Lutte contre les violences basées sur le genre dans un contexte d’extrémisme violent : WANEP Burkina et des OSC se penchent sur ce fléau.

href=”https://www.femininactu.com/actualite/lutte-contre-les-violences-basees-sur-le-genre-dans-un-contexte-dextremisme-violent-wanep-burkina-et-des-osc-se-penchent-sur-ce-fleau/attachment/img_20211028_101443_0″ rel=”attachment wp-att-2186″>« Mes attentes, c’est vraiment d’avoir des outils sur la notion des violences basées sur le genre (VBG), de connaitre la signification des VBG dans un contexte d’extrémisme violent, de savoir quelle est la contribution de la femme dans sa localité, dans sa famille en matière de VBG » dixit la présidente de l’association féminine DOTINOGO du Sahel Sabine Ouédraogo/Compaoré.

Du 28 au 29 octobre 2021, le réseau ouest-africain pour l’édification de la paix (WANEP-Burkina), organise un atelier de formation sur les violences basées sur le genre (VBG) dans un contexte d’extrémisme violent au profit des femmes issues des organisations de la société civile (OSC) des communes de Thiou, de Titabé et de Tankougounadié.

Cet atelier est mis en œuvre dans le cadre d’un projet dénommé « Appui à la mise en œuvre des activités et de coopération transfrontalière dans la zone du Liptako-Gourma » a expliqué la coordonnatrice nationale de WANEP-Burkina, Alice Kombary/Soulama « Ce projet est mis en œuvre avec l’appui de 8agences de l’Union des organisations des Nations Unies avec l’appui financier de l’agence autrichienne pour le développement international et l’agence suédoise pour le développement ».
L’objectif de cette formation, consiste à renforcer la capacité des femmes issues des organisations de la société civile, issues des trois communes de Thiou, de Titabé et Tankougounadié, a-t-elle poursuivi «  comme vous le savez, les questions d’extrémisme violent, des questions récurrentes de conflits communautaires ont occasionné beaucoup de déplacés et aussi cette situation a accru les questions de VBG .
Donc avec les femmes, nous voulons aborder la thématique de l’extrémisme violent, les conséquences de l’extrémisme violent, et voir avec elles quelles actions, quelles contributions les femmes en tant que leaders communautaires, en tant qu’ambassadrices de la paix peuvent apporter et de voir aussi les activités qu’elles peuvent mener dans le sens de lutter et de prévenir les VBG ; c’est ce qui nous motive à initier cette activité ».

Des simulations seront faites et il y’aura des travaux de groupes.
Pendant 48h, ces femmes qui seront guidées et formées par une équipe de facilitation(ce sont des experts féminins qui sont imprégnés de la question et elles vont partager avec les femmes issues de ces trois communes les dispositifs qui existent et mis en place par le gouvernement pour accompagner les femmes surtout la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent et ensemble) formeront des groupes de travaux pratiques qui permettront aux femmes de bien jouer un rôle substantiel dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent a indiqué Alice et d’ajouter qu’à travers ces travaux de groupes, les femmes seront outillées sur les mécanismes qui existent et les mécanismes de prise en charge psychologique et judiciaire « les femmes seront vraiment outillées et c’est vrai que cela se passera en deux jours, mais ce sera deux jours vraiment très chargés ».

L’agence autrichienne pour le développement a un intérêt pour le genre.
Le genre étant au cœur de l’intervention de l’agence autrichienne pour le développement, elle n’a pas hésité à accompagner financièrement WANEP-Burkina, a souligné Nobila Ouédraogo chargé de programmes, développement rural durable de la coopération autrichienne pour le développement « Nous accompagnons ce processus afin que la femme de façon particulière ne soit pas mise en marge de tout effort de développement qui est fait surtout dans ce contexte d’insécurité ou historiquement la femme est plus ou moins marginalisée . Donc, nous pensons que ce n’est pas le moment de baisser les bras, raison pour laquelle nous sommes avec WANEP dans ce processus de renforcement des femmes afin qu’elles soient moins violentées et puissent participer aux efforts de développement de leurs localités ».

Nabila Ouédraogo, chargé de programmes à l’agence autrichienne de développement

Une participante se prononce.

Sabine Ouédraogo/Compaoré est la présidente de l’association féminine DOTINOGO du Sahel. Celle qui a remercié d’abord les organisateurs (WANEP) de cet atelier, les animateurs de cet atelier et les bailleurs qui ont accepté mettre la main à la poche pour faciliter cet atelier, a confié attendre beaucoup de cette formation de renforcement des capacités « Je pense que si on a ajouté dans un contexte d’extrémisme violent dans VBG, ce n’est pas anodin. Il y’a 10 ou 20 ans, on ne parlait que de VBG.
Cependant, les contextes ont changé, cela veut dire que la spécificité de cette rencontre, de cet atelier de formation a encore quelque chose qui est spécifique à notre contexte d’insécurité et d’extrémisme violent. Je suis sure que nos facilitateurs ne nous expliqueront pas de la même manière qu’on nous expliquera la signification des VBG comme il y’a 20ans ».

benedicteoued@gmail.com

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