Cohésion sociale et réconciliation nationale : Des femmes se penchent sur cette thématique.


« Si les hommes sont à l’origine des guerres, les femmes sont à l’origine de la paix et lorsqu’il y’a des conflits, nous femmes, nous sommes les 1ères concernées et nous avons une autorité morale du fait que nous donnons la vie.
Moi-même, je suis une victime ; mon mari a été tué à la révolution. Je suis la veuve du commandant Amadou Sawadogo. C’est le 1er meurtre en Haute Volta ; cela ne s’était jamais produit et c’est sous la révolution que la série des meurtres a commencé, mais, nous devons voir l’intérêt général, nous devons voir l’intérêt du vivre ensemble. Nous devons aussi voir le danger de vivre dans la rancœur, élever nos enfants dans ce sentiment, cela peut-il faire avancer ou reculer le pays ? » Dixit Marie Rose Sawadogo/Ouédraogo, secrétaire générale et 5ème vice-présidente du REFAMP.

Le forum national sur la réconciliation est prévu se tenir du 17 au 23 janvier 2021 selon les propos du gouvernement.
La femme étant au cœur et souvent même victime des conflits, des femmes du réseau pour les femmes africaines, ministres, femmes parlementaires , présidentes d’institutions et ambassadeurs en service ou anciennes(REFAMP), pour ne pas être en marge dudit forum, ont décidé de se rencontrer le vendredi 05novembre 2021 à Ouagadougou pour proposer des solutions et faire ressortir des recommandations afin que la femme puisse être prise en compte dans le processus de réconciliation nationale.

L’objectif de cette rencontre, a consisté à réunir non seulement des femmes du REFAMP et des femmes issues d’associations, de réseaux féminins des 45 provinces en vue d’enrichir un document qui sera le document certain, le point de vue des femmes qui sera soumis à qui de droit pour la réconciliation nationale, a-t-elle expliqué « Comme j’ai eu à le dire au cours de mon intervention, depuis le 19février2021, les femmes du réseau pour les femmes africaines , ministres, femmes parlementaires , présidentes d’institutions et ambassadeurs en service ou anciennes(REFAM)ont mobilisé les autres associations des femmes qui travaillent au niveau de la cohésion sociale, de la paix et de la réconciliation afin que nous puissions nous concerter pour produire un document qui sera le document commun des femmes, le point de vue des femmes pour la réconciliation nationale ».
En tant que veuve, Marie Rose a invité les uns et les autres à taire leurs rancœurs afin que les enfants puissent être très bien éduqués dans la quiétude, la paix, la tolérance «Regardez ce qui se passe actuellement autour de nous : Nos propres enfants prennent les armes contre le pays. Cela signifie beaucoup de choses. Cela veut dire qu’il y’a beaucoup de frustrations, beaucoup de rancœurs, beaucoup de haine qui sont enfouies dans les cœurs des gens et qu’ils n’arrivent pas à extérioriser et le meilleur moyen pour eux, c’est de prendre les armes et de tuer pour rien ».

Face à cette situation peu reluisante, Marie Rose, en tant que femme, a invité ses paires à prendre conscience de cela « Il nous faut en tant que femmes, que nous prenions conscience de cela, que nous parlions, que nous sensibilisions nos enfants , nos maris, nos petits-enfants et la société pour dire que le Burkina Faso ( BF), s’il ne se ressaisit pas comme l’a dit Ouezzin Coulibaly en 1958 : «  Si nous continuons à nous diviser, à nous subdiviser, nous ne sommes pas certain que le BF va vivre tranquille ». Regardez ce qui se passe ».

« Pour la paix et la réconciliation, écoutons la voix des femmes » est le thème retenu.
A l’issu des travaux de groupes (les femmes ont été réparties en 4 groupes pour discuter autour de ces deux thèmes : Femme et réconciliation politique et femme et réconciliation communautaire), des solutions pertinentes ont été trouvées suivies de recommandations qui seront revues avant de mettre à la disposition du ministère en charge de la réconciliation.

benedicteoued@gmail.com

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