Enseignement supérieur,de la recherche et de l’innovation : Le ministère en charge de la recherche de penche sur les étudiants déplacés internes.

Le nombre de personnes déplacées internes (PDI) est passé de 1.810105 à 1.882.391 entre le 30 novembre 2022 et le 31 décembre 2022 ; soit une augmentation de 3,99% (Informing humanitarians worlwide).
« Jusque-là, le ministère à travers les universités et centres de recherches était plus ou moins épargnés par les questions sécuritaires. Cependant, depuis quelques années, nous avons été rattrapés par le phénomène si bien que vous avez constaté qu’il y’a certaines universités qui ont des difficultés pour pouvoir fonctionner ; ce qui fait que Le gouvernement est en train de prendre des mesures pour accompagner ces universités à pouvoir dérouler convenablement leurs programmes.
Par ailleurs, nous avons malheureusement constaté que le phénomène de personnes déplacées internes a frappé de plein fouet nos étudiants et cela se manifeste à plusieurs niveaux ; ces étudiants se retrouvent dans des situations extrêmement difficiles puisqu’ils ne peuvent plus retourner dans leurs localités parce que ces localités se situent dans des zones à forts défis sécuritaires , soit ces étudiants ont complètement perdu leurs parents et donc sont sans repères aujourd’hui ou que ces étudiants ont des parents qui vivent toujours, mais ne peuvent pas rentrer en contact avec eux parce que les canaux de communication n’existent pas.», a confié le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (MESRI), le Professeur Addjima Thiombiano.
C’est fort de ce constat malheureux, que le MESRI avec ses partenaires, ses services à travers sa 1ère session ordinaire du conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) ont décidé de se pencher sur cette préoccupation autour du thème « L’enseignement supérieur et la recherche face aux défis humanitaires au Burkina Faso (BF) : Quelles réponses pour les étudiants déplacés internes (EDI ») le jeudi 30 mars 2023 à Ouagadougou.
Le 1er responsable a salué la tenue de ce 1er CASEM qui selon ses dires leur permet de faire le bilan de tout ce qui a été programmé comme activités en 2023 «  et justement en terme de bilan, nous saluons le bon taux d’exécution physique des activités qui s’élèvent à environ 90% et un taux d’exécution financière de 87% et en même temps nous notons que la performance globale du ministère est jugé satisfaisante et se situe autour de 73% , c’est un bilan dont on réjouit et naturellement on se promet de faire mieux pour l’année 2023 » .
Et face à ce phénomène qu’il a qualifié de nouveau, il a souhaité que les différents acteurs , la communauté universitaire puissent être sensibilisés afin qu’ils prennent conscience de ce problème et à pouvoir dégager des stratégies pour pouvoir accompagner ces étudiants pour qu’ils puissent continuer convenablement leurs études «  et vous n’êtes pas sans ignorer que dans un passé récent on a eu une situation , je dirai malheureuse dans une université relativement aux filles qui ont des enfants et qui doivent poursuivre leurs études aux amphis ; malheureusement les enfants sur les bras ( donc, c’est une situation nouvelle qui nous interpelle et il faudra que nous réfléchissons fortement pour mieux accompagner ces étudiantes pour qu’elles puissent en même temps s’occuper de leurs enfants et pouvoir poursuivre leurs études, c’est vraiment l’objet principal de ce CASSEM pour que chacun des acteurs puissent apporter sa contribution dans un sens de la solidarité soutenue envers ce public cible ) ».

Adjima Thiombiano est revenu sur la connexion dans les universités.
Ce qui touche actuellement les universités, c’est le manque de connexion a souligné le ministre « c’est vrai que dans les universités dignes de ce nom, il faut disposer de cette connexion pour pouvoir accompagner les étudiants surtout dans le système dans lequel nous sommes qui requiert que l’étudiant puisse consacrer un temps important à la recherche documentaire ».
Cependant, il a rassuré que de nos jours, plus de 90% de sites sont interconnectés grâce à un grand projet initié par le gouvernement avec l’accompagnement de la banque mondiale « Il reste le second volet qui consiste déployer des équipements nécessaires pour rendre cette connectivité fonctionnelle et nous venons de conclure le marché et nous espérons que dans les semaines à venir, nous pourrons formellement notifier le marché au fournisseur qui a été retenu.
Normalement d’ici la fin de l’année, les étudiants des grandes universités devraient pouvoir bénéficier d’une grande connexion de bonne qualité et de façon permanente. À noter aussi que des universités bénéficient déjà de la connexion ».

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