Lutte contre les VBG au Burkina : Wendyam Micheline Kaboré pour une éradication totale des VBG (violences basées sur le genre) au Burkina Faso.
« Les défis sont nombreux et je dirai qu’à l’image de ce qui s’est passé les 12 et 13 janvier 2023 où les cinquante femmes ont été enlevées à Arbinda, ce sont les défis liés à la situation sécuritaire que vit le Burkina Faso depuis 2015. Cette situation ne fait que exacerber les violences faites aux femmes dans les zones affectées par les crises comme dans les sites d’accueil ; des femmes sont exposées à diverses formes de violences : elles sont victimes de violences surtout de violences sexuelles et sexistes et notre défi ; le plus grand défi c’est arriver à les accompagner efficacement à lutter contre ces violences et aussi à pouvoir les accompagner à réclamer justice , à bénéficier du droit et de la réparation dans notre contexte » Dixit la Directrice exécutive de IPBF (initiative pananetugri pour le bien-être de la femme), Wendyam Micheline Kaboré.
Wendyam Micheline Kaboré, Défenseure des droits des femmes et des jeunes filles au Burkina Faso (BF), Femme très engagée en ce début d’année 2022 s’est entretenue avec Féminin Actu sur les défis à relever en matière de promotion et de défense des droits des femmes, jeunes filles.
Pour cette Leader, les défis à relever sont très nombreux ; surtout les défis sécuritaires et ceux liés aux jeunes filles « Il y’a également la question des jeunes filles ; une question liée à l’éducation des jeunes filles : nous avons observé que depuis que la crise s’est installée, les jeunes filles se retrouvent hors du système scolaire et exposées à diverses violences. Donc, l’idéal serait qu’elles retrouvent le chemin de l’école, qu’elles soient protégées de ces violences que ce soit le travail des enfants, le mariage forcé, le mariage précoce, les MGF (mutilations génitales féminines) et autres formes de violences ».
Pour venir à bout de ces violences, Micheline a confié qu’il fallait mettre l’accent sur la prévention et à ce niveau, IPBF travaille beaucoup sur la sensibilisation, sur le plaidoyer et la mobilisation des leaders coutumiers et religieux afin de les accompagner dans la lutte contre les violences a-t-elle poursuivi « que cette situation de vulnérabilité que vivent ces filles et ces femmes ne soit pas exploitée pour encore multiplier leur situation de précarité. En effet, nous remarquons à travers des études, à travers des faits, que les femmes sont exploitées sur tous les plans et en plus de tout perdre, elles se déplacent loin de leurs habitats et se retrouvent sur des sites d’accueil. Elles sont exposées à différentes formes de violence et nous pensons qu’il est important que tous les acteurs locaux, les acteurs étatiques, les partenaires au développement, qu’ensemble, nous puissions réfléchir stratégiquement à ce que nous pouvons faire pour les femmes surtout les sécuriser comme le cas de l’enlèvement , empêcher vraiment que ces femmes soient doublement victimes , les sécuriser , leur permettre d’avoir accès au minimum vital , de prévenir les violences et surtout aussi d’appliquer la justice quand ces violences arrivent ».