.
« Nous sommes à notre 3ème weekend de formation et pour ce weekend, nous aborderons la place de la femme dans la société c’est-à-dire la participation de la femme au développement local, les enjeux et les défis. C’est amener les jeunes à réfléchir sur cette thématique, à analyser la place qu’occupe la femme dans notre société, ce qu’il y’a comme acquis et quelles sont les inégalités liées à la participation de la femme au développement dans notre société et aussi les emmener à comprendre qu’aujourd’hui, tout le monde doit s’impliquer : Nous voyons que les femmes travaillent et font beaucoup de choses. Il faut que les jeunes puissent déconstruire les stéréotypes et les préjugés qui existent entre l’égalité de chances et l’égalité homme-femme.
L’importance, c’est d’amener les jeunes à comprendre l’égalité de Droit, ce que l’homme peut faire, la femme peut aussi le faire en Droit pour l’équilibre de la société et pour un développement durable.
Nous avons intégré cette thématique afin que les jeunes puissent avoir une vue plus large puisqu’ils seront d’ici là des Décideurs, des Ambassadeurs de développement ; donc, il leur faut comprendre toute la dimension développement y compris la femme » Dixit Bernard Nandkarga, le Chargé de projet à l’ONG ASMAD.
Ce sont environ une cinquantaine de jeunes des établissements secondaires de la ville de Saaba/Ouagadougou qui sont inscrits pour suivre le cycle Do It (formation-immersion) du samedi 26 au dimanche 27 mai 2024 dans les locaux du lycée Élisa de Saaba.
Troisième weekend de formation préparatoire aux séjours d’immersion et d’échanges interculturels « DO IT WITH AFRICA 2024 », cette activité entre dans le cadre du Projet « Education au développement » a expliqué le Chargé de projet à l’ONG ASMAD, Bernard Nandkarga « Nous sommes en train de mettre en œuvre un programme d’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire et il faut dire que c’est un programme international mis en œuvre dans six pays dont un réseau d’acteurs à la citoyenneté mondiale et solidaire et dans le cadre de nos activités, il est prévu de conscientiser les jeunes d’ici et d’ailleurs sur l’état de notre monde, sur les enjeux liés au développement et pour réaliser cette mission, nous organisons des échanges interculturels.
Nous faisons auparavant de la sensibilisation dans nos écoles pour recruter des jeunes et qui ont envie de plus apprendre sur comment le monde fonctionne, quel est leur rôle dans le processus de développement, de changement du monde. À l’issue de ces sensibilisations, les jeunes qui seront sélectionnés vont suivre une série de formations sur plusieurs thématiques ».
Et parlant de thématiques, Bernard est revenu sur les thématiques retenues que sont « Les conditions de la femme dans la société africaine, Le Do It et l’inter culturalité, Les Migrations : les mythes et les réalités de l’Europe, Présentation sur les mutuelles de santé et sur le PEAS ».
Pour ce qui est de la place de la femme dans le développement, Estella Naré, élève de 2nde C au lycée Gabriel Taborin, une des participantes, pense qu’elle doit participer, agir, travailler afin que ses paires puissent s’émanciper (et l’émancipation n’est pas synonyme de que nous ne devons pas faire si, ou ça) et ne pas attendre que les autres le fassent à sa place « Ce n’est pas parce que nous connaissons nos Droits, que nous ne devons pas respecter les Droits des autre et le respect à l’égard de l’un ou de l’autre doit être mutuel ; toutes les femmes doivent se lever et travailler à leur Édification ainsi qu’à l’édification de la société et c’est comme cela que nous arons un développement durable ».
Cédric Kafando, élève en classe de 1ère au lycée de Saaba, quant à lui « On doit revoir la compréhension de l’émancipation dans la société parce qu’on a tendance à croire que l’émancipation, c’est respecter les Droits de la femme tout en gardant sa place dans le foyer. Pour l’amélioration de la qualité de la vie, de la société, l’émancipation, c’est permettre à la femme de comprendre sa place, assumer ses responsabilités tout en s’engageant dans la politique pour le développement durable ».
ASMADE est une association burkinabé. Elle a été créée en 1994 par un groupe d’agents de développement pour participer à l’amélioration des conditions de vie et de travail des populations au Burkina Faso. Ces agents de développement, de par leur position d’intermédiaire entre les organismes d’aide au développement et les communautés de base, ont constaté un hiatus existant entre les besoins réels des populations et les programmes planifiés à l’avance par les structures d’appui et qui ne donnaient pas souvent des possibilités de réadaptations.
A travers sa philosophie et sa démarche d’intervention, ASMADE a choisi d’apporter son expertise et son accompagnement aux populations pour identifier leurs problèmes et réfléchir avec elles sur les actions et stratégies de mise en œuvre en tenant compte des ressources propres et de l’apport extérieur nécessaire à la mise en œuvre des dites actions.
Depuis sa création, ASMADE consolide son crédit dans le paysage institutionnel national comme une structure agissant pour promouvoir l’accès aux services sociaux de base (Education, Santé, Alimentation) pour les populations défavorisées. Elle se distingue dans ses actions de promotion de la santé, protection sociale, appui à l’autonomisation des personnes et des groupes. Toujours présente sur les chantiers de développement, l’ONG continue dans sa dynamique de promotion des efforts endogènes et dans la lutte contre la pauvreté en général. Son intervention est basée sur l’appui organisationnel, l’information, la formation et l’éducation. Elle utilise des outils et stratégies qui privilégient les approches participatives et considère le genre comme levier du développement.
benedicteoued@gmail.com