Entreprenariat féminin et autonomisation financière : Des jeunes filles et femmes initiées aux activités génératrices de revenus.

Les bénéficiaires sont prêtes à reproduire ce qu’elles ont appris.

Ce sont au total une quinzaine de jeunes filles et femmes de la tranche d’âge de 15ans et plus (dont la plupart sont en situation de vulnérabilité) qui ont bénéficié d’une formation en saponification le samedi 31mai 2025 à Ouagadougou.

Cette activité qui entre dans le cadre du Projet « Appui à l’élargissement de l’accès des DSSR au profit des jeunes et adolescentes en situation de vulnérabilité » dont a bénéficié l’initiatrice Julie Compaoré (chargée de gouvernance et genre à l’association Songtaaba des jeunes et l’enfant), est parti d’un constat, a-elle expliqué « Au départ, j’ai voulu identifier des jeunes filles et femmes dont l’âge est compris entre 15à18ans. C’est parce que je me suis rendue compte qu’il y’a aussi des femmes qui sont plus âgées de 18ans et qui vivent dans une situation de vulnérabilité, que j’ai ratisser large afin que ces dernières puissent bénéficier de la formation en saponification. Ce qui m’a emmené à postuler à ce projet, c’est parce que j’ai remarqué que mes jeunes sœurs sont dans une situation peu reluisante ,certaine dans une situation de vulnérabilité qui ont besoin de sensibilisation, d’éducation, d’accompagnement ;pour vous dire que je veux aider mes  sœurs à pouvoir s’autonomiser, à pouvoir être indépendante et à pouvoir s’émanciper .Et lorsque mon Projet a été retenu, ce qui m’est venu  en tête, c’est comment aider mes sœurs à vraiment s’autonomiser , à être  indépendante ; d’où  cette idée, celle de les former en saponification : Ce qui leur permettra de commercialiser le produit fini. Le savon qui est indispensable pour elles-mêmes et lorsqu’elles auront maîtrisé la fabrication du savon, elles pourront le vendre et cela générera de ressources, et cela leur rendra fière puisqu’elles ne seront plus obligées de faire des pratiques malsaines comme aller vers des hommes pour avoir de l’argent puisqu’il y’a des filles et femmes qui couchent avec des hommes pour un 1000F. Si elles arrivent à maîtriser la saponification, non seulement, elles pourront commercialiser le savon, ce qui leur permettra de subvenir à leurs besoins. Ma mission, c’est d’aider les jeunes filles et les personnes en situation de vulnérabilité, aider les jeunes filles et femmes à connaitre leurs droits pour pouvoir s’épanouir dans la société ».

Une séance d’apprentissage

Cette activité ne sera ni la 1ère, ni la dernière a rassuré Julie puisqu’une autre séance de formation (sur la confection des serviettes hygiéniques) est prévue dans deux semaines en insistant sur le fait qu’elles puissent être vraiment autonomes, qu’elles puissent transmettre ce qu’elles ont appris à d’autres.

Julie Compaoré, la promotrice du projet.

Elle a en outre souligné qu’il y’aura un suivi après la formation « On compte réorganiser une autre séance pour les filles et même je vais essayer de sillonner dans les maisons pour m’assurer qu’elles ont compris la leçon et maitrisent la fabrication du savon. J’ai pris les coordonnées de tout le monde en vue de créer un groupe pour communiquer et si toute fois une personne a un besoin ou a envie de pratiquer, nous irons vers elle pour l’encourager et l’assister. La formation ne se limitera pas à là puisqu’elle se poursuivra ».

Cette formation qui bénéficie de l’accompagnement de l’Union des femmes Leaders d’Afrique(UFLA) rentre en droite ligne avec un de ses objectifs qui est d’aider la jeune fille et la jeune femme vulnérables à être indépendantes, autonomes a précisé la Secrétaire générale adjointe de UFLA ,Myriam Dao/Ouédraogo « Donc, cette formation en saponification va renforcer les capacités des bénéficiaires et avec cette formation, elles pourront fabriquer elles-mêmes  le savon et  le commercialiser, ce qui va leur permettre d’avoir quelque chose et pouvoir un tant soit peu subvenir à leurs besoins ».

Myriam Dao/Ouédrago, la SG adjointe de UFLA représentant la Coordonnatrice Yasmine Sarr.

Elle a profité féliciter et remercier Julie pour cette initiative louable (selon ses dires) « Penser à ces jeunes sœurs en les aidant à être autonomes et à partager aussi cette connaissance autour d’elles, c’est un plaisir pour nous d’associer notre image à cette activité louable et on espère qu’il y’en aura d’autres pour pouvoir faire bénéficier plus de jeunes vulnérables à cette initiative qui va les permettre de se prendre en charge ».

Les bénéficiaires ont pu d’abord ( avant la formation)se familiariser aux notions de Droits en santé sexuelle et reproductive (DSSR) et des conseils leurs ont été prodigués afin qu’elles puissent avoir une santé sexuelle responsable.

benedicteoued@gmail.com

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