Dédicace livre : Un livre sur les droits humains écrit par deux Julie.

« Le con

Les deux Julie
Parents et amis venus assister à la dédicace
trôle international des droits humains, l’expérience du Burkina Faso » est le tout 1er bébé de Julie Prudence Nignan/Somda et de Julie Rose Ouédraogo/Ouédraogo.
Magistrats de profession, toutes deux conseillères à la Cour d’Appel de Ouagadougou (Julie Ouédraogo est à la chambre criminelle d’accusation et Julie Nignan à la chambre civile), ces deux homonymes que le sort a scellé depuis longtemps selon les dires de Julie Nignan et qui ont évolué ensemble, ont décidé de mettre sur le marché de la littérature, un document relatif aux droits humains.
La cérémonie de dédicace a eu lieu le vendredi 12 mars 2021 à Ouagadougou.

Ce joyau de plus de 140 pages et édité par Téminiyis Editions, fait ressortir les mécanismes mis en place sous le statut du système international pour contrôler la mise en œuvre des droits humains au niveau de chaque pays , donc chaque pays est tenu de faire la collecte de données en matière de droits humains, d’élaborer un Rapport et de le présenter devant ces instances a précisé Julie Nignan .
Ces mécanismes sont appelés l’examens périodique universel et les organes de traité a-t-elle poursuivi et d’ajouter qu’une fois le Rapport présenté, il y’a des recommandations qui sont formulées et qui doivent être mises en œuvre et après s’en suivra le point sur la mise en œuvre de ces recommandations «  En fait, ce sont des mécanismes qui sont périodiques, qui sont cycliques et vraiment ils consistent à faire le point sur la mise en œuvre des recommandations , sur l’évolution des droits humains et nous avons voulu capitaliser l’expérience du Burkina Faso en la matière qui n’est pas négligeable parce qu’il y’a deux pays déjà qui sont venus partager notre expérience et nous trouvions que c’était une bonne idée de pouvoir mettre au su et au vu de tous , de toutes ces populations burkinabés, tout ce processus qui se déroule sans que les gens ne soient effectivement informés de cela ».

En plus des mécanismes existants, ces deux Julie ont formulé des recommandations à l’endroit de l’Etat burkinabé.

Au titre des recommandations, il y’a déjà des moyens qu’il faut mettre à la disposition du ministère en charge de la justice des Droits humains pour l’élaboration des Rapports a souligné Julie Ouédraogo «  parce que c’est à travers ces Rapports, que l’on peut savoir ce qui a été fait, quels sont les acquis en matière de promotion des droits humains , donc, c’est une des recommandations fortes que nous avons eu à faire ».
La deuxième recommandation est relative au processus, a-t-elle signifié «  Parce que si vous parcourez le livre, on se rend compte qu’il y’a des failles et des insuffisances, surtout le processus d’élaboration de ces Rapports, donc la recommandation, c’est vraiment de trouver une seule instance qui va faire le travail au lieu de le confier à plusieurs instances ».
Quant à la troisième recommandation, il s’agit de faire le plaidoyer afin que l’Etat puisse rendre justiciable les droits économiques en ratifiant le protocole (qui est à ce effet) pour que l’on condamne l’Etat, ce qui permettrait aux gens de surveiller et de contrôler aussi la gestion de la chose publique, a-t-elle dit « Nous avons également fait la recommandation de pouvoir traduire concrètement les engagements pris dans la réalité :  je parlais tantôt des droits économiques qui ne sont pas des droits justiciables ; cela veut dire que vous et moi , nous ne pouvions pas engager la responsabilité de l’Etat si nous n’avons pas un logement, si nous ne sommes pas scolarisés. Et une des recommandations, c’est vraiment faire le plaidoyer pour que l’Etat puisse rendre justiciable ces droits en ratifiant le protocole ( qui est à ce effet) pour que l’on condamne l’Etat, cela permettrait aux gens de surveiller, de contrôler aussi la gestion de la chose publique .Comment es que les biens de l’Etat sont gérés , quand on dit que le pays est pauvre, il faudrait aussi que les citoyens puissent réellement dire ce qu’ils pensent de cela à travers une interpellation et faire des propositions, car tout n’est pas condamnation, ça peut être des propositions riches pour pouvoir avoir un assainissement dans la gestion de la chose publique ».

L’idée d’écrire un livre est née depuis 2015-2016, mais l’idée a mijoté depuis ce temps jusqu’en fin 2018 a conclu Julie Nignan « Nous avons commencé à écrire jusqu’à aujourd’hui et c’est maintenant que nous avons pu terminer. En réalité, la situation évolue beaucoup et même aujourd’hui on a été obligé de sortir le livre parce que si nous avions encore pris du temps, on aurait encore passé à l’actualisation de certaines choses ».

benedicteoued@gmail.com

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