
Le Burkina Faso en collaboration avec la Banque Technologique des Nations Unies a réuni les experts autour d’un atelier de concertation et d’évaluation des besoins technologiques (EBT) pour le Burkina Faso le jeudi 04 décembre 2025 à Ouagadougou. L’objectif de cette rencontre consiste à accélérer les besoins et priorités de développement urgents grâce à l’investissement dans la science, la technologie et l’innovation.
Les besoins d’évaluations technologiques sont plus que jamais enclenchés au pays des hommes intègres. Et le Burkina Faso en collaboration avec la Banque Technologique des Nations Unies entend, à travers cet atelier de Concertation d’évaluation des besoins technologiques (EBT), se pencher sur la question. Selon les études, au moins 44 pays les moins avancés du monde sont confrontés à des défis comme la vulnérabilité économique, les contraintes de capacités humaines, les lacunes infrastructurelles et l’accès limité aux technologies. Cependant, ces pays comme le Burkina Faso disposent d’un potentiel, avec une majorité de la population jeune et de ressources naturelles disponibles. Selon la banque technologiqie des nations unies, les évaluations des besoins technologiques sont des analyses systématiques des secteurs sociaux et économiques clés, utilisées pour identifier et prioriser les technologies nécessaires au développement. De l’analyse des experts des Nations Unies, ces évaluations sont essentielles pour accélérer les besoins et priorités de développement urgents grâce à l’investissement dans la science, la technologie et l’innovation. Ces expertises, à long terme, visent à aider les pays à développer les capacités technologiques et innovantes nécessaires pour atteindre la croissance économique. Au delà, celles-ci visent à promouvoir la transformation structurelle en vue d’atteindre les Objectifs de Développement Durable ( ODD).
Sur ce, la Banque Technologique des Nations Unies mène des évaluations des besoins technologiques basées sur la demande et les données probantes, et alignées sur les priorités nationales de développement d’un pays. Ces évaluations s’appuient sur des consultations rigoureuses avec des parties prenantes nationales, régionales et internationales, y compris les entités gouvernementales, le secteur privé, le milieu académique et la société civile, à travers un processus en plusieurs étapes.
Larba Issa Kobyagda qui est le directeur général de l’économie et de la planification, a souligné que l’évaluation des besoins technologiques est un processus qui permet aux pays d’identifier ce qu’ils ont comme besoin techniques. L’ambition du pays autour de cette EBT est que, pour accélérer les ODD, il y a nécessité d’innover dans certains secteurs. Donc, pour lui, la science et la technologie sont des compléments pour l’accélération. La première étape a consisté à identifier les secteurs ou activités économiques spécifiques qui bénéficieraient de solutions technologiques. Ensuite, il est identifié les principales lacunes technologiques. Aussi, il est évalué de la capacité d’un pays à acquérir et utiliser les technologies transférées. Enfin, il est trouvé des solutions technologiques appropriées compatibles avec le niveau de développement du pays.
« Un vivrier d’expertise en gestation «
Pour le Natewidé Sawadogo professeur à l’Université Thomas Sankara par ailleurs expert national dans le cadre du besoin d’évaluation technologique a indiqué que le pays des hommes intègres a un potentiel technologique existant qui lui permettrait d’initier les premières étapes d’une transformation significative de son économie. Et d’informer qu’il y a de nombreux recherches dont les moyens sont insuffisants pour les faire porter. L’expert a rassuré que l’un des défis c’est de faire connaître les ressources technologiques et avec le processus voir avec tous les ministères concernés les domaines concernés pour une appropriation de ces technologies tout en explorant des des technologies d’ailleurs qui soient durable dans notre contexte. << En termes de projection, le ministère en charge de recherche et de l’innovation, a recruté un certain nombre d’enseignants chercheurs et dans toutes les facultés, des écoles doctorales qui sont à pied d’œuvre. Cela veut dire que dans les cinq à dix ans à venir, c’est une intensification de cette recherche qui serait visible. >>, a-t-il révélé. Ces évaluations des besoins technologiques ont abouti à des recommandations concrètes pour l’investissement dans le développement technologique par le biais du transfert de technologies et du renforcement des capacités. En fonction des domaines prioritaires de chaque pays, les évaluations menées jusqu’à présent ont identifié des priorités dans plusieurs secteurs socio-économiques à savoir l’agriculture et alimentation, l’éducation, la santé, l’énergie et l’environnement. Ainsi, face au climat, une agriculture intelligente où une gestion de la chaîne de valeur par la traçabilité, le contrôle qualité, les plateformes de partage d’informations et de financement sont pris en compte. La gestion post récolte à travers l’usage des séchoirs solaires, des technologies de chaîne du froid. De toutes les façons, c’est une question d’agriculture de précision avec IoT, IA, télédétection pour l’aide à la décision. Enfin, la gestion de l’eau par la mise en place d’un système d’irrigation sous-sol et goutte-à-goutte.
Dans le domaine sanitaire, la santé électronique et de télémédecine consisterait à améliorer l’accès aux soins de santé dans les zones reculées, augmenter les capacités de diagnostic et de surveillance avec des machines d’imagerie comme CT scan, PET scan, IRM et rayons X ; renforcer la gestion des données et des capacités logistiques.
De la question de la surveillance climatique, le volet de la prévision et de la diffusion de techniques et technologies sont pris en compte ainsi que les technologies de gestion des déchets (gestion du méthane des décharges, technologies de compostage). Aussi, il y a la collecte des eaux pluviales et technologies de traitement des eaux, et l’aquaculture est renforcée par des technologies de protection côtière.
Achille ZIGANI
