sur ce tissu résulte du fait qu’une partie de sa famille s’était spécialisée dans la confection de ce tissu et voyant ses oncles et tantes s’adonner à cette activité depuis qu’elle était toute petite, l’idée lui était venue d’emboîter leurs pas et de perpétuer la tradition : « Le choix du Koko Dunda est qu’une partie de la famille mène cette activité depuis mon bas âge, j’ai grandi dans ça et je voyais aussi mes oncles et tantes qui s’adonnaient à cœur joie et c’est ce qui m’a pousser aussi à entreprendre dans ce sens ».
Une autre raison qui l’a poussée à entreprendre dans le Koko Dunda , elle s’est sentie interpeller d’apporter sa touche lorsque Bazemsé a décidé de valoriser ce tissu qui était oublié a-t-elle poursuivi.
Spécialiste dans le Koko Dunda, elle a expliqué avoir commencer la vente des pagnes et sacs , suivi des tuiles et au début, elle a même géré une boutique Orange Money.
Et parlant de pagnes et de sacs, surtout les sacs dont les prix variaient entre 15000Fcfa et 20000Fcfa, venaient de Lomé la capitale de Togo, a-t-elle dit et de mentionner qu’à un moment donné, ayant commencé à reçevoir une certaine catégorie de clientèle qui exigeait la meilleure qualité et dont débourser une somme colossale pour avoir de la qualité n’était pas un problème pour elle, et pour garder cette clientèle particulière, elle était obligée de se tourner vers les pays comme la Belgique, l’Italie, Londres et Paris pour s’approvisionner en sacs de haute gamme pour les revendre à un prix qui varie de 25000Fcfa à 100000Fcfa.
À côté de cette clientèle «  haut de gamme », elle a des clients issus de différentes couches puisque les prix varient selon la bourse du client a-t-elle indiqué.
Sa boutique qui se trouve au secteur 01 et qui fait face à l’hôtel de ville de Bobo Dioulasso, est ouverte tous les jours (sauf dimanche) de 9h à 20h et Maminata emploi trois agents permanents dont une vendeuse, une assistante et un livreur, a-t-elle mentionné.

Une tactique de vente qui permet à tous les acteurs de bénéficier du fruit de leur travail.

Cette jeune Dame taciturne qui mise essentiellement sur la qualité du tissu et celle de la teinture, car ils exportent la matière 1ère et qui dit exportation dit aussi lavage de tissu par la main ou par la machine selon ses dires , a eu l’idée d’initier un style de vente en ligne via sa page Facebook appelée TAH Mar’s afin de promouvoir l’excellence à tous les niveaux puisqu’elle est entourée de femmes teinturières.
Cette vente en ligne ou vente aux enchères qui se faisait de façon hebdomadaire à ces débuts, se passe mensuellement depuis un certain temps a- t-elle souligné.
Il s’agit concrètement de laisser les clients de choisir un pagne d’une rareté en leur permettant de le surenchérir au fur et à mesure pendant 1h ou 1h30 et au bout de cette heure, le client qui aura misé le plus prend le pagne et celle dont le pagne a été proposé bénéficie de 50% du montant de la vente aux enchères, a-t-elle lâché «  L’objectif ici, c’est de promouvoir le Koko Dunda et inciter nos teinturières à la perfection, à les booster à se donner , à mieux faire ».

Bilan très satisfaisant malgré les difficultés.

Maminata qui ne se plaint pas trop puisqu’elle affiche jusqu’à présent un bilan très satisfaisant est confrontée à des difficultés non négligeables a-t-elle signifié d’un air sérieux.
En effet, la difficulté majeure selon elle, est que le produit 1er du cocodonda n’étant pas made in Burkina Faso, puisqu’elle s’approvisionne en Chine et en Inde, elle est confrontée à des retards qui sapent un peu et ralentissent un temps soit peu leur travail.
Ce retard est dû au fait que les frontières sont fermées à cause de la maladie à Covid19 a- t-elle conclu. «  on avait une semaine à un mois pour reçevoir notre matière 1ère avant. De nos jours, il faut attendre trois mois souvent plus et cela ne nous facilite pas la tâche ».
benedicteoued@gmail.com.

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