Lutte contre le mariage d’enfants: Des journalistes et communicateurs renforcés sur ce fléau.

La session de renforcement des compétences sur le mariage d’enfants au profit d’une cinquantaine de journalistes et communicateurs qui a débuté le jeudi 06 aout 2020 à Ouagadougou, a clos ces travaux ce jour même.

Ces travaux très enrichissants et très intenses ont permis aux femmes et hommes de médias de s’imprégner de la notion de mariage d’enfants, une problématique d’envergure internationale et d’actualité a souligné une des participantes, journaliste à la télévision privée Impact Tv et d’ailleurs membre du bureau du réseau mis en place.

Claudine qui reconnait avoir beaucoup appris a salué l’initiative noble des membres du GALOP(le groupe d’action de lobbying et de plaidoyer), l’ONG « Voix de Femmes » et le fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) d’avoir initier cette rencontre très importante sur le mariage d’enfants qui perdure malgré les lois existentes. Selon elle, pour lutter efficacement  contre ce fléau, il fallait  en plus des lois , mettre plus l’accent sur la sensibilisation  et a promis de contribuer à travers son média  « Une chose est d’appliquer la loi, une autre est de renforcer la sensibilisation car je crois que c’est ce qui manque. En tant que hommes et femmes de médias, c’est ce aspect justement que l’on a vu développer dans cette salle et que sur le terrain on va maximiser, produire d’avantage les éléments qui vont susciter peut être l’adhésion  d’autres journalistes,  d’autres communicateurs et  les choses vont changer parce que c’est ça aussi l’objectif de cette formation qui est le changement de comportement ».

Et parlant de loi, Marie Bagoro membre du GALOP, et faisant partie des personnes qui ont présenté les communications, a stipulé que le Burkina Faso a ratifié des conventions internationales concernant le mariage d’enfants et mettant  des obligations  à la charge de  l’Etat qui fait que toutes les dispositions doivent être prises pour éviter de faire subir à la jeune fille des actions qui portent atteinte à sa dignité « Donc notamment le mariage doit être contracté au moment où les jeunes filles atteignent une certaine maturité , l’âge de 18 ans qui est retenu par les conventions internationales ».

Elle a en outre souligné qu’un code existait et qui prévoyait l’âge de mariage de la fille à 17 ans et de 20 ans pour les garçons et d’ajouter que malgré les dispositions en vigueur, il y’avait  des insuffisances relatives à l’âge du mariage.

C’est pourquoi elle a reconnu qu’un effort devrait être fait pour le relever à 18 ans afin de se conformer aux conventions internationales pour que la fille ou le garçon puisse décider librement avec qui il ou elle se mariera.

« Sur  cet aspect de mariage d’enfants ,ce que nous pouvons ajouter, c’est également les dispositions répressives  , tout ce qui est mariage forcé , le fait d’imposer un mariage à quelqu’un, le fait de l’enlever pour le marier de force, la loi pénale a prévu des  sanctions contre ces personnes aussi bien contre le mari, les parents ou celui même qui va célébrer le mariage contre les dispositions légales » a-t-elle indiqué

Agathe Sy abondant dans le même sens a invité et exhorter les parents à garder leurs filles à l’école afin qu’elle soit instruites car selon elle, il est inadmissible qu’une fille de moins de 18 ans puisse être mariée pendant que cette dernière n’a pas fini sa croissance.

A l’issu de cette rencontre, un réseau a été mis afin que ce qui a été passé comme information aux femmes et hommes de médias puissent être relayé à qui de droit.

Claudine Ouédraogo qui fait partie du bureau des réseaux (membres au total) a mentionné qu’une feuille de route sera mise en place  qui fera ressortir les plans d’action   et a rassuré que ce réseau ne disparaîtra pas comme certains puisque le dynamisme des uns et des autres et la volonté de tout un chacun permettront sa pérennisation.

 

Les membres du bureau du réseau sont :

Président : Yannick Naré

Adjointe : Eléonore Yerbanga

Trésorière : Claudine Ouédraogo

Secrétaire à l’organisation : Elisabeth Ségueda

Secrétaire à l’information : Bassirou Badjo

Et Secrétaire adjointe à l’information : Nadège Yaméogo

benedicteoued@gmail.com.

 

 

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