Collectif des Féministes du Burkina Faso (BF) : un comité de coordination adopté et validé.


« Nous n’allons pas réinventer la roue. Nous allons travailler dans le sens de l’Existant pour l’améliorer , pour emmener la compréhension collective , l’imaginaire collectif à déconstruire un peu ce Préjugé qui entoure la question de promotion et les questions de conditions des femmes dans notre pays .Nous allons poursuivre dans ce sens pour que la promotion et la protection des droits des femmes soient une réalité et que les femmes puissent jouir effectivement de leurs droits et que les égalités et l’équité soient une réalité dans notre pays » Dixit Mariam Lamizana, présidente de l’ONG « Voix de Femmes » et Coordonnatrice du Collectif Féministe du Burkina Faso( BF).

L’initiative Pananetugri pour le bien-être de la femme (IPBF) a organisé un atelier en vue de mettre en place le Collectif des Féministes au BF.
L’activité qui s’est tenue le mercredi 08 juin 2022 à Ouagadougou par une Assemblée générale constitutive a permis aux différentes participantes présentes de valider d’abord la feuille de route du Collectif et ensuite de revoir ses statuts avant de passer aux élections (qui ont permis d’élire 7femmes qui occuperont désormais sept postes au sein du comité de coordination du Collectif du BF) a expliqué la Directrice exécutive de l’IPBF, Wendyam Micheline Kaboré.
La mise en place du collectif du Féminisme au Burkina Faso (BF) répond à un objectif de faire avancer la lutte pour la promotion des droits des filles et des femmes au niveau du BF, a-t-elle poursuivi «Nous nous sommes rendus compte qu’en plus du travail mené et des acquis engrangés par des organisations comme des activistes, des défis restent à relever entre autres une synergie d’actions au niveau des organisations des défenses des droits des filles et des femmes et au niveau aussi de toutes les autres entités qui concourent à ces objectifs.
Et aussi, nous avons remarqué une scission dans la lutte en ce sens que les organisations défenseures de la promotion des droits des filles et des femmes (nos ainées et la jeune génération) n’arrivaient pas à harmoniser les interventions et travailler ensemble ».
Micheline qui a confiance que ce collectif Féministe va se démarquer et surtout faire la différence et permettre d’atteindre les objectifs vue sa spécificité, a précisé que ce Collectif est un Collectif intergénérationnel qui emploie toutes les entités , toutes les couches d’acteurs et d’actrices de promotion des droits des filles et des femmes au niveau du Burkina afin que main dans la main elles puissent travailler ensemble pour atteindre l’épanouissement des filles et des femmes au BF et de définir le Féminisme comme le bras politique du mouvement des droits des filles et des femmes « et pour une action féministe, c’est une action active qui va au-delà des langages pour agir : c’est un collectif qui va agir, qui va être dans l’action, qui va être dans tous les combats et qui va porter haut le flambeau de la lutte pour les droits des filles et des femmes au BF .
Nous avons tout mis ensemble, nous avons toutes les entités, nous avons toutes les composantes et toutes les compétences pour que ce collectif puisse atteindre les objectifs qui lui sont fixés ».

Plusieurs activités seront menées.
« Nous allons d’abord renforcer les compétences, les capacités et les aptitudes de ce Collectif sur le Féminisme. Le Féminisme s’installe au BF ; c’est un terme mal compris, peu compris et incompris. Nous allons travailler à éclaircir la compréhension sur le Féminisme et permettre au Collectif de pouvoir travailler sur le terrain , de pouvoir aller auprès des autres entités pour pouvoir améliorer la connaissance ; parce que toute personne qui a connaissance du contenu du Féminisme , ne peut que s’affirmer et adhérer au Féminisme » a souligné Micheline et d’ajouter que plusieurs actions seront mises en œuvre à travers plusieurs volets :Il s’agit du volet communicationnel, du volet plaidoyer du volet sensibilisation, du volet renforcement des capacités et toutes les initiatives pour accompagner les femmes pour la prise en charge des violences et pour lutter contre les violences faites aux femmes  «  plusieurs thématiques sont dans le cahier de charge du Collectif et que nous allons travailler à réaliser à travers les activités inscrites ».
Micheline a en outre indiqué qu’elles (Les Féministes) allaient faire connaitre et comprendre le Féminisme aux Burkinabés (aux femmes et aux filles), à toute la population entière afin que tout le monde puisse s’engager et travailler en faveur aux respects des droits des filles et des femmes.

Des participantes se prononcent à l’issu de l’atelier.
Mariam Lamizana, Coordonnatrice du Collectif Féministe du BF et d’ailleurs Présidente de l’ONG « Voix de Femmes », qui s’est prononcée au nom des membres élues du bureau, a tout d’abord remercié l’Assemblée pour la confiance placée en elles, membres du Comité de coordination.
Mariam qui reconnait que la tâche est assez ardue, est revenue sur ce qui urge, c’est-à-dire finaliser les textes et la feuille de route (qui vient d’être adoptée) et élaborer le règlement intérieur « ce sont vraiment les 1ères taches que nous devons faire et par la suite le Comité va se réunir et faire une proposition au Collectif ».
Wenddenda Cynthia Compaoré , une participante a confié que cette rencontre lui a permis d’avoir des motivations fortes pour porter à voix haute le Féminisme et en guise de conclusion, elle a pris l’engagement séance tenante de porter à voix haute le Féminisme surtout au BF et à l’extérieur si possible si l’occasion se présentait.

Les membres du bureau
Coordonnatrice : Mariam Lamizana de « Voix de Femmes ».
Secretaire générale (SG) : Kadidiatou Tarpaka du Vivier d’Expertice féminin pour une gouvernance inclusive au Sahel
SG adjointe
Chargée de ressources : T. Zita Désirée Belem
Chargée de ressources adjointe : Adèle Kafando du REPAFER (réseau pour la promotion et l’autonomisation de la femme rurale)
Chargée de communication : Téné Bénédicte Ouédraogo, journaliste reporter, promotrice du site web Féminin Actu.com et également membre du Vivier d’Expertise pour une gouvernance inclusive au Sahel
Chargée de plaidoyer : Bénédicte Baillou de Femin-In.

benedicteoued@gmail.com

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