
Docteur Boubacar Sawadogo , le Représentant Résident de MSI à l’extrême gauche, Biba Tapsoba/Sawadogo du ministère du sport à l’extrême droite et Docteure Victorine Bambara en service à la Direction de la santé et de la famille au centre.
GSI ; un acronyme anglais qui signifie Gender Equity and Social Inclusion ou Genre, Équité et Inclusion Sociale en français est un concept que Marie Stopes International (MSI) a décidé d’intégrer dans son plan stratégique2020-2030 dans lequel « Nous ne devons laisser personne de côté, c’est-à-dire que toutes les couches sociales (quelques soient l’âge, le rang, l’ethnie, la condition physique , mentale) doivent être prises en compte dans toutes nos stratégies et nous avons commencé à mettre en place le programme GSI dans différents pays dont le Burkina Faso (BF) » a expliqué la Directrice communication et marketing de MSI,Yasmine Sarr.

La Directrice de la communication et marketing, Yasmine Sarr
C’est une réalité actuellement ; il faut adapter la stratégie de l’offre de santé sexuelle et reproductive (SSSR) à toutes les couches surtout afin que nous puissions tous être pris en compte et c’est ce qu’on appelle « Ne laisser personne de côté » a expliqué Docteur Boubacar Sawadogo, Représentant Résident de l’ONG Marie Stopes International (MSI) Burkina Faso (BF) « Que nous soyons en milieu rural, péri-urbain, urbain, vulnérables, nous avons tous les mêmes droits ». Et pour connaître réellement la situation des personnes vulnérables au Burkina en santé sexuelle et reproductive (SSR), une collecte de donnée documentaire a d’abord été faite (en vue de faire l’état des lieux), ensuite une collecte informelle auprès des partenaires avec lesquels MSI a l’habitude de travailler (pour juste se rassurer que les réponses données sont à peu près conformes avec la collecte documentaire), a indiqué Et suite à cela, MSI a décidé d’organiser un atelier national de conception de sa stratégie GSI a poursuivi Yasmine Sarr.
Cet atelier (portant sur les questions de genre, d’équité et d’inclusion) qui s’est tenu du 13 au 14 mai 2025 dans la capitale Ouagadougou a été possible grâce à l’appui financier du GAC (Global Affaire Canada) et a réuni en plus du personnel de MSI Burkina diverses personnes ressources issues de différentes structures étatiques, techniques, coutumières, religieuses et surtout le monde communautaire et enfin les personnes vulnérables concernées a précisé Docteur Boubacar « Cet atelier permettra d’échanger avec les personnes concernées sur le sujet afin de pouvoir assoir une stratégie (que nous avons voulue locale au départ, mais plutard dans notre ambition), que nous puissions jeter les bases sur cette thématique afin que cette stratégie puisse inspirer au niveau national .
Il faut dire que nous avons fait une 1ère étape de collecte documentaire et cette rencontre va consister à confronter le documentaire à la réalité sur le terrain et les prochaines étapes seront surtout comment agencer et harmoniser toute la problématique qui sera assortie d’un plan d’actions. On espère aussi avoir l’accompagnement des partenaires techniques mais surtout financiers et nous profitons dire merci à l’affaire mondiale Canada de nous avoir permis de jeter ces bases ».
Et pour appuyer Docteur Boubacar, Yasmine est revenue sur l’implication de toutes les couches sociales pour qu’ensemble des solutions soient trouvées afin que désormais, toute femme ou toute personne qui vienne auprès de MSI (que ce soit dans leurs cliniques ou auprès des services mobiles qu’offre MSI) puissent trouver la même qualité de service qu’une personne ne faisant pas partie de la couche vulnérable.
À l’issue de cette activité, un certain nombre d’actions sera mis en œuvre, ce qui aura un impact puisque cela va permettre aux personnes vivant avec un handicap physique de pouvoir avoir facilement accès à leurs services et il y’aura un début d’intégration et d’inclusion de toutes ces couches vulnérables dans leurs stratégies et activités, a-t-elle ajouté « Et plu tard, on souhaite que la stratégie GSI qui va être mise en œuvre au sein de MSI puisse être développée au niveau national. C’est un processus qui a démarré et nous souhaitons qu’il aille beaucoup plus loin dans les années à venir ».
Des acteurs concernés se prononcent.
« C’est une grande satisfaction parce que c’est la 1ère fois qu’une structure veuille associer les personnes vivant avec un handicap, toutes les couches pour pouvoir vraiment nous apporter des soins adéquats. Je réitère mes remerciements à MSI et je souhaite qu’ils puissent aller loin avec nous parce que nous en avons besoin » s’est réjouie la présidente de l’association la Perche de l’Inclusion, Rasmata Konfo.

Rasmata Konfo de la Perche de l’inclusion.
Pour ce qui est des attentes, Rasmata a souhaité que MSI puisse vraiment les former, les impliquer aussi dans leurs activités, leur doter de matériels adéquats ; ce qui va les occuper et pour elle, c’est un travail très noble de sauver la vie de l’autre.
Même son de cloche pour Gnandiéba Tankoano de l’association pour le devéloppement inclusif « Je trouve que c’est une très bonne activité. C’est l’une des rares fois qu’on donne la parole aux personnes handicapées pour raconter leur vécu réel et faire des propositions qui pourront être prises en compte pour l’amélioration de leurs conditions de vie.

Gnandiéba Tankoano
Nous attendons que ce qui a été dit ici soit traduit en acte plu tard pour qu’au niveau de la base, les personnes handicapées ressentent qu’il y’a des politiques d’inclusion à leur égard qui s’appliquent ».
Sarah Maiga de l’association burkinabè des personnes de petite taille a trouvé très pertinent cette rencontre de 48h qui selon elle, prend en compte les personnes handicapées « Quoiqu’on dise, il y’a toujours des insuffisances ; l’État fait beaucoup. Cependant, il y’a toujours des insuffisances en matière de santé sexuelle et reproductive chez les personnes handicapées et tout ce qui serait pris ici comme décisions pourra aider à mettre en lumière les insuffisances et amener les politiques à prendre des décisions en faveur des personnes handicapées et de la femme en général ».

Sarah Maiga, présidente de l’association des personnes de petite taille
Pour ce qui est des attentes de Sarah, c’est que les besoins des personnes handicapées soient prises en compte, que ce soit plus explicite afin que toute personne qui ouvrira le document , même à la 1ère vue puisse connaitre les problèmes que rencontrent les personnes handicapées et quelles solutions apportées surtout qu’au sortir de cette activité, qu’on puisse outiller les personnes handicapées, les sensibiliser « Parce que, quoiqu’on dise, c’est un domaine très complexe chez les personnes handicapées à cause des préjugés (qui nous entourent)
MSI BF est une ONG qui œuvre pour la promotion des droits en santé sexuelle et reproductive (DSSR) pourque ces DSSR soient une réalité.
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