Agenda femme, paix et sécurité : Les femmes de la CNF capitalisent les acquis de la 2ème phase du projet « Bâtir une approche inclusive de relance post-Covid19, de sortie de crise et de réformes de la gouvernance au Sahel et en Côte d’Ivoire Phase II ».


Ouvert le mardi 28 décembre, l’atelier de capitalisation pour soutenir la rédaction du rapport national et régional sur le cadre continental de résultats sur l’agenda femmes, paix et sécurité, a pris fin le mercredi 29décembre 2021 à Ouagadougou.

Pendant 48h d’échanges, les femmes ont pu faire ressortir les acquis engrangés, les difficultés rencontrées au cours de la mise en œuvre de cette phase II et des recommandations ont été faites suivies de leçons à tirer.
Une satisfaction totale se lisait sur les visages des unes et des autres, satisfaction due à un objectif atteint malgré le temps restreint (octobre-décembre) de la mise en œuvre de la phase II.
Pour la sociologue INERA, représentant l’association des femmes scientifiques du Burkina (AFSCI-BF) et d’ailleurs présidente de la commission chargée de l’élaboration et de la planification des projets au sein de la CNF ( coalition nationale des femmes), Docteur Nesseninda Julienne Gue qui s’est dite très satisfaite au sortir de ces 48h d’échanges, est revenue sur le bilan qui, selon elle est très positif à partir du moment que toutes les activités qui avaient été prévues dans le cadre de cette 2ème phase ont été réalisées et que des résultats ont été engrangés «  la capitalisation a permis de montrer tous les souhaits en terme de perspectives , c’est de vraiment pouvoir mobiliser des partenaires , des financements et que les membres des organisations des associations féminines membres de la CNF se mobilisent davantage pour pouvoir mettre en œuvre les plans d’actions que nous avons élaborés qui tiennent comptent des quatre piliers fars de la résolution 1325 des nations unies pour la paix et la sécurité à savoir le pilier sur la prévention en situation de conflits, sur la protection des femmes en situation de conflits et sur la participation des femmes à la gestion des situations de conflits et la réhabilitation des victimes en situation de conflits. Nous avons un plan d’actions qui suit ces quatre piliers, il est ambitieux mais nous espérons que l’engouement des femmes membres de la coalition va demeurer et que WANEP (réseau ouest-africain pour l’édification de la paix) et ses partenaires vont continuer de nous épauler pour leur mise en œuvre ».
Cet atelier de capitalisation des acquis de la 2ème phase du projet et dont la 1ère phase a permis la création de la CNF, a été une phase de maturité, de capitalisations des acquis et surtout le début de recherche d’autonomisation de la CNF, a-t-elle poursuivi.
Ramatou Nassouri, présidente de l’association féminine Tin Serij à Fada dans la région de l’Est et abondant dans le même sens que Docteur Gue, qui a tenu à féliciter d’abord WANEP et ses partenaires (PNUD, SP (secrétariat permanent) CONAP (conseil national pour la promotion du genre)/GENRE) tout comme la 1ère, a apprécié très positivement cette rencontre qui fut un cadre d’échanges et de partages d’expériences et selon ses dires, le bilan est aussi très positif «  je tiens d’abord à féliciter WANEP et ses partenaires pour l’initiative qu’ils ont eue d’accompagner la CNF dans le cadre de la promotion de tout ce qui est relatif au droit, paix au profit de la femme .
Ces 48h nous ont permis de dresser un bilan de ce qui a été mené comme activités au cours des deux derniers mois et il ressort de ce bilan que des appuis ont été apportés aux femmes PDI (personnes déplacées internes) dans certaines zones à risques. Cette occasion m’a permis en tant que structure et en tant que personne physique, de renforcer mes capacités et tout ce qui est cadre juridique en matière de promotion de paix, de sécurité et de droits de la femme ».
Même son de cloche pour Aicha Sissoko de l’ONG Paglayiri «  Pendant les 48h, nous avons travaillé sur la capitalisation des activités de la phase II du projet qu’on a avec WANEP et le PNUD.
Nous avons mené plusieurs types d’activités telles que des sensibilisations à travers la presse (les radios locales), des activités avec des femmes des zones à risque pour les autonomiser ( elles ont bénéficié de renforcements de capacités et d’équipements pour mieux s’installer ».
Quant aux défis à relever, ils sont nombreux, a-t-elle précisé « Nous allons suivre ces femmes de près pour les coacher pour leur autonomisation et nous allons renforcer les activités de sensibilisation, d’engagement des OSC (organisations de la société civile) dans le volet FPS (femme-paix et sécurité) et nous allons travailler dans ce sens ».
Et pour pérenniser les activités, Aicha pense que la CNF a vraiment besoin d’un accompagnement « on a vraiment besoin qu’on nous accompagne toujours. Nous sommes une jeune structure qui est en train de mieux s’installer. On continue de mener des activités parce que jusqu’à présent on n’a pas regroupé toutes les OSC féminines et il faut qu’on travaille à ramener toutes les OSC féminines dans notre plateforme et que ensemble dans tous les pays les femmes s’engagent dans le volet Paix et sécurité, cohésion sociale ».
Kadidia Barry

Kadidia en foulard vert clair
, qui a participé à la rencontre pour le compte de femmes sociologues associées pour le développement a pu retenir que la CNF en collaboration avec WANEP mènent un vrai combat pour la paix et pour la résilience des femmes dans le pays secoué par l’insécurité depuis plus de 5ans et maintenant.
Elle a en outre apprécié les présentations qui ont été fluides avec la participation de toutes celles qui étaient là «  tous ceux qui pouvaient intervenir et aussi les travaux de groupes ont été très bien menés bien qu’il y’ait eu des incompréhensions de sujets, de travail dans le groupe qui ont connu certaines confusions ».
Elle a aussi suggérer comme amélioration, la participation des structures qui sont des cellules féminines mais aussi « si on peut envoyer une des bénéficiaires de chaque localité ou les gens ont bénéficié du projet lors de ces rencontres, que ces gens viennent témoigner de manière présentielle de ce qu’ils ont vécu sur le terrain pendant la mise en œuvre du projet ».
Bien que satisfaite de sa participation, 1ère du genre à cet atelier de capitalisation, Kadidia a malheureusement déploré les services de la structure (Pacific hôtel) qui a accueilli l’activité «  je peux dire qu’elle peut être appréciée moyennement au regard de ce qui nous a été servi ce matin à la pause-café : Les croissants servis n’étaient pas de qualité et on a du interpeller la 1ère responsable afin qu’elle soit plus vigilante sur le service rendu.
Je voulais recommander aux organisateurs de souvent demander l’avis des participants sur le service de la structure qui a abrité l’activité ».

benedicteoued@gmail.com

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