Ils sont au total 10 Commissaires (dont 4femmes) de la Commission nationale des Droits humains (CNDH) à avoir prêter Serment devant le Tribunal de Grande Instance (TGI) le mercredi 19 avril 2023 à Ouagadougou, conformément à l’article 17 de la LOI N°001-2016/AN du 24 mars 2016 portant création d’une Commission nationale des Droits humains au Burkina Faso (BF).
Si certains sont à leur 2ème et dernier Mandat, d’autres par contre sont à leur 1ère mission et ces commissaires doivent garder le secret des délibérations à l’issu de l’accomplissement de cet acte solennel.
Après la Prestation de Serment, des Commissaires femmes ont accepté se prononcer.
De ces femmes, Gonta Alida Da, commissaire à la CNDH, représentant la composante des organisations féminines pour un 2ème et dernier Mandat.
Alida qui a confié être animée d’un sentiment de Peur, c’est-à-dire de Crainte, a expliqué pourquoi elle avait peur « la Peur, la Crainte parce que, lorsque vous regardez le Serment, ça M’Engage et j’ai prêté Serment devant une audience qui représente tout le peuple burkinabé. On attend beaucoup de moi et ma seule Crainte, c’est de ne pas pouvoir réussir et c’est une Grande Préoccupation pour moi. Si vous avez écouté le Serment avec Impartialité ; Cela veut dire qu’une fois qu’on est commissaire, on ne Défend plus la composante, on Défend tout le monde. Le fait qu’on ait pris le soin d’avoir différentes composantes, c’est pour qu’il n’ait pas d’oubli ni de stigmatisations ; cela veut dire qu’en étant à la CNDH, dès que je constate qu’on est en train d’oublier les questions de Genre, les questions qui concernent la femme, je dois alerter et c’est ma mission puisque je ne dois pas me focaliser uniquement sur les Droits de la femme ; je suis là pour alerter, pour dire attention associons la femme ! , attention ,le genre doit être considéré ! » .
En plus du sentiment de Peur et de Crainte, Alida est aussi animée de joie, a-t-elle laissé entendre « Ma joie résulte du fait qu’on a placé la confiance à ma petite personne pourque je puisse Promouvoir, Protéger les Droits dans un contexte Si Difficile ; c’est d’ailleurs le contexte qui fait la Crainte. Mais, je me dis que j’ai prêté Serment certes, mais je ne mène pas ce Mandat seul, je le mène avec tout le monde, tous les acteurs des Défenseurs des Droits humains et c’est ce pan qui me rassure ».
Cette prestation de Serment est une Invite à respecter son Serment et à travailler à être Disponible pour la Promotion et la Protection des Droits humains a souligné la représentante des organisations de la société civile intervenant dans le domaine des Droits humains qui est elle aussi à son 2ème et dernier Mandat, Salamata Ouédraogo.
« Après la Prestation de Serment ce matin, c’est le Devoir qui m’attend parce que je perçois ce Serment comme étant un Engagement à travailler pour la Promotion, la Protection et la Défense des Droits humains. À travers ce Serment, je m’engage entièrement à accomplir ce travail au profit des populations BF », a-t-elle lâché .
Pour Antoinette Savadogo/Pouya,
commissaire à la CNDH, représentant la composante organisation de jeunesse ( qui entame elle aussi son 2ème et dernier Mandat), c’est un sentiment d’un Devoir qui l’attend en tant que commissaires assermentée pour la Défense des Droits humains sur l’étendue du territoire burkinabé dans le contexte de lutte contre le terrorisme que nous connaissons et que nous vivons « C’est un défi. Ce qui nous attend, c’est vraiment comme l’a dit le Procureur dans ses réquisitions, c’est de travailler en toute impartialité, en toute dignité, en toute loyauté et garder le secret des délibérations.
Dans le Serment, il est mentionné que nous restons engagés pour notre Serment pour la Défense des Droits humains de façon générale au BF. C’est vrai que nous provenons de nos organisations de jeunesse, mais nous devons travailler tout d’abord pour l’Intérêt des Burkinabés de façon générale et moi en tant que jeune, c’est de travailler à ce que la jeunesse puisse retrouver ses repères. Il nous revient de travailler pour que le Droit à l’éducation soit EFFECTIF pour engager l’éducation de nos futurs cadres de demain puisque la jeunesse se trouve dans ce contexte de terrorisme où l’éducation est en difficulté (des enfants sont en situation de rue avec certains de leurs parents) ».
Tout comme Alida, la représentante des Enseignants-Chercheurs en Droit qui est à son 2ème et dernier Mandat, Valérie Kaboré, qui s’est dite animée d’un sentiment de Fierté, a indiqué qu’elle s’était engagée à mener avec Impartialité, Honnêteté la mission qui lui était impartie en tant que Protecteurs, Défenseurs des Droits humains au BF parce que la loi leur donne comme Mandat de Promouvoir, de Protéger et Défendre les Droits humains ici au BF « C’est un sentiment de fierté . Cependant, nous savons que la tâche ne sera pas facile Parce que, comme vous le connaissez, vous le savez tous, nous sommes tous dans un contexte qui est un contexte de sécurité difficile .Nous sommes en train de lutter depuis 2015 contre le terrorisme et vous savez aussi que Protéger les Droits humains dans ce contexte, ce n’est pas une tâche Aisée ; c’est une tâche difficile, mais comme nous avons prêté Serment, nous allons nous engager à accomplir cette tâche, donc à veiller à ce que même dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, les Droits humains puissent être respectés au BF ».
Ces dix commissaires élus, proviennent des associations nationales intervenant dans le domaine des Droits humains, des centrales syndicales, des associations de jeunesse, des associations féminines, de l’ordre des avocats, des associations des personnes handicapées, des associations des médias, et des enseignants-chercheurs en Droit. Ils ont prêté serment devant le TGI Ouaga1.
Certains sont à leur 2ème et dernier Mandat de 4ans et d’autres, à leur 1er Mandat de 4ans.
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