La visite de la bananeraie de Lalou Tomé à Boromo.

Dans le cadre de ses activités de prévention et de gestion des risques climatiques du PAM, des sorties d’immersion médiatique sur le terrain ont organisées dans les régions du Bankui et du Guiriko en vue de rencontrer les parties prenantes et les bénéficiaires. Ces sorties terrains ont eu lieu du 1er au 05 décembre 2025 afin de permettre aux femmes et aux hommes de média de voir de visu ce que fait le PAM pour appuyer les efforts du gouvernement.
Les journalistes et l’équipe du PAM.

Le changement climatique est aujourd’hui une réalité indiscutable. L’augmentation des émissions des gaz à effet de serres (GES) due aux activités humaines a perturbé l’ensemble du système climatique : les températures sont en hausse, le niveau des mers s’élève, les océans se réchauffent et s’acidifient, la calotte glacière fond. Toutes ces perturbations génèrent des conséquences majeures pour les populations et l’écosystème : catastrophes naturelles plus fréquentes (inondations, sécheresses, feux, tempêtes) impactant l’économie (infrastructures, agriculture, assurances) et la sécurité alimentaire ; risques sanitaires (maladies, stress) ; déplacements de populations et conflits ; et des dégâts environnementaux majeurs (érosion des sols, désertification, perte de biodiversité). Face à cela, le Programme alimentaire mondial (PAM), en conformité aux politiques du gouvernement burkinabè, a trouvé un mécanisme pour contrer ces phénomènes à travers les Actions anticipatoires (AA).
Elles consistent à la mise en œuvre d’un certain nombre d’actions permettant de prévenir un risque ou un choc climatique.
Dans cette dynamique, le PAM a mené beaucoup d’actions relatives aux actions anticipatoires et a signé des conventions avec les partenaires étatiques comme le Secrétariat exécutif pour la sécurité alimentaire (SP-CNSA) et l’agence nationale de la météorologie, a expliqué l’Assistante programmes au niveau du PAM, Rasmata Sankara. « Au niveau de l’Unité, nous avons trois programmes (le programme de l’action anticipatoire, le programme sur AARC (la macro assurance comme l’indique son nom, c’est au niveau macro du pays) et le programme de l’assurance agricole. En début des campagnes, il y a des sessions de formation à l’endroit des producteurs/trices, des technicien.e.s de l’agriculture, de l’élevage mais également de l’environnement et au cours de ces formations, l’ANAM expose les caractéristiques de la saison dans les différentes zones concernées. Et pendant ces sessions de formations, l’ANAM fait des sensibilisations sur les pratiques à adopter ou pas en fonction des caractéristiques du climat. En plus de cela, nous faisons le renforcement de capacités parce que nous avons signé une convention avec l’université de Colombia pour renforcer les capacités de l’ANAM pour ce qui concerne les déclencheurs de l’action anticipatoire et les sècheresses. Dans le cadre de notre collaboration avec le Secrétariat exécutif pour la sécurité alimentaire (SP CNSA), nous avons prévu l’élaboration de la stratégie nationale sur l’action anticipatoire puisqu’il n’y a pas pour le moment de stratégie en matière d’actions anticipatoires. Nous avons également procédé à des sessions de sensibilisations dans les différentes régions pour faire comprendre aux différents décideurs et agents techniques ce qu’est l’action anticipatoire. Nous avons mis en place avec tous les acteurs un groupe technique action anticipatoire et dans ce groupe technique, il y a les différentes agences des États-Unis tels que OCHA, la FAO, le PAM, mais également d’autres associations et ONG locales et internationales telles que la DRC qui sont membres de ce groupe technique », a-t-elle dit.
l’Assistante programmes au niveau du PAM, Rasmata Sankara.

Au cours des sessions de formation et de sensibilisations, à l’endroit des producteurs/trices, des technicien.e.s de l’agriculture, de l’élevage et de l’environnement (dans le cadre de l’action anticipatoire et en collaboration avec l’ANAM),les formateurs leur diront de façon générale le début et la fin de la saison, ses caractéristiques, quelles sont les pratiques culturales qu’on peut adopter au cours de la saison en fonction des caractéristiques de la saison, a-t-elle poursuivi. « Lors de ces sessions, on explique s’il y’aura des inondations ou des poches de sècheresse et cela permet aux producteurs/trices de se préparer pour mieux planifier leur calendrier cultural en fonction des informations qu’ils ou elles auraient reçues », fait savoir madame Sankara.
Pour elle, il faut retenir que l’action anticipatoire est la fenêtre d’opportunité entre la survenue de l’aléa. « Si nous avons des informations sur la survenue de l’aléas, on prendra des dispositions que ce soit au niveau de la production agricole ou au niveau de la santé humaine et animale. Ce sont des mesures de prévention, des mesures anticipatoires pour prévenir un aléa.
En début de campagne d’hivernage, nous menons des sessions de formations sur les services climatiques. Pendant ces sessions, nous mettons un focus non seulement sur les conducteurs, mais également sur les technicien.e.s qui apportent leur appui aux producteurs/trices c’est-à-dire les technicien.e.s des services déconcentrés de l’agriculture, de l’élevage mais également de l’environnement. Et lorsque le producteur/ la productrice a l’information (sur les caractéristiques de la campagne) au début de la campagne et à la fin de la campagne, ça lui permet de faire une bonne planification de son calendrier cultural ; c’est-à-dire qu’il sait à quelle date il doit semer, il sait également quelles sont les techniques, les pratiques qu’il faut adopter. L’ANAM conseille aussi aux producteurs/trices sur les pratiques à adopter pour faire face aux aléas et quelles sont les spéculations à utiliser et lorsque le producteur ou la production a ces bonnes informations, il ou elle prendra des précautions idoines pour amoindrir ou éviter tout éventuel risque », ajoute-elle.
Et, pour abonder dans le même sens que Rasmata, le Chef d’unité d’action technique de l’agriculture à Oroubono (ZAD Boromo), Kiswensida Rodrigue Sawadogo

, reconnait avoir eu des renforcements de capacités avec le PAM,en partenariat avec l’ANAM, à chaque début de campagne d’hivernage. « Ils nous avisent déjà de tout ce qui va se passer, selon les changements climatiques au début de la campagne, comment se prononcera le début de la campagne et comment cela prendra fin. Nous sommes dans de bonnes mains et on ne peut que dire merci au PAM et avec l’ANAM, c’est le ministère de l’agriculture qui gagne en grande partie. Concrètement, les producteurs/trices sont comme des chargé.e.s de l’assistance météorologique et certain (e)s même ont des pluviomètres chez eux ; c’est le cas du producteur Tomé qui a un pluviomètre implanté chez lui. Il relève la quantité d’eau tombée tout au cours de cette campagne juste après les pluies. Et après la campagne pluviométrique, le pluviomètre est désinstallé et gardé dans un endroit sûr. Ils sont formés au départ pour relever les quantités d’eau tombées au cours de la campagne. C’est l’ANAM qui forme ces producteurs en partenariat avec le PAM », selon Kiswensida Rodrigue Sawadogo.
Des radios communautaires sont aussi mises en contribution dans le cadre des actions anticipatoires.
Pendant la campagne, il y’a des prévisions données par l’ANAM à travers les radios communautaires a précisé Rasmata « Et s’il y’a une pluie à l’horizon, l’ANAM dans sa communication, informe également aux producteurs/trices à travers des communiqués en vous conseillant si toute fois vous voulez traiter votre champ contre les parasites, de patienter puisque si vous faites un traitement et qu’il y’a de la pluie, la pluie va laver tout le traitement ou si ce sont des engrais que vous appliquez, la pluie va venir lessiver votre champ et c’est votre voisin qui gagnera parce que l’eau de pluie va drainer les éléments nutritifs dans son champ ».
Rasmata est revenue sur le pluviomètre (qu’on dote à certaines structures ou particulier.e.s qui entre aussi dans l’action anticipatoire. Selon ses explications, le pluviomètre est un appareil permettant de recueillir à temps les informations relatives à la pluviométrie ; ce qui permet d’anticiper à temps les aléas climatiques. « Vous voyez les plaques solaires qui sont au-dessus du pluviomètre ? Elles permettent d’avoir l’énergie nécessaire pour faire fonctionner le pluviomètre. En cas de pluie, l’appareil mesure directement la quantité d’eau, la température, le vent et il y’a une puce à l’intérieur (qui enregistre l’information (l’info) et envoie automatiquement dans un serveur. Il y’a des puces de téléphones mobiles que l’on recharge de telle sorte que lorsque l’info est enregistrée automatiquement, elle part au niveau du serveur pour être centralisée, capitalisée afin d’être traitée à la fin », dit-elle.
Le pluviomètre est indispensable pour contrer les aléas climatiques.

Les actions anticipatoires, une solution pour redonner espoir aux producteurs/trices
Mère de trois enfants, membre de la coopérative (Evené) basée à Nyanaba (à Toussiana), Sétou Barro

a confié se frotter les mains depuis qu’elle a eu la formation sur l’action anticipatoire. Celle qui cultive le riz, le maïs, le haricot, le fonio, le pois de terre a salué une telle Initiative qui a été d’un grand secours pour elle. « Je remercie beaucoup le PAM et ses collaborateurs qui nous sont venus en aide. Sans vous mentir, on souffrait à cause des aléas climatiques puisqu’on n’avait aucune information pour faire face à cela. Grâce aux sessions de formations et de sensibilisations, nous sommes averti(e)s et désormais, nous savons à quel moment semer (surtout avec la bonne graine) ou pas et comment se comporter face à un risque. Vraiment, le PAM est venu nous sauver et nous faire sortir d’une difficile situation. Leur aide nous a fait du bien parce qu’auparavant, on ne savait pas comment améliorer nos cultures. Depuis qu’on est avec eux, ils nous ont montré comment rentabiliser nos cultures et comment en bénéficier.
Avant l’arrivée (deux voire dix ans en arrière) de ces techniques salvatrices, on habitait dans des maisons pas du tout commodes et surtout fragiles (Nous étions dans des concessions sans tôles). Maintenant, nous sommes dans des concessions en tôles, on a pu scolariser nos enfants, on mange du riz à tout moment et ça fait que les enfants ont refusé de manger le to parce que tout le monde cultive du riz. Lorsque tu entres dans une cour, tu remarques que c’est du riz qui est préparé. Pourtant avant, c’était pendant les fêtes qu’on préparait le riz. Il y’a eu un grand changement grâce au PAM », raconte-t-elle.
Tout comme Sétou, Lallou Tomé,


producteur à Ouroubonnon (à Boromo) a bénéficié d’une formation en climatologie et il produit de la papaye, de la banane et le tarot « J’ai bénéficié d’une formation de la part du PAM et cela m’a permis de maitriser un peu la pluviométrie dans l’année et de savoir s’il y’aura sécheresse ou pas au cours de la saison où à la fin des pluies. Grace à cette formation, j’arrive à travailler, à savoir à quel moment je peux semer et à quel moment je ne dois pas semer, quelle variété utilisée même s’il est un peu tard et même si la saison d’hivernage est déjà avancée. Aussi, j’ai remarqué que mes rendements ont augmenté puisque je sais maintenant quelles variétés de graines utilisées pour ne pas être surpris des aléas climatiques. En plus des 1ha de bananeraie, je cultive du maïs, du mil, du sorgho, du coton, du haricot et de l’arachide sur une superficie de 25Ha. Sans vous mentir, cette technique m’a permis d’améliorer mes conditions de vie et de bénéficier beaucoup dans mes productions », déclare-t-elle.
Même son de cloche pour Boukary Soré. « On a eu une formation sur la météorologie, comment se passera la pluviométrie, à quel moment la pluie va commencer et finir. On nous a appris à fabriquer le fumier organique qu’on utilise dans nos champs et on sait quel grain s’adapte à la campagne agricole. Il y’a eu beaucoup de changement dans ma vie ; il y’a des variétés qu’on utilisait et qui n’étaient pas adaptées à la campagne pluviométrique. Dieu merci avec cette technique, il y’a eu beaucoup d’amélioration.
Et je sais maintenant qu’on ne peut pas travailler sans les informations météorologiques. Grâce aux formations reçues, on est arrivé à s’adapter aux changements climatiques, à changer de méthodes culturales ( à travers les cordons pierreux permettant de retenir l’eau ou à quel moment mettre du fumier dans le champ pour éviter qu’il ne soit emporté par la pluie) et nous savons quand nous aurons la pluie ou pas et nous sommes dans des groupes (créés par la météo après la formation dans lesquels nous avons des informations en mooré (pour ceux qui ne comprennent pas français) et français qui nous préviennent de la survenue ou pas des pluies. Je cultive du maïs, du haricot, du petit mil, du riz, c’est en 2025 que j’ai bénéficié de la formation. On sait dorénavant quand semer, et nous sommes fiers puisque nous avons remarqué un réel changement au niveau de nos rendements. L’année passée, je n’ai eu que trois ou quatre sacs de maïs. Cette année, je compte avoir une dizaine de sacs. Je sais aussi que j’aurai beaucoup de mil et de sorgho et je suis confiant qu’il n’y aura plus de famine dans la cour. J’ai pu vendre trois sacs de céréales pour faire face aux dépenses de l’année scolaire. Le cri de cœur que j’ai à lancer auprès de nos bienfaiteurs, c’est qu’ils élargissent ce genre de formations à d’autres personnes. C’est cette année que j’ai bénéficié de la formation et je ne le regrette pas puisque je commence à récolter ses bienfaits ».

Actions anticipatoires riment avec actions de résilience : Il faut renforcer la résilience en améliorant les capacités de production et c’est pour cela que le PAM a jugé bon d’adjoindre l’école ; un espace qui va permettre d’accroître la productivité et le volet apprentissage renforcera la résilience et la capacité d’adaptation.

La cantine scolaire permet de maintenir les élèves surtout les filles à l’école et grâce à cette cantine, il y a moins d’absence.

Située dans la dans la région du Guiriko (plus précisément dans la province du Houet et dans le département de Toussiana), construite depuis 1985, l’école primaire publique de WEMPEA 1 est composée de six classes (du CP1 jusqu’au CM2 et le recrutement est biennal) et compte aujourd’hui plus de 254 élèves dont 122 filles et 132 garçons. Les enseignants sont au nombre de sept (chaque classe a un enseignant sauf le CM2 qui a deux enseignants pour appuyer les élèves).Cette école bénéficie d’une cantine scolaire grâce au PAM et à ses collaborateurs a expliqué le Directeur Dénis Yaméogo en ajoutant que la cantine scolaire est un processus qui a été mis en place pour emmener les enfants à bien travailler dans les écoles « Les enfants restent à l’école ; on a construit des tableaux muraux pour permettre aux élèves de bosser après avoir mangé et sans cette cantine, ils seront fatigués puisque le temps de revenir de la maison et ils ne pourront pas se concentrer et la cantine nous aide à avancer dans le programme. En plus de la cantine scolaire, nous avons bénéficié d’un jardin scolaire dans lequel nous cultivons les légumes qui vont enrichir la nourriture, qui va galvaniser davantage les enfants dans leur étude ».
La cantine scolaire, un levier permettant de maintenir des filles à l’école.

Grâce à la cantine scolaire, les résultats sont probants, les enfants très dévoués et cela a permis de réduire les déperditions scolaires et des absences, s’est-il exclamé « Il y’a des moments où on peut faire tout le mois sans absence sauf cas exceptionnel de maladie (et pour cela, on n’y peut rien) ; les élèves ne font plus le faux malade et les parents sont heureux de le constater.
La dotation du PAM en vivre a contribué à maintenir surtout les filles à l’école : les techniciens ont souhaité qu’on donne une ration de 10kgs de céréales (composé de riz et de haricot) aux filles et garçons du CM1 et du CM2 ; ce qui empêchera les parents de donner leurs filles en mariage et évitera l’abandon des filles de l’école au détriment des travaux domestiques. La cantine a permis de réduire les absences et le taux de fréquentation est très bien élevé (Il y’a des mois, si ce n’est pas des cas de force majeure, on peut faire 100% de taux de présence à cause de la cantine et on remercie les partenaires). Nous avons aussi eu des ustensiles de cuisine offerts par le PAM.
Le PAM apporte les vivres en quantité suffisante qui couvrent presque toute l’année et quand les enfants mangent tout au long de l’année, ça donne un résultat satisfaisant.
Nous remercions le PAM qui en plus de la cantine scolaire et du jardin, nous a suscité à faire des champs scolaires « On a actuellement un champ d’1 ha que nous exploitons. Le Pam est venu nous mettre sur un chemin où réellement tout le monde doit emprunter et ça doit être plus mental que ce nous voyons ».
Dénis Yaméogo, le Directeur de l’école WEMPEA 1 remercie le PAM pour tout ce qu’il fait pour l’école.

WEMPEA 1 est la 1ère école à avoir bénéficié de ce joyau grâce au PAM et à CERRACOM (structure rurale d’appui aux communautés).
Dénis qui s’est réjoui du fait que WEMPEA 1 soit la 1ère école à avoir bénéficié d’un jardin scolaire, est revenu sur les spéculations « Ils nous ont offert des pépinières composées de choux, de tomates, d’oignons, d’aubergines, de carottes. Ce jardin va nous permettre d’améliorer la qualité de nos repas en plus du riz, du haricot et de l’huile (la dotation de PAM).
Nous ne savons pas comment remercier nos partenaires qui nous ont beaucoup accompagnés surtout CERRACOM et les agents de l’agriculture qui sont toujours là et qui nous appuient techniquement et à travers ce jardin ; les enfants apprennent et tirent des leçons et cela nous réconforte.
Les partenaires techniques de mise en œuvre des jardins scolaires se prononcent.
Ousmane Diallo

, Chef de zone d’appui technique de l’agriculture de Toussiana ; dans ses explications, a mentionné que les pépinières ont été mises en place autour de fin septembre 2025, s’en est suivi le repiquage et ils attendent les prochaines récoltes au plus tard mi-janvier 2026 (afin que ces productions puissent être à la portée des cantines scolaires pour l’alimentation des élèves des dites écoles).Au sein de ce jardin scolaire, des mesures sont mises en exergue pour pouvoir bien rentabiliser les productions et s’adapter face aux changements climatiques (qui dérangent beaucoup aujourd’hui), a-t-il ajouté.
Et en termes d’innovation, la 1ère innovation a consisté à disponibiliser la ressource hydrique pour la production « Cela permet déjà de faire la production en toute période de l’année et c’est déjà un effet de résilience parce que, n’eût été cela, on ne peut que se conformer qu’aux eaux pluviales. Aussi, nous accompagnons les différentes structures à la fabrication du composte pour son utilisation au niveau des jardins, c’est une matière organique qui permet le bon développement des cultures (c’est vraiment sain) au détriment des engrais chimiques. Et comme ces spéculations se retrouveront dans les marmites (dans le cadre de l’alimentation des enfants), nous évitons au maximum d’utiliser tout ce qui est chimique dans ce que nous faisons ».
Et en termes d’activités menées dans ce jardin, après la remise du site, ils ont accompagné le Conseil des écoles à mettre en place des pépinières (des différentes spéculations),a-t-il ajouté « Après la mise en place des pépinières, s’est suivi une formation d’un groupuscule d’enseignants et la mise en place de la pépinière a connu le concours de la participation des élèves pour qu’ils puissent eux aussi s’approprier de ces technologies et l’apprentissage des élèves se poursuit afin qu’ils puissent maitriser les différentes techniques de produits qu’on utilise au sein des jardins ».
Pour l’animatrice de CERRACOM, Mariama Tamboura

, leur rôle consiste à la mobilisation sociale c’est-à-dire sensibiliser la communauté à participer aux activités de ces jardins et à s’impliquer aux activités de l’éducation « Nous sommes là dans le cadre du suivi des activités des jardins scolaires. Nous sommes chargés de les mettre en place en appui avec les techniciens de l’agriculture et quand nous sommes venus après leur installation autour du 13 octobre 2025, on a commencé la phase des pépinières de quatre spéculations et au fur et à mesure, on a commencé à les repiquer.
Au niveau de la cantine, nous sommes chargés de les sensibiliser sur l’utilisation, sur l’hygiène et la qualité de l’alimentation et aussi la quantité (ils doivent respecter les données estimées par le PAM ; c’est surtout au niveau des jardins scolaires que nous devons mener les activités ».
La population a apprécié ces initiatives surtout les formations sur le compostage (qui leur permettra d’abandonner au fur et à mesure les engrais minéraux), a-t-elle poursuivi « Le fait de faire du compostage et de traiter bio les plans va susciter un éveil de conscience sur les populations qui comprendront les méfaits de l’engrais chimique qui peut impacter sur la santé des enfants. La population a très bien apprécié l’initiative et l’irrigation aussi puisque désormais, elle ne prendra plus d’arrosoirs pour arroser les plants du parce qu’il suffit seulement d’ouvrir les vannes qui le feront directement ».
Le jardin scolaire permettra un temps soit peu d’équilibrer l’alimentation des enfants.

benedicteoued@gmail.com
