Débutée le 3aout dernier, la formation artistique dénommée « Vacances musicales » a refermé ses portes à travers une cérémonie de clôture et de restitution le samedi 05 septembre 2020 à Ouagadougou.
Plus d’une cinquantaine de personnes ( 27 enfants, 23 adultes ) se sont formées pendant un mois dans des domaines différents a expliqué le responsable de l’espace artistique culturel « Bäwfur-yir »,et initiateur de cette formation, Aristide Maximilien Somé.
Ce projet a vu le jour grâce à un constat, a-t-il poursuivi « Nous sommes partis d’un constat : Issu du milieu artistique, avec la petite expérience que j’aie, nous( mes amis et moi) avons décidé d’apporter notre contribution ( en tant que privé) à la formation initiale et continue des acteurs culturels et je crois que notre expérience pourrait apporter quelque chose de plus que ce qui est déjà sur le terrain ».
En réponse au ministre des arts et de la culture Abdoul Karim Sango qui a stipulé que « Si la musique ne marche pas, va faire autre chose », Maximilien qui n’est pas du tout d’accord avec les propos de « son ministre », est revenu sur le manque de formation des acteurs culturels, et a invité ce dernier à inciter ces acteurs à plus de professionnalisme en les encourageant : « Les gens ne veulent pas se former, c’est pourquoi nous avons créé ce centre pour ajouter à ce qu’il existe déjà. Les acteurs culturels doivent toujours se former si toute fois ils aspirent au meilleur ».
La formation qui coûte 35000Fcfa pour les adultes et 27500Fcfa pour les enfants est à un prix étudié et social afin de permettre à toutes les catégories socio professionnelles d’en bénéficier et d’y participer, a-t-il dit.
Aristide qui a foi en ce qu’il fait, ne se décourage pas malgré les difficultés auxquelles il a fait face. De ces difficultés, il a insisté sur le manque de moyens ( car ayant commencé à un niveau zéro), pas de matériels personnel( tout était à rechercher), .
« Et malgré ces difficultés, les apprenants reconnaissent avoir beaucoup appris, la joie se lit dans leurs visages et cela nous galvanise à aller de l’avant et à ne pas baisser nos bras, leur satisfaction, notre devoir accompli », s’est-il exprimé fièrement.
En ce qui concerne les attentes qui n’ont pas totalement été comblées, Aristide a souhaité que le meilleur soit à l’avenir tout en rassurant les participants que leurs critiques et suggestions seront les très bienvenues afin que les prochaines éditions soient meilleures que cette année.
« Il faut précisé que nous n’allons pas nous arrêter là, en si très bon chemin puisqu’un autre programme de formation sera déroulé pendant l’année scolaire afin de permettre à tous ceux qui souhaitent continuer la formation de pouvoir avoir un cadre idéal pour cela », a-t-il précisé .
Des participants se prononcent.
Venir se former et se perfectionner, était l’objectif de Justin Kara.
Cet adulte (animé d’un sentiment de joie après la formation) et qui joue déjà à la guitare, et qui ne la maîtrisait pas totalement, a jugé nécessaire de venir prendre des cours de musique, a-t-il signifié : « je joue à la guitare, mais ce n’était pas trop ça. J’ai beaucoup appris ici, surtout les raccords que je ne maîtrisais pas .Je pense que j’ai acquis des connaissances et des techniques que j’ignorais »
Pour une 1ère, malgré les difficultés rencontrées par les participants, Justin a souligné que les erreurs étaient pardonnables puisque selon lui, tout début est très difficile.
Contrairement au promoteur, il a estimé exorbitant et coûteux le prix de la formation et a critiqué le fait que les répétitions se faisaient dehors dû au manque de salles : « J’aimerais que le promoteur trouve un cadre plus propice pour l’apprentissage. Ici, au lycée moderne l’avenir, ce n’est pas évident, surtout pour nous qui sommes guitaristes, nous n’avons pas eu de salle et on était tout le temps dehors sous les arbres et le bruit des autres nous dérangeait beaucoup. Je souhaiterais qu’on puisse trouver un cadre plus approprié afin de permettre de mieux apprendre ».
En ce qui concerne ses attentes qui n’ont pas elles aussi été atteintes puisqu’il n’a eu que le béaba au niveau de la solo, et conscient que 30jours n’étaient pas suffisants pour un bon apprentissage, Justin a reconnu qu’il fallait aussi mettre en contribution l’effort personnel .
La petite Christelle, une des participantes qui se réjouie d’avoir pris part à cette formation, a confié avoir beaucoup appris durant ces 30jours de formation surtout les raccords et les mélodies des chansons.
Tous les apprenants ont pu restituer tout ce qu’ils ont appris sous les regards admiratifs de leurs parents, invités, encadreurs et accompagnants. Cette formation a vu la participation de certaines religieuses.
« Un appel de soutien est lancé au ministre des arts et de la culture afin qu’il vienne aider ces braves et hommes battants qui ont compris la nécessité de se former.
Monsieur le.ministre, vous êtes donc beaucoup sollicité pour les accompagner surtout en les aidant à avoir un cadre approprié et des matériels adéquats afin que la formation soit une préoccupation quotidienne », la rédaction.
En rappel, c’est dans les locaux du lycée privé moderne l’avenir, que les cours étaient dispensés
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