Lutte contre la torture et autres pratiques assimilées dans des lieux de privation de liberté : Le Mécanisme de Prévention de la torture ; le Remède de la CNDH.

« Quand on parle de Mécanisme de Prévention de la torture, elle s’exerce surtout dans les lieux de privation   et ces lieux sont susceptibles d’être des endroits où on peut pratiquer la torture et des pratiques inhumaines sur une personne. Donc, pour prévenir cela, il y’a une Convention qui a été ratifiée par le Burkina Faso (BF) en 2005 et en ratifiant cette Convention, le pays a l’obligation de mettre en place un Mécanisme, un Organe qui va se charger de visiter tous les lieux de privation de liberté pour pouvoir prévenir la torture : Le BF pour internaliser cette Ratification, a bien voulu en 2014 mettre en place un Observatoire de prévention de la torture et autres pratiques assimilées et cet Observatoire a évolué parce qu’en 2016 lorsqu’on  a adopté la loi portant création d’une Commission nationale des Droits Humains,  l’article 5 de cette loi, prenait déjà en compte les Attributions des Mécanismes nationaux de prévention de la torture »Dixit la présidente de la CNDH (Commission nationale des Droits Humains) , Alida Gonda Henriette Da.

Pour éviter qu’il y’ait des doublons afin que ce Mécanisme soit véritablement opérationnel et pour également  des raisons de finances (pour éviter que l’Etat ne soit obligé de financer la CNDH et l’Observatoire), la CNDH qui a cette Attribution de pouvoir avoir en son sein un Mécanisme national de Prévention de torture ( à travers  l’article 5 qui lui donne son Mandat dit clairement que la Commission des lieux de privation de liberté peut produire des rapports et des recommandations qu’elles présente aux Autorités compétentes), a bien voulu lancer ce Mécanisme le mardi 04 juillet 2023 à Ouagadougou dans le but d’informer l’opinion publique de l’existence de ce Mécanisme  en son sein  et également, c’est sa manière de dire à l’Autorité, que c’est le top départ pour elle de pouvoir faire des visites notifiées et inopinées( dans tous les lieux de privation des libertés) qui seront visibles  a précisé la Présidente Alida «   les Autorités compétentes  sauront que la CNDH ira résoudre la question des Droits Humains dans ces lieux de privation de liberté ».

En prélude à cette cérémonie de lancement, la CNDH a pu visiter des cellules de garde à vue, des unités de police et de gendarmerie ainsi que des maisons d’arrêt et de correction et aujourd’hui, on peut dire qu’il y’a beaucoup d’efforts à faire parce que la CNDH a sorti pas mal de recommandations ou elle demande à l’Autorité d’avoir un regard sur ces questions qui pourront être de la torture, a-t-elle ajouté  « Quand on met quelqu’un dans un lieu de privation de liberté et qu’on arrive pas à assurer son alimentation, c’est un problème. Et également, quand on met des gens dans des lieux de privation de liberté, on est tenu de renforcer les capacités de ce qui doivent s’occuper d’eux sur la question de la torture pour qu’ils sachent vraiment comment les traiter.  On droit travailler à ce que ces personnes soient à l’aise et que leur Dignité, leurs Droits ne soient bafoués. La torture peut être physique et également morale (lorsque tu es dans un lieu et même pour aller te soulager, c’est une torture morale qu’on t’inflige). Il y’a pas mal de recommandations que nous avons eu à faire sur le plan logistique, sur le plan du comportement de certaines personnes par rapport aux personnes détenues sur tout le Bien-être que l’on doit apporter à une personne détenue pour qu’elle ne soit pas dans une situation de souffrance physique ou morale ».

Et pour que la CNDH puisse atteindre ses objectifs, elle utilisera  l’Approche sensible de telle sorte à ce que celui qui est en face d’elle puisse vraiment l’écouter et faire l’effort de changer les choses, a-t-elle conclu «  et nous sommes tenus de faire un suivi et il ne  faudrait pas que le pays oublie qu’une fois que vous avez ratifié, vous êtes obligés de prendre les mesures nécessaires pour que ce que vous avez ratifié soit vraiment une réalité au sein du pays ; donc, nous sommes là pour interpeller, pour rappeler et pour emmener le changement . Nous allons dresser la cartographie des lieux de privation de liberté ».

benedicteoued@gmail.com

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