Changement climatique : Benkadi prône plus l’équité et l’inclusion pour les personnes vulnérables.

« Les populations vulnérables vivent différemment les effets néfastes liés au changement climatique parce que si nous partons déjà sur les statistiques nationales, le Burkina Faso (BF) est à 86% rurale et sur ces 86%, plus de 70% sont féminin. Donc, ce sont les femmes et les jeunes qui mettent en œuvre les programmes au niveau du monde rural qui concernent principalement l’agriculture. Nous pouvons dire que notre programme doit viser principalement la franche des femmes et des jeunes ». Dixit le secrétariat permanent du SPONG (secrétariat permanent des ONG (organisations non gouvernementales) et le chargé de projet BENKADI pour le BF, Pierre Omer Ouédraogo.

Du 18 au 19 janvier 2022, s’est tenu à Ouagadougou l’atelier de formation du personnel du SPONG et les ONG partenaires de mise en œuvre du projet Benkadi/BF sur le concept Genre et inclusion.

Cet atelier de formation qui a porté sur le genre et l’équité par rapport à la mise en œuvre du programme, avait pour objectif d’harmoniser leurs différentes perceptions sur le principe de l’équité et le genre a expliqué Pierre Omer et d’ajouter que le choix de ce concept résulte du fait qu’il s’impose à tout le monde« Nous avons choisi ce concept pour dire qu’il s’impose à tous ; parce que dans le cadre du programme Benkadi qui est un appui à l’amélioration des politiques publiques en terme de changement climatique, nous avons voulu axé notre intervention sur le genre et l’équité qui est vraiment un axe très important pour la mise en œuvre et la réussite surtout des actions sur le terrain ».
L’action de Benkadi qui porte sur l’accroissement, la résilience des personnes vulnérables face aux chocs liés aux effets des changements climatiques, Pierre a jugé qu’il était de bon ton qu’ils puissent à l’orée de 2022 marqué le démarrage effectif des activités terrains, qu’ils puissent harmoniser le concept d’équité-genre dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme.
Ce programme vient en outre appuyer d’une façon ou d’une autre l’axe 4 de leur PNDS II et surtout sur la stratégie II qui porte sur le genre et l’équité, a-t-il précisé «  on a l’habitude de dire que l’équité, c’est un terme transversal mais nous voulons en faire un thème de façon globale que nous allons mettre en œuvre sur les 4ans de mise en œuvre du reste du projet. C’est un axe qui est très important parce que nous pensons que si nous prenons en compte les besoins des populations vulnérables, nous pourrons avoir plus d’échos par rapport à la défense de l’équité au niveau du BF et dans le monde de façon générale ».
Maimouna Démé, membre du bureau national des femmes handicapées du Burkina et présidente de l’association des femmes albinos, qui a salué les initiateurs de ce projet qui va vraiment aider surtout les personnes handicapées de façon générale, a, selon ses dires revenir sur la vulnérabilité des femmes handicapées «  les femmes handicapées sont plus victimes que ce soit au niveau des problèmes inclusifs liés aux problèmes des changements climatiques ».
Pour Maimouna, cet atelier est le bienvenu car en tant que femme atteinte de handicap, il lui permettra de continuer à œuvrer pour une société plus inclusive « parce que si on suppose qu’au BF il y’a plus de 2000 personnes atteintes d’albinisme, le changement climatique les touche directement parce que les femmes qui partent à la fontaine pour chercher de l’eau, les femmes albinos non seulement font parties de ces femmes, mais sont plus exposées au soleil au même titre que les femmes handicapées qui n’ont pas la possibilité de se tenir debout pendant longtemps ».

benedicteoued@gmail.com

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