« La route nous parle et pour pouvoir l’écouter et mieux la comprendre, il faut apprendre le langage de la route et le langage de la route repose sur la formation sur la sécurité routière. Tant que nous ignorons les panneaux de signalisation et lorsque nous ne connaissons pas le langage de la route, c’est difficile de circuler avec les personnes handicapées qui sont des personnes se déplaçant avec des engins que ce soit en fauteuil roulant ou avec des tricycles motos ou des tricycles vélos.
Pour préserver nos vies et aussi celles des autres, il est primordial que nous écoutions la route et que nous apprenions aussi le langage de la route » Dixit Sara Maiga, Présidente de l’association burkinabè des personnes de petite taille (ABPPT).
C’est pour mieux comprendre le langage de la route et s’en approprier que l’ABPPT a décidé une fois de plus de former ses membres et des membres des autres associations au code de la route.
4ème du genre, cette activité s’est tenue le mercredi 17 décembre 2025 au sein de la Direction de la protection et de la promotion des personnes handicapées (DPPH) sis au quartier Somgandé de Ouagadougou.
Ce sont au total une cinquantaine de participant.e.s (personnes handicapées)qui ont bénéficié d’une formation sur le code de la route a confié la Présidente de l’association burkinabè des personnes de petite taille, Sara Maiga et d’ajouter que ces personnes seront dotées de casques à l’issue de la formation.
Profitant de la situation qui lui était offerte, elle a remercié ses partenaires qui selon ses dires, sont toujours là et toujours prêts pour les accompagner si le besoin s’y présente : Il s’agit de leur ministère de tutelle (le ministère de la solidarité nationale et de l’action humanitaire), de l’office nationale pour la sécurité routière (ONASER) (qui les accompagne depuis trois ans), de Bati pro, de Canal+, de la presse et les députés de l’Assemblée législative de transition (l’ALT).
C’est un honneur pour le ministère de prendre part à cette activité portée sur la sécurité routière, s’est réjouie la Directrice de la protection et de la promotion des personnes handicapées Mariam Zagré
« L’activité a été organisée par l’association burkinabè des personnes de petite taille qui, chaque année depuis quatre ans, œuvre pour la protection des personnes handicapées en matière de sécurité routière. Les participant.e.s ont été formé.e.s sur la sécurité routière et l’association a procédé à la remise symbolique de casques pour apporter son soutien et pour mieux protéger les personnes handicapées qui sont souvent exposées à des risques d’accidents par le fait qu’il n’ya pas d’infrastructures adaptées et le manque d’équipements appropriés ».
Pour la Chargée de communication de Canal+,Korotimi Sanou, cette Initiative répond à leur vision d’accompagnement des personnes en situation de handicap et aussi la préservation de ces personnes notamment sur le code de la route ainsi que la sensibilisation sur le port des casques « C’est un partenariat qui date depuis quatre ans déjà et chaque année , nous avons des soutiens envers l’association « Nous avons pu avec la présidente renforcer nos liens pour garantir une continuité du partenariat ».
Tout comme les autres, le Député à l’ALT, Issa Sawadogo
, a trouvé très belle cette Initiative et lorsqu’ils ont reçu l’information, ils ont tenu à être là « Parce qu’à l’ALT, c’est cette population vulnérable que nous représentons c’est-à-dire ces personnes handicapées. La thématique qui a été débattue pendant tout ce temps sur la sécurité routière, est une thématique qui occupe une importance capitale surtout pour les personnes handicapées qui sont énormément vulnérables ».
Il a en outre souligné que lorsque les personnes handicapées sont victimes d’accidents de la route, cela ne peut qu’amplifier leur vulnérabilité ; d’où la nécessité de prendre toutes les dispositions pour éviter les accidents de la route « Et je pense que l’Initiative va concourir véritablement à donner des capacités ( en termes d’informations, et les casques qui ont été distribués ce soir vont naturellement renforcer leur sécurité et je ne peux que féliciter l’association et encourager les partenaires de poursuivre puisque nous avons vu ce soir des participants (il y’ena tellement) qui pourront en bénéficier et nous accompagnons cette Initiative. Nous sommes venus toucher du doigt les réalités et ça nous permettra d’être plus efficaces quand on aura des lois à adopter en leur faveur que nous faisons en sorte que ces lois soient fortement imprimées pour les préoccupations des personnes notamment la sécurité routière ».
La sécurité routière est une affaire de tout le monde y compris les personnes handicapées.
Sofiane Sawadogo
Secrétaire général de la FEBA (Fédération burkinabè des associations des personnes handicapées a retenu que la sécurité routière est une affaire de tout le monde y compris les personnes handicapées et cette journée a été mise à profit pour les outiller, les enseigner, les former sur les bases et les précautions à prendre lorsqu’ils sont en circulation « On dit souvent que la route tue ; cependant, la route parle aussi à travers les panneaux de signalement , les feux tricolores et le code de la route et c’est l’ensemble de ces modules qui ont été développés.
Il était question de parler de la circulation routière de façon générale et les différents panneaux de signalements, les interdits et obligations de l’usager de la route, le comportement à adopter face aux panneaux de signalisation, le comportement humain tel que la prudence, la tolérance à adopter quand on est en circulation ».
Pour ce qui est des mesures prises par le gouvernement relatif au port obligatoire du casque, il a loué une telle décision, même si selon lui, le gouvernement s’y est pris un peu tard « Comme on le dit souvent, il n’est pas tard pour bien faire ; cela va contribuer à résorber le taux d’accidents au BF, quand on sait que de 2024 à 2025, il y’a eu une augmentation de plus de 6% des cas d’accidents avec des cas de mortalité assez importante. Cette initiative va permettre au citoyen lambda de prendre conscience de sa propre responsabilité vis-à-vis de sa propre sécurité : Le port du casque ; au-delà de la protection individuelle, nous permet aussi de protéger les autres parce que si nous sommes protégés, nous aurons moins d’accidents et c’est ce qui contribuera à nous rendre beaucoup plus utiles à la nation ».
L’appel qu’il a lancé à l’endroit de la jeunesse, c’est de l’exhorter à en faire une affaire personnelle, car pour lui, le port du casque n’a rien à voir avec la mode, c’est une affaire de protection « Je vois certain.e.s jeunes qui portent des casques non conventionnels, je les invite à être beaucoup plus civiques en circulation et de savoir que la sécurité d’autrui dépend d’eux, même son comportement ».
L’Initiative est la bienvenue a confié Adjaratou Zabré de l’association Djuigi Espoir
« On a pu retenir beaucoup de choses sur les panneaux de signalisation, les panneaux d’éclairage….
Qui circule, parle d’accident et cette formation nous permettra de bien prendre soin de nous en circulation, de bien valoriser les panneaux de signalisation.
Mon cri de cœur à l’endroit de la population, c’est qu’elle fasse très attention aux personnes handicapées en circulation ».
benedicteoued@gmail.com