Elections présidentielles et législatives de 2020 : Ce numéro vert 80001299 pour dénoncer toutes fraudes et violences  basées sur le Genre.

Dans quelques jours, les Burkinabés à travers leurs votes désigneront leur président et leurs représentants à l’Assemblée Nationale.
Pour permettre une meilleure participation des femmes et des jeunes à ces élections, le cadre de concertation des organisations intervenant sur le Genre et la participation citoyennes des femmes du Burkina Faso, en collaboration avec ses partenaires ont mis en place un projet dénommé «  Projet d’appui au renforcement de la citoyenneté des femmes et des jeunes », dans lequel est prévue une chambre d’animation.
Cette chambre qui doit durer du 19 au 23 novembre 2020,est le résultat d’un processus et vient couronnée l’ensemble des actions menées par les femmes et les jeunes ainsi que les partenaires du Cadre de concertation a expliqué la coordonnatrice du dit cadre Martine yabré « La chambre n’est pas tombée comme un cheveux dans une soupe, on vient de loin, c’est le résultat d’un processus en réalité la chambre vient couronnée l’ensemble des actions menées par les femmes et les jeunes ainsi que leurs partenaires , il faut dire que la chambre est une activité d’un projet que nous avons intitulé «  Projet d’appui au renforcement de la citoyenneté des femmes et des jeunes du Burkina Faso ».

Ce projet financé par le Fonds Commun Genre et renfermant plus d’une quinzaine d’activités, consiste à permettre aux femmes de s’exprimer et de prendre la place qui leur revient dans ce processus électoral ,en somme, c’est de permettre à la femme et à la jeunesse de pouvoir contribuer au renforcement du processus électoral pour ne pas dire des processus électoraux dans la mesure où c’est un projet qui couvre les élections présidentielles et législatives de 2020 mais également les municipales de 2021, a-t-elle poursuivi et d’ajouter que la chambre d’animation citoyenne était une innovation et un quartier général , un pied à terre des femmes de toute obédience , de tout rang social, des femmes volontaires convaincues et conscientes que le développement du Burkina ne peut se faire en dehors d’elles : « Et donc, c’est dans ce sens que nous avons créé ce cadre d’expression d’ échanges et de partages d’expériences entre femmes, entre femmes et hommes , entre femmes et personnes ressources et volontaires convaincues que la gent féminine pourrait apporter un plus qui consolide nos acquis et garantir effectivement le développement que nous attendons depuis longtemps ».
La chambre d’animation citoyenne connaitra la participation de personnes ressources féminines et également d’hommes d’experts qui s’engagent à partager leurs expériences sur plusieurs thématiques en lien avec la contribution ou la participation des femmes et des hommes dans les sphères de décisions et dans le processus électoral et ce serait également l’occasion pour eux d’analyser les enjeux de ce processus et également de faire un suivi de proximité parce que la chambre a plusieurs entités en elle-même, a indiqué Martine .
En plus de cette chambre, est prévu un comité de collecte et de suivi des violences d’une part, et l’observation des élections par des observateurs et observatrices formés pour cette cause , a-t-elle mentionné et de dire que ce comité est un dispositif mis en place et qui sera piloté, animé et coordonné par de jeunes femmes juristes et sociologues qui seront chargées de recueillir des informations sur d’éventuelles violences basées sur le Genre fournies par des hommes, femmes et jeunes grâce à un numéro vert qui est le 80001299.

En ce qui concerne les observatrices et observateurs, il leur est demandé d’observer le processus électoral sous l’angle du genre «  c’est une forme de supervision pour déceler les aspects spécifiques de l’organisation du processus par la CENI ( commission électorale nationale indépendante) mais également d’analyser les comportements des différents acteurs et actrices afin de pouvoir faire des observations qui puissent permettre de formuler des recommandations pour l’amélioration du processus parce que dans le même projet qui est financé par le Fond Commun Genre, nous ambitionnons de faire à la fin l’audit genre de la commission électorale afin de lui permettre de s’améliorer en matière d’inclusion pour l’organisation des élections à venir ».
La chambre de décision qui est présidée par leur invité d’honneur et d’ailleurs président d’honneur de la chambre en la personne de Alioune Tine , fondateur Afrikajom Center (Sénégal) et qui sera assisté également d’autres membres, cette chambre se chargera de mettre en ensemble les informations et les données collectées et traitées par le comité de suivi sur les VBG ( violences basées sur le genre) ; ce qui permettra d’analyser ces dites informations électorales en vue de formuler la déclaration finale des femmes pour les élections législatives et présidentielles de 22020, a-t-elle conclu.

Les partenaires financiers se prononcent.

La Directrice Résidente du NDI (national democratic institute), Aminata Kasse, se dit être très honorée d’avoir été choisie par le cadre pour être la marraine de cette activité et surtout pour apporter sa modeste contribution à un moment très important de la vie du Burkina.
Elle a souhaité en outre que les préoccupations liées aux inégalités de Genre soient prises en compte afin qu’elles puissent être combattues et éradiquées « Il faut qu’il y’ait une opportunité faisant entendre des voix qui analysent des élections du point de vue de ces hommes et de ces femmes, donc c’est tout à fait normal pour une organisation comme le NDI de continuer même en dehors des élections à soutenir ce genre de cadre qui associe largement possible les organisations qui ont une commune volonté de lutte contre les inégalités liées au genre ».
Quant à la directrice pays Diakonia du Burkina Faso, Nadine Koné qui a félicité les organisateurs pour une telle initiative a souligné que la participation et la contribution des femmes et des jeunes à ce processus électoral marque la politique du Burkina qui est vraiment très importante pour eux puisque le Fonds Commun Genre dont Diakonia est gestionnaire, a comme axe de travail entre autres la promotion de la participation politique des femmes et des jeunes mais aussi la lutte contre les violences basées sur le Genre «  Et tantôt en écoutant Madame Yabré, vous voyez bien que le projet s’aligne vraiment avec nos objectifs et donc que nous attendons vraiment que les femmes et les jeunes puissent s’exprimer à travers ce processus et aussi apporter une contribution à ce processus et que leurs préoccupations soient prises en compte pendant ces élections mais aussi au-delà ^parce que la participation citoyenne des femmes et des jeunes ne s’arrête pas seulement aux élections, elle va au-delà , et les femmes et les jeunes doivent pouvoir faire entendre leurs voix en ce qui concerne la gestion du pays en général mais pour ce processus, nous attendons qu’ils puissent marquer ce processus électoral et faire entendre la voix des femmes et des jeunes et que les préoccupations et priorités des femmes soient prises en compte ».
Il est à noter que c’est Diakonia à travers le Fonds Commun Genre qui est le principal bailleur de fonds de ces activités .
benedicteoued@gmail.com

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