Merci au Projet Régional d’appui au Pastoralisme au Sahel(PRAPS-2 BF). qui a contribué à la visibilité de TIN HINAN pour cette activité.

Une photo de famille des participants.


« Pastoralisme au Burkina Faso, quel avenir ?» est le thème retenu par la Plateforme nationale multi-acteurs sur le foncier (PMAF) au cours de la conférence thématique qu’elle organise le mardi 20 mai à Ouagadougou.

Les officiels au présidium
1ère du genre au pays des hommes intègres, Cette journée vise à reconnaitre l’importance du pastoralisme dans la sécurité alimentaire, la biodiversité et les moyens de subsistance des communautés rurales et cette initiative s’inscrit dans une dynamique de valorisation et de sauvegarde du pastoralisme ont expliqué les organisateurs.
Pour le Conseiller technique du ministre délégué des ressources animales et d’ailleurs pastoraliste, Docteur Jean Simporé, la journée internationale sur le pastoralisme est une reconnaissance mondiale, d’où l’importance de cette activité pour des communautés spécifiques « Le pastoralisme a toute sa place dans notre économie, dans nos cultures, dans nos modes de vie et vraiment c’est une activité qu’il faut chercher à développer pourque sa contribution au plan économique soit visible.
Nous organisons cette conférence qui va permettre de réfléchir sur les perspectives du pastoralisme au Burkina Faso (BF) qui est dans un contexte marqué par une crise sécuritaire très importante ».

Le Conseiller du ministre, Docteur Jean Simpore.
En plus des défis sécuritaires, la Présidente du Conseil d’administration de la plateforme d’actions multi acteurs pour le foncier au BF (PMAF),Fatimata Valéa/Diallo

est revenue aussi sur les défis de changements climatiques et aussi les défis de sécurité foncière « Le pastoralisme est confronté à la sécurité foncière puisque pour sécuriser les infrastructures pastorales, il y’a vraiment un grand défis : nous réalisons des infrastructures pastorales avec des pistes à bétail, les aires de pâture. Cependant, ces pistes à bétail sont obstruées, les aires de pâture occupées surtout actuellement avec la politique immobilière ; beaucoup de territoires qui servaient pour le pastoralisme ont été vendus et les terrains pour le pastoralisme se rétrécissent d’année en année. C’est pour cela que la PMAF a saisi cette opportunité de la journée internationale du pastoralisme pour attirer l’attention de tout le monde, de tous les acteurs, dirigeants sur l’avenir du pastoralisme au BF et si nous ne prenons pas garde, le pastoralisme aura beaucoup de problèmes ».
Nous n’ignorons pas que c’est un secteur très bénéfique pour les populations et c’est à nous de montrer que le pastoralisme est vraiment une alternative même pour l’adaptation au changement climatique et pour l’économie, a-t-elle poursuivi « Pour l’emploi des jeunes, l’élevage est très facile à exercer et le pastoralisme ne demande pas beaucoup de moyens puisque les animaux se déplacent à la recherche de ressources naturelles qui ne sont pas payantes et si on arrive plus à l’exercer, il faut tout acheter et ça rend lourd l’exercice du pastoralisme ».
Au menu de cette journée, il y’aura des communications sur le pastoralisme, des échanges et aussi des recommandations pertinentes que nous pourrons adresser à nos dirigeants, a-t-elle précisé.
TIN HINAN, l’une des ONG pastoraliste se prononce.

Pour une 1ère, c’est à louer s’est exclamée la Présidente de l’association Alawalo de Sapouy, membre de TIN HINAN, Kadidia Diallo « Nous sommes très heureuses que nous ne savons quoi dire tellement que les mots me manquent. Cette journée pour nous est à saluer puisqu’elle décrit le vécu des femmes pastorales : comment elles se battent au quotidien pour donner un sens à leur vie, comment est la culture (qui fait aussi partie de la vie) et c’est un grand plaisir pour moi d’être là ».
Ce que nous attendons des autorités, c’est qu’au sortir de cette journée, nous puissions avoir leur accompagnement « Nous sommes là avec des produits traditionnels et ce n’est pas tout ; il manque des moyens pour améliorer ce que vous voyez. Nous leur demandons de nous aider, de nous appuyer pourque nous puissions bien présenter nos produits naturels, soignables consommables. On a besoin d’accompagnement pour bien améliorer nos produits avec de bons emballages.
Au pastoral, avec l’insécurité, les femmes ne peuvent plus travailler librement et sont confrontées à un manque de travail, cohésion sociale, il y’a trop de difficultés ».
Le pastoralisme constitue un pilier essentiel de l’économie et de la culture au Burkina Faso (BF). Contribuant à hauteur de 14% à la valeur ajoutée du secteur primaire et représentant 4,1% du PIB national (IAP 2021), ce secteur joue un rôle clé dans la sécurité alimentaire, l’emploi rural et les exportations, occupant le 5ème rang des produits d’exportation du pays.
Cependant, ce secteur fait face à des défis complexes et interconnectés tels que le changement climatique, la pression foncière, l’insécurité et fragilité socio-économique….
Face à ces enjeux, les conclusions du Forum de Nouakchott (2024) ont souligné l’urgence d’agir pour préserver ce secteur stratégique.
Par ailleurs, le pastoralisme et les pâturages productifs sont des moyens importants pour concrétiser les objectifs de développement durable (ODD) et c’est dans ce contexte que l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a proclamé en 2022 la journée internationale du pastoralisme célébrée pour la 1ère fois le 25 juin 2023 en France.


benedicteoued@gmail.com