
« Aujourd’hui, quand on parle d’Afrique, il faut savoir que les femmes ont toujours été au cœur de l’économie.
Nous pensons que si nous redonnons à la femme sa place, si on lui redonne ses armes qui sont véritablement de pouvoir travailler à construire au milieu des autres surtout celui des hommes, elle apporte une contribution extraordinaire parce que la femme, c’est tout ce qui incarne la résilience, c’est tout ce qui incarne l’éducation naturelle et tout ce qui incarne de porter son pays sur son dos à travers la famille » Dixit Docteur Cédric Motchebong
.Docteur Cédric Motchebong

Ouverte le lundi 07juillet 2025 à Ouagadougou, la semaine des femmes bâtisseuses du Burkina Faso (BF) a refermé ses portes le samedi 12 juillet 2025 (sous une pluie bienfaisante) par une conférence inaugurale avec pour thème « Leadership, résilience et engagement pour une nation forte ».
La conférence inaugurale avec des panels, des panelistes de taille qui vient clore la série d’activités déjà menées, a pour objectif de promouvoir l’entraide, la solidarité entre les femmes burkinabè et inviter surtout les femmes, les jeunes filles à une cohésion, à une mobilisation pour bâtir ensemble le Burkina nouveau, a expliqué la Présidente du Réseau des femmes bâtisseuses du BF, Nomwendé Franceline Sawadogo« En dehors de l’objectif du panel, c’est un appel lancé à chaque jeune fille à un engagement profond, à un réveil de conscience afin qu’elles se disent que quoi qu’il en soit, quoi qu’il y’ait des défis, nous sommes capables, la femme est tout. C’est la femme qui peut bâtir, c’est la femme qui peut réveiller les consciences. Je lance cet appel à toutes ces femmes pour que nous puissions nous mettre ensemble et faire valoir le leadership féminin au BF.
Franceline.Sawadogo, Présidente du réseau des femmes batisseuses du BF.

De manière générale, je suis satisfaite quand bien-même la pluie est venue démobiliser la participation et je crois que le message est passé et nous sommes satisfaites du côté organisation » a-t-elle poursuivi.
C’est le Docteur Cédric Motchebong (Expert en tout ce qui est développement humain et développement communautaire) qui a planté le décor à travers le panel inaugural « La 1ère des choses que nous avons faites, c’était de revenir sur la définition d’une nation, de nationalisme et surtout ce qu’est une nation forte et à ce sujet, on a rappelé aux participants qu’une nation forte est une nation qui s’appuie sur les caractéristiques fondamentales afin de mettre en place un dispositif qui lui permet de faire face à tout ce qui pourrait entraver à leur croissance normale et il y’a 4prismes qu’on doit prendre en compte :
Le prisme sur le volet économique : une nation forte signifie une économie forte
Le prisme social : une nation forte, c’est le social qui est véritablement constitué où les citoyens sont engagés à le développer,
Une nation forte est aussi la culture qui incarne les valeurs sociales, la tradition …,
Et enfin, nation forte, c’est tout ce qui est lié à la sécurité dont beaucoup de gens ont parlé et beaucoup d’autres choses ».
C’est le Docteur Cédric Motchebong qui a eu l’idée de mettre en place le Réseau des femmes bâtisseuses d’Afrique.
Ce sont des femmes de 15 pays de plusieurs profils (enseignantes, agents de santé, directrices d’entreprises…) qui ont été regroupées à travers un réseau où l’amour est au centre de tout (l’amour de travailler qui est différent de la comparaison avec les hommes). Notre réseau ne se compare pas aux hommes ; c’est comment participent les femmes à la croissance et au développement de leurs pays, a-t-il dit et de poursuivre « J’ai simplement écouté une vision lointaine parce que depuis mon pays le Cameroun, je mène des activités féminines pendant très longtemps. Dans tous mes engagements j’ai toujours été aux côtés des femmes, j’ai toujours estimé que c’est une couche qui est beaucoup trop exclue et moi-même j’ai une maman extraordinaire qui nous a toujours porté puisque j’avais un père qui n’était pas toujours responsable et la maman était là.
Avec les femmes bâtisseuses, nous avons tout un programme africain qui est de mettre la femme au centre de tout et il faut la former et comment former ces femmes, d’où la création de réseaux. Il faut former les femmes pour leur permettre de prendre le relais. Le réseau des femmes bâtisseuses est un réseau pour et par les femmes. Je ne me considère pas comme un initiateur, mais plutôt un catalyseur qui permet aux femmes de se mettre ensemble et de construire leur chemin ».
Flore Yaméogo retraitée, une des participantes s’est exprimée.
J’ai été invité par les femmes bâtisseuses et j’ai trouvé que l’idée était géniale d’organiser un tel atelier et je n’ai pas été déçue, a-t-elle confié « Dans sa communication, le coach a expliqué comment les femmes peuvent œuvrer, participer à l’essor d’une nation forte et résiliente. Il a utilisé les mots clés comme nation, résilience. C’est un atelier qui nous parle beaucoup.
Flore Yaméogo.

On retient à la fin qu’il faut avoir de l’amour pour sa patrie et pour avoir de l’amour pour sa patrie, il faut commencer à avoir de l’amour pour soi-même, pour sa famille, son entourage et pour la patrie ».
Plusieurs activités ont été menées.
« Durant la semaine, nous avons eu à mener pas mal d’activités notamment des masters class sur comment définir sa vision, comment devenir une vraie femme leader, une vraie femme de vision » a souligné Franceline.
En plus de cela, les femmes ont eu du coaching individuel où le coach (leur invité d’honneur qui est venu du Cameroun) a pu rencontrer plus de 40 femmes pour les coacher et les encourager à se lever et à travailler, a-t-elle ajouté « Donc, ça été vraiment l’occasion pour les femmes bâtisseuses et les femmes hors du réseau de s’entretenir avec lui. Parce qu’on sait que les femmes 🚺 regorgent beaucoup de talents ; donc, ce coaching a été comme un éveil pour ces femmes qui ont pris l’engagement de mieux s’organiser et se mettre au-devant des choses ».
Des actions citoyennes ont aussi été menées, a-t-elle évoqué « Nous avons mené des actions citoyennes. Le vendredi 11juillet 2025, nous avons été répondre à l’appel du Président du Faso de notre manière à travers une petite contribution et aussi contribuer de manière physique .Nous avons aidé les ouvriers sur place à travailler pour nous imprégner de la réalité sur le terrain et moi personnellement, quand on finissait les travaux vers 17h30, j’ai compris le fait d’être Burkinabè et j’étais fière d’avoir posé un acte citoyen qui est de contribuer à bâtir mon BF et ce fut l’occasion pour moi d’apprendre comment concevoir, comment fabriquer des pavés et j’invite toutes les filles et filles du Burkina à y participer parce que c’est ensemble qu’on peut bâtir le Burkina, c’est ensemble que nous allons bâtir le pays ».
Les femmes ont pu exposé leurs produits.


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