Loi sur le Quota Genre: Des clés et des médias partenaires se l’approprient .

« Le français n’est pas notre langue maternelle, et dans ce sens, au contexte exigent de parler français, et pour faire de la politique, il convient de prendre des dispositions que nul ne soit censé ignoré la loi,  donc dans cet état d’esprit nous avons pensé  qu’il était important de rendre la version disponible mais beaucoup plus accessible à tout le monde parce que la majeur partie de la population est analphabète en français mais sait souvent lire et écrire en langue, ça aussi c’est pour une autre élite quand on a la chance d’être alphabétisé, sinon quand  au moins on comprend sa langue et on écoute l’audio, c’est beaucoup plus facile,  » dixit Martine Yabré.

 

C’est pour permettre que le Droit constitutionnel (qui est reconnu à tout un chacun et à toute une chacune de pouvoir participer à l’animation de la vie politique) soit une effectivité au pays des hommes intègres , que le Cadre de concertation des organisations intervenant sur le Genre et la participation citoyenne des femmes au Burkina Faso a organisé un atelier d’appropriation de la loi n0 003-2020/AN du 22 janvier 2020 sur le quota Genre le jeudi 13 aout 2020 à Ouagadougou a souligné la Coordonnatrice dudit Cadre Martine Yabré.

Cette loi  venant en remplacement de la loi quota de 2009 qui a été  traduite en dioula, fulfudé, gulmatchema et mooré , qui est une loi neutre (concernant aussi bien les femmes que les hommes), pourra être diffusée et accessible à tout le monde grâce à des plaidoiries a-t-elle confié et de rappeler que bien qu’elle soit un coup de pouce, une mesure d’accompagnement, le vrai  travail  étant au niveau personnel, elle a exhorté tout un chacun à avoir une base électorale, à connaitre des stratégies de mobilisation , son électorat tout en le connaissant en sachant battre campagne « Ce n’est pas la loi qui donne, il y’a un travail de développement personnel et de terrain à faire. La loi ne suffit pas parce que même si on positionne bien quelqu’un, et que la personne n’a pas de base également , il lui  est difficile de se faire élire et c’est en cela que nous interpellons également nos sœurs et également nos jeunes frères qui sont concernés puisque cette  loi n’est pas  taillée sur mesure pour les femmes,  elle est neutre et concerne aussi bien les femmes que les hommes ».

L’Ambassadrice du Canada au Burkina Faso,  Sem Carol McQueen, très honorée et fière d’avoir été approchée par les leaders du Cadre pour solliciter son accompagnement pour la traduction en langues locales de cette loi, a mentionné que ces traductions permettront à des personnes( qui ne comprennent pas le français, mais qui ne doivent pas être laissées de côté et dont les voix et l’action comptent) d’êtres également informées de cette importante loi et d’en être un défenseur ou de s’en faire un atout « le Canada vient se joindre à des amis,  à des partenaires dans le pays pour soutenir des valeurs en commun que nous partageons tous. Même au Canada, notre 1er ministre a pris des mesures pour renforcer la présence des femmes en créant un cabinet de gouvernement exécutif ou le nombre de ministres femmes et hommes est égalitaire, et il a mandaté cela et si on veut un changement réel, il faut mandater certaines mesures qui facilitent le changement et cette loi sur le quota est un bon début et bien sûr pour que toute loi soit mise en œuvre, il faut que la population comprenne cette loi il faut que la loi soit propagée,  que des gens voient, comprennent et militent et comme nous savons qu’il y’a plusieurs langues au Burkina Faso , il faut toucher les gens dans leur langue maternelle c’est pour cela qu’on est motivé pour aider dans ce projet ».

Martine Yabré qui a indiqué qu’ils utiliseront tous les canaux modernes qui sont des médias, surtout les radios communautaires en appui avec les réseaux sociaux, a invité les jeunes à se donner afin de profiter des opportunités qu’offre cette loi.

Tout comme Carol McQueen, Martine  en remerciant l’Assemblée Nationale (parce que c’est elle qui a adopté cette  loi pour encourager la participation des femmes et féliciter le cadre et la société civile qui militent pour cela), a espéré que les recommandations faites de leur forum en février 2019 finiront par connaitre une mise en œuvre.

Le ministère de la culture (pour l’octroi de la salle), le ministère de la femme, le ministère du commerce, la CENI (commission électorale nationale) et tous les partenaires ont été remercié par Martine grâce à leur collaboration.

Des clés USB contenant la traduction de la loi ont été distribuées aux partenaires et à certains médias partenaires pour la diffusion de la dite loi.

benedicteoued@gmail.com.

 

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