les membres de la troupe théâtrale Féministe de IPBF.
Du 21 au 31 juillet 2025, la troupe théâtrale Féministe de l’Initiative pananetugri pour le bien-être de la femme (IPBF) a bénéficié d’une formation artistique qu’est le théâtre.
Pendant une dizaine de jours, cette troupe (composée d’une dizaine de jeunes filles), a abordé les thématiques relatives aux VBG (violences basées sur le genre), à l’excision faite sur les jeunes filles, aux stigmatisations, au mariage forcé, au sexisme, aux violences conjugales, aux harcèlements sexuels.
La cérémonie de restitution de la dite formation a eu lieu le vendredi 1er aout 2025 du côté de Gambidi (un quartier de la capitale Ouagadougou).
Cette session de formation est une session de recyclage des membres de la troupe qui existe déjà( puisqu’elle fait suite à une 1ère formation tenue il y’a deux ans bien qu’il y’ait l’arrivée de cinq nouvelles membres) et entre dans le cadre du projet « SE DEFENDRE » a expliqué la Chargée du projet « SE DEFENDRE » de IPBF, Carine Zongo en soulignant que le recyclage visait à renforcer les capacités des membres de la troupe « Les thématiques abordées sont essentiellement les violences basées sur le genre (VBG) , les violences sexistes et sexuelles et surtout lutter contre toute forme de violences à l’égard de la femme, à l’égard de la fille , sensibiliser la population, la communauté sur ce que vivent au quotidien les femmes sans oublier l’insécurité. On utilise le théâtre comme arme pour sensibiliser notamment les jeunes filles qui subissent des violences de toutes sortes (physique, sexuelles, sexistes, morales, économique) ».
pour la Chargée du projet » SE DÉFENDRE » de IPBF, Carine Zongo, on utilise le théâtre comme une arme pour sensibiliser notamment les jeunes filles qui subissent les violences de toutes sort( physique, sexuelle, sexiste, morale, économique)
Tout en remerciant les membres de la troupe pour leur disponibilité à prendre part à cette session de recyclage ( elles se sont montrées engagés , motivées selon ses dires), la formatrice qui n’a ménagé aucun effort pour renforcer les capacités des filles et aussi les partenaires techniques et financiers qui ont permis cette réalisation, Carine est revenue sur les activités déjà menées par la troupe « Depuis que la troupe existe, on a eu à faire des représentations théâtrales au niveau des régions et devant certains partenaires. Nos passages laissent un impact positif à l’endroit des communautés qui ont suivi les différentes prestations ».
La formatrice et deux membres de la troupe se sont exprimés.
La formation s’est passée dans de bonnes conditions ; s’est réjouie la formatrice Minata Diéné, comédienne, conteuse, formatrice, metteur en scène burkinabè
« Cela m’a permis de faire mon travail. J’ai juste donné le thème et avec ce thème, elles improvisaient et je réglais certaines imperfections.
L’ambiance était vraiment bonne puisque les filles étaient disponibles et disposées à apprendre, tout le monde était régulier et cela m’a permis de travailler dans une bonne ambiance et dans la convivialité.
Elles étaient réceptives. Cependant, il faut d’autres formations pour qu’elles puissent comprendre au mieux le travail de l’acteur qui n’est pas à négliger.
Le message lancé ; c’est de promouvoir les droits de la femme, comment faire pour éviter les violences à l’égard de la femme et de la fille et toutes les pièces ont été montées par les filles.
Cinq ont rejoint l’équipe. On a cheminé ensemble, on leur a donné des bases ; il y’eut des moments pendant lesquels on a improvisé des thèmes en lien avec la femme, l’épanouissement de la femme, le sexisme ».
Selon Samiratou Ouédraogo, membre de la troupe et nouveau membre, durant les dix jours de formation, IPBF leur a mis dans de bonnes conditions pour la bonne conduite de la formation «
Cela n’a pas été facile, mais avec l’aide de la formatrice, elle nous a appris à jouer le jeu d’acteur en se mettant dans la peau d’un autre personnage et c’est ma 1ère fois de participer à une telle formation.
Je remercie IPBF de m’avoir permis de suivre cette formation, de pouvoir participer à cette formation et de pouvoir m’exprimer.
Grâce au théâtre, je pourrai lutter pour les droits de la femme, sensibiliser plusieurs publics pour les causes de la femme, lutter contre les VBG, les discriminations faites aux femmes.
Les thèmes abordés sont les VBG, l’excision faite aux jeunes filles, les stigmatisations, le mariage forcé ».
Samiratou Ouédrago arrive à regarder le public en face ou prendre la parole en public selon ses dires.
Celle qui n’a pas pu cacher sa voix, a remarqué un changement en elle « Je remarque un changement en moi puisqu’avant, je ne pouvais pas regarder le public en face ou prendre la parole en public. Maintenant, je suis aguerrie ».
Cette formation était très intéressante parce que c’est un renforcement de capacités, et il y’a eu de nouvelles venues pour mieux représenter les droits des femmes s’est exclamée Charik Nadia Bancé « C’était très intéressant puisque la formation a été 100% pratique. Nous avons passé une dizaine de jours très intenses ; ce qui nous a permis d’avoir des notions sur la représentation théâtrale, comment occuper la scène, comment mieux s’exprimer vue que chacune d’entre nous avait des difficultés spécifiques et nous sommes très heureuses d’avoir suivi cette formation qui se déroulait de 9h à 13h du lundi au vendredi ( il nous arrivait d’aller au-delà de ces heures tellement que c’était très intéressant) ».
Cette formation était très intéressante, s’est réjouie Charik Nadia Bancé.
Il y’a eu plusieurs ketchs, a-t-elle précisé « Nous avons essayé de représenter plusieurs réalités que vivent les femmes et les jeunes filles dans notre communauté telles que le sexisme (les parents préfèrent financer les garçons au détriment des filles), le mariage forcé, les violences conjugales, l’entreprenariat (on refuse aux femmes d’exercer un métier), les harcèlements sexuels.
Cette formation a permis qu’il y’ait encore plus de cohésion et on arrivait à improviser et à présenter un rendu très pertinent à part les petites erreurs que la formatrice corrigeait ».
IPBF est une organisation féministe de référence en Afrique de l’Ouest, engagée dans la promotion du bien-être des droits et de l’épanouissement des filles et des femmes.
Consciente du pouvoir de l’art en particulier du théâtre comme outil de communication, de sensibilisation et de transformation sociale, IPBF a mis en place une troupe théâtrale féministe.
La troupe théâtrale féministe de IPBF peut être saisie pour de prestations diverses ; il suffit seulement qu’on fasse une demande adressée à IPBF avec des termes de référence clairs, précis et concis.
benedicteoued@gmail.com