Dédicace de livre : Docteur Poussi Sawadogo rend hommage à « son maitre » Jean-Baptiste Kienthéga.

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1er archéologue Ouest africain (qui a travaillé à la reconnaissance de l’archéologie en tant que science), Panafricain, éducateur (qui nous a permis de trouver le chemin et qui dont les œuvres continuent à éclairer la jeune génération selon le Docteur Poussi Sawadogo), rappelé à Dieu le 5aout 2020, le Professeur Jean-Baptiste (JB) Kiéthéga a été honoré grâce à un de ses anciens étudiants en la personne du Docteur Poussi Sawadogo, enseignant à l’université libre du Burkina (l’ULB) et Conseiller en formation à l’institut d’accompagnement des carrières diplomatiques et internationales ( l’UACDI ) à travers la dédicace de son livre le jeudi 05aout 2021 dans l’enceinte de l’UACDI (sis à Saaba).

Cet ouvrage retrace la vie du Professeur Jean Baptiste Kiéthéga et certains parcours qui montrent un enfant déterminé (qui a réussi toutes les étapes de l’éducation secondaire, académique, universitaire et qui professionnellement) a expliqué le Docteur Poussi et d’ajouter que JB avait opté pour l’archéologie et a marqué non seulement l’archéologie, l’histoire mais aussi la culture burkinabé «  en résumé, c’est la vie d’un serviteur de l’Etat qui est retracé dans cet ouvrage ».
Docteur Poussi qui a été marqué dans sa vie par l’endurance , la vérité et la rigueur de JB ; et qui a insisté sur le fait que c’est grâce au Professeur Kiéthéga qu’il est ce qu’il est aujourd’hui, c’est-à-dire Docteur en histoire, et faisant partie de la 1ère promotion à avoir soutenu son Doctorant en 2004 (et Docteur en histoire made in Burkina Faso) sous la direction de JB , en soulignant en outre que c’est grâce aussi à son « maitre » Kiéthéga qu’un 3ème cycle en histoire a été ouvert dans les années 1998-1999, a trouvé normal de lui rendre hommage au 1er anniversaire de son décès « Je suis Docteur grâce à lui. C’est en 1998 -1999 qu’on a ouvert le 3ème cycle en histoire et donc je fais partie de la 1ère promotion à avoir soutenu le Doctorat en 2004 en tant que 1er Docteur en histoire made in Burkina sous sa direction. C’est donc une reconnaissance rendue qui m’a permis d’être là où je suis aujourd’hui. Vous voyez que c’est tout naturel de reconnaitre les mérites de ceux qui nous ont éduqués, qui nous

Docteur Poussi et les membres de la famille Kiéthéga
ont accompagnés, de ce qui nous ont soutenus et qui nous ont permis d’être là et à aider d’autres personnes à trouver leur chemin et dans la construction de la nation ».
Docteur Poussi qui a confié que cela n’a pas été du tout facile pour lui d’être Docteur, et que c’est parce que cela n’a pas été facile, qu’il a adhéré à la philosophie de son « maitre » en choisissant un de ses anciens étudiants de l’université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou en la personne de Ibrahim sawadogo pour présenter son livre .
Ibrahim qui s’est senti à son tour honoré, s’est réjoui du fait qu’il soit choisi parmi les centaines d’étudiants encadrés par Docteur Poussi à présenter son livre d’hommages à son « maitre ». Pour ce dernier, il s’agit pour lui, d’un enseignant qui décide d’écrire un livre pour rendre hommage à son enseignant et qui décide par la même occasion que ce soit son élève qui présente le livre « et c’est avec plaisir que je vous ferai la restitution de ce que moi j’ai pu apprendre à travers la lecture de ce livre ».
Tout comme son « maitre », Ibrahim a indiqué que JB était un Panafricain au service de l’histoire, de l’archéologie de la culture et de l’éducation. Et en tant que apprenti historien, en feuilletant ce livre, Ibrahim a pu retenir 7lecons.
La 1ère leçon qu’il a retenue est que le plus grand héritage qu’un homme puisse léguer, c’est son exemple de vie, parce que selon lui, ce livre au-delà de l’hommage rendu par un élève à son maitre, fait témoignage à l’histoire «  c’est une partie de l’histoire de notre pays le Burkina Faso qui se retrouve dans l’histoire de vie de cet homme. Il est bien entendu qu’il est le 1er archéologue du Burkina, le père de l’archéologie au BF. C’est cet homme qui a permis à ce qu’il y’ait un département d’archéologie à l’université Joseph Ki-Zerbo ». Le Docteur Poussi le soulignait : «  le BF doit sa notoriété internationale dans le domaine de l’archéologie à cet homme grâce à ses recherches des ruines de Lorépéni, grâce à ses efforts du retour de la statuette de fécondité mamio et grâce à bien d’autres travaux de recherches sur l’or et la métallurgie du fer au BF ». 
La gratitude est la 2ème leçon qu’il a retenue: « la gratitude est la mémoire du cœur, ce livre est l’expression de la gratitude, c’est une façon pour le docteur Poussi Sawadogo de reconnaitre les mérites d’un Grand homme qui rendu de grands services à la nation burkinabé ».
Ce que Ibrahim a pu retenir comme 3ème leçon est que « si vous voulez avoir une vie, attachez la à ses principes, ses valeurs et à ses causes nobles : «  le professeur Kiéthéga était connu pour son intégrité, sa droiture, son sens de l’honneur, sa dignité. il a toujours cultivé les vertus de droiture, de justice, d’honneur, de charité et de partage selon sa famille aimait le travail bien fait et rejetait la médiocrité ». 
« Pour servir, il faut d’abord savoir ; pour avoir, il faut d’abord être ; et cela, le professeur JB l’a toujours compris. Le savoir est une arme qui nous permet de conquérir le monde. De son Yako natal, il est devenu grâce à la recherche scientifique une fierté et pour cela, un ambassadeur de l’histoire et de la culture africaine », c’est ce que l’on retrouve comme leçon 4, a-t-il dit.
Quant à la leçon 5, il dit : là où il y’a de la volonté et de la passion, il y’a du chemin : «  par la curiosité, le courage d’innover, l’esprit d’initiative et d’indépendance, JB est devenu le père de l’archéologie puisque bien avant lui, il n’yavait pas d’archéologie au BF et comme il l’a si bien dit lui-même, on n’avait pas entendu parler d’archéologie auparavant ».
Pour étayer ce qu’il disait, il a utilisé la citation du Docteur Adambé, archéologue Béninois «  Quand moi j’étais étudiant en 1967, il n’yavait pas d’archéologie, je me souviens en ce moment-là, on a distribué des sujets d’exposé dont un portait sur l’archéologie ; l’archéologie en général et c’est moi qui ai eu à traiter ce sujet dont personne ne voulait et c’est comme cela que moi-même j’ai découvert le mot archéologie ».
La 6ème leçon est relative à l’ingratitude, a-t-il ajouté «  Ne faites pas le bien si vous n’avez pas le courage de supporter l’ingratitude puisque malgré l’immensité de l’œuvre de l’homme, de son vivant, nous savons très bien qu’il s’est donné à un certain moment de sa vie ; il a même eu à supporter l’ingratitude de certains Burkinabés vis-à-vis de son œuvre parce que les gens ont tenté en un moment donné de lui renier la paternité de certaines évidences ».
«  La 7ème leçon est une leçon que j’ai tirée d’une citation de la personne elle-même et que je voudrais aujourd’hui que tous les jeunes de mon âge et même mes ainés puissent en faire sienne, je cite : j’ai horreur de la médiocrité, j’ai toujours travaillé avec rigueur et ce que je demande à la jeunesse, c’est avoir ce trait de caractère ; la rigueur et la recherche de l’excellence », a-t-il conclu.
Andréa Kiéthéga,ni benjamine du défunt et représentante de la famille Kiéthéga, toute émue, au nom de la famille a tenu à remercier le docteur Poussi sawadogo pour son chef-d’œuvre, pour sa gratitude et sa reconnaissance à l’endroit de son père. Pour elle, le Docteur Poussi qui n’était pas obligé de rendre hommage à son père et qui l’a fait quand-même, a jugé nécessaire qu’il était aussi de leur devoir de témoigner aussi leur reconnaissance et leur gratitude à l’endroit de ce Grand Homme qu’est le Docteur Poussi Sawadogo.

benedicteoued@gmail.com

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