Autonomisation économique des femmes et jeunes filles au Burkina Faso : Une vingtaine seront capacitées par UFLA.

Une photo de famille des participantes.

Au Burkina Faso (BF), l’autonomisation des femmes fait face à des défis importants mais progresse dans certains domaines.

Les femmes sont sous-représentées dans les emplois formels (32,5% dans la fonction publique, 24,1% dans les entreprises privées) et dominent le secteur informel (97,5% contre 93,5% des hommes).

Des projets et stratégies portés par le gouvernement, le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) et des organisations non gouvernementales (ONG) visent à renforcer l’éducation financière, l’accès au crédit, le leadership féminin et la création d’entreprises durables pour améliorer le statut socio-économique des femmes, notamment en milieu rural.

Bien que les jeunes entreprises dirigées par des femmes soient moins nombreuses, leur taux de création progresse et de nombreuses initiatives soutiennent l’accès au microcrédit et à des formations pour les femmes entrepreneures.

Et parlant d’Initiative, l’association Union des Femmes Leaders d’Afrique (UFLA), s’est mise dans la marche pour apporter sa pierre à travers un Projet appelé « Autonomisation des jeunes femmes et filles ».

Le lancement dudit projet a eu lieu le mercredi 17septembre 2025 à Ouagadougou.

Prévu pour s’étendre sur une durée d’un mois (avec plusieurs thématiques), ce projet qui a vu le jour grâce  aux partenaires de UFLA que sont FINEC-BURKINA SA (micro finance) et STILL WATERS Ministries (une ONG américaine),a pour objectif   de permettre à vingt femmes Leaders de pouvoir s’autonomiser financièrement a expliqué la Présidente de UFLA, Yasmine Sarr ( Présidente de UFLA) et d’ajouter que les  profils sont divers et variés  « Nous avons pris des femmes qui ont des  micro activités  (parmi elles, certaines font la fabrication du savon à toute petites échelles , d’autres vendent du charbon, et d’autres encore ont des activités qui sont beaucoup avancées). Nous avons pris divers profils que nous allons capaciter à travers une formation avec l’appui de notre partenaire qui est une structure de microfinance. Elles seront formées sur le terrain, accompagnées et suivies pourque nous puissions au bout d’une année voire les impacts, tirer les leçons et permettre que cette stratégie soit mise en échelle dans les autres régions du BF ».

Yasmine Sarr, la Présidente de UFLA.

La formation à l’endroit des bénéficiaires sera une formation adaptée au niveau de chaque femme, a-t-elle poursuivi « C’est pour cela que vous vous êtes rendus compte que nous n’avons pas fait la formation parce qu’il faut qu’en fonction du profil, la formation soit adaptée. Ça sera un suivi personnalisé, une formation personnalisée en management, en gestion de microfinance et nous prévoyons un volet droit en santé sexuelle et reproductive pour les aider à gérer cet aspect afin que leurs vies conjugale et personnelle soient suffisamment planifiées pour leur permettre de pouvoir mener à bien leurs activités génératrices de revenus (AGR) ».

La Directrice provinciale de la jeunesse et de l’emploi au Burkina Faso (BF), Mamouna Ouédraogo/Tiemtoré qui n’a pas caché sa satisfaction et son admiration pour une telle Initiative( louable selon ses dires), a remercié Yasmine Sarr  sans oublier de préciser qu’elles étaient là pour célébrer l’autonomisation des jeunes filles et femmes « Comme vous le savez, les femmes constituent la couche la plus élevée de notre population et qui dit développement du BF, doit forcément parler de l’autonomisation de la femme et de la jeune fille . Cette Initiative est une Initiative salutaire en ce sens que les plus hautes autorités de notre pays s’inscrivent dans cette dynamique ; c’est-à-dire savoir autonomiser de façon conséquente les femmes. Si aujourd’hui des associations se mettent dans la marche pour nous accompagner, nous ne pouvons qu’accueillir cette initiative et l’accompagner comme il le faut ».

Mamouna Ouédrago/ Tiemtoré, la Directrice provinciale de la jeunesse et de l’emploi duKadiogo.

Le Chargé d’affaires à FINEC- Burkina SA (microfinance), Nourou Lankouandé a rassuré les bénéficiaires de leur accompagnement et soutien financier si toute fois il y’a des femmes qui exprimeront le besoin « Il y’aura un accompagnement pour booster leurs activités et nous sommes là pour les accompagner dans ce sens. Vous n’êtes pas sans ignorer que parfois des femmes qui mènent de petites activités ont besoin d’un accompagnement et n’ont aucune idée souvent de la procédure. Cette initiative va leur permettre d’avoir un accompagnement pour prospérer leurs activités ».

le Chargé d’affaires à FINEC-Burkina SA, Nourou Lankouandé.

Des bénéficiaires s’expriment.

Anne Yaméogo/Nikièma

s’est réjouie du fait qu’elle soit parmi celles qui bénéficieront de ce Projet. Pour elle, cette formation leur permettra de s’occuper de leurs familles et d’elles-mêmes et de devenir « quelqu’un » demain « Nous sommes heureuses du fait que UFLA ait décidé de nous accompagner et de nous aider en nous formant.

Nous voyons très souvent que ce sont les femmes qui sont confrontées à de nombreuses difficultés dans les concessions et notre prière à leur endroit, est que Dieu les accompagne aussi afin que ce que UFLA entreprendra puisse aller de l’avant pour le bonheur de tout le monde.

Cette formation nous sera très bénéfique avec l’Aide de Dieu.

Je compte faire le commerce d’habits, de chaussures à l’issu de cette formation… ».

Pour Kadidiatou Sapo/Ouédraogo (qui entreprend déjà),

ce projet est la bienvenue dans la mesure où  il  viendra soutenir la femme burkinabè  « Quand nous parlons du soutien de la femme, on parle également du soutien de la famille puisque la femme est le socle de la famille et le projet va apporter un plus aux femmes ».

benedicteoued@gmail.com

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