Technologies de l’information et de la communication : Le fact-checking   pour assainir l’espace numérique.

La désinformation et les « fake news » (informations fallacieuses) prennent une ampleur de plus en plus importante à l’échelon mondial, ampleur encore exacerbée par l’omniprésence des téléphones portables et des réseaux sociaux. Conscients des risques d’un tel phénomène sur la population et surtout sur les jeunes, l’association des bloggeurs du Burkina Faso (ABB) a décidé de tenir des dialogues numériques.

Le 4ème et dernier dialogue a eu lieu le vendredi 07 novembre 2025 à Ouagadougou et organisé dans le cadre du Projet « Espace civique » mis en œuvre par un consortium d’organisations de la société civile (OSC) avec l’appui technique du centre de Genève pour la gouvernance de la sécurité (DCAF) et le Royaume de Belgique comme partenaire financier a expliqué le chargé de programme de l’association des bloggeurs du Burkina (ABB), Moussa Diallo « Nous avons échangé avec les journalistes et les bloggeurs sur la désinformation, les enjeux de la désinformation avec un expert du domaine qui nous a présenté les outils pour contrer  cette gangrène sociale ».

Pour ce qui est des attentes, il a souhaité que les journalistes fassent leur travail en renforçant un peu plus les cellules de fact-checking au sein de la rédaction (pour ceux qui en disposent) « et ça leur permettra d’approfondir leur travail parce que nous avons réussi à leur présenter quelques outils et attitudes à adopter pour réduire la prolifération des fakenews ».

Le Burkina Faso (BF) n’est pas le seul pays où la désinformation fait des ravages parce qu’elle a été cataloguée comme l’un des plus grands enjeux mondiaux aujourd’hui au regard de la facilité avec laquelle l’information circule, au regard aussi du taux de pénétration très rapide des contenus sur internet a souligné Ange Lévi Jordan Méda, journaliste, fact-checker, responsable éditorial à Faso-check  « Expliquer ce que c’est et comment elle se fabrique, quels sont les enjeux et répercussions que la désinformation peut avoir sur nos politiques, sur l’intégrité physique des personnes, sur la qualité même de la vie et sur la vie des personnes, c’est ce à quoi nous nous sommes focalisés ce soir. Il était important de parler de la désinformation avec les acteurs qui sont très actifs sur les réseaux sociaux comme les bloggeurs et les journalistes qui ont la charge de produire et de diffuser les informations de qualité. C’est très important parce que si on ne le fait pas, cela sera difficile pour nous en tant qu’acteurs de la communication et de l’information de jouer pleinement notre rôle et il est important qu’on comprenne ce à quoi on fait face pour mieux y répondre.

Ce soir, nous avons parlé des enjeux de la désinformation, de comment les fausses informations se propagent sur la toile aux journalistes et bloggeurs en   leur montrant des outils qui leur permettront de repérer et de contrer les faux narratifs, les fausses informations (infos) qui circulent. On a aussi parlé de stratégies globales de lutte contre la désinformation ».

Il a en outre invité les un.e.s et les autres à avoir un esprit critique c’est-à-dire de ne pas prendre pour argent comptant tout ce que l’on consomme sur la toile, se poser les bonnes questions et aller rechercher l’info pour avoir plusieurs versions possibles d’un fait qui nous ait présenté pour pouvoir se faire sa propre opinion.

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