Une vue des bénéficiaires à la formation de la saponification avec leurs kits.
Au Burkina Faso, le cancer du col de l’utérus est un problème de santé publique majeur, étant le deuxième cancer le plus fréquent chez les femmes après le cancer du sein. Il est responsable d’un nombre élevé de décès chaque année, avec plus de 1000 nouveaux cas diagnostiqués et environ 800 décès annuellement (: 21% de cas du cancer de col de l’utérus). Le cancer du col de l’utérus est causé par une infection persistante par le papillomavirus humain (HPV) et peut être prévenu par la vaccination contre le HPV et le dépistage régulier.
Le Burkina Faso est confronté à de nombreux défis socio-économiques tels que la pauvreté des ménages et la persistance des Violences Basées sur le Genre (VBG) touchant particulièrement les femmes et les filles, du fait de leur dépendance économique. Le renforcement de leurs compétences économiques est donc un levier stratégique pour leur protection a constaté la Présidente de l’association DEME, Alima Kollo.
C’est pourquoi,l’association DEME qui fait de la promotion des droits des personnes vulnérables une priorité, et en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers a organisé une journée de dépistage des lésions du col de l’utérus et du sein et une formation en saponification le samedi 05 juillet 2025 au CSPS (Centre de Santé et de Promotion Sociale) de Nioko1 ( un des quartiers de la ville de Ouagadougou).
Ce sont au total 25filles et femmes qui ont été renforcées en saponification et chaque participante a bénéficié d’un kit complet pour débuter une activité génératrice de revenu (AGR) après la formation a mentionné Alima en précisant que cette cérémonie marque en même temps le lancement des activités de l’association pour le compte de l’année 2026 « Nous avons approché d’autres associations partenaires qui collaborent avec les femmes les plus démunies. Nous les avons contactés afin qu’elles nous amènent les femmes qu’elles pensent avoir le plus besoin de cette formation en saponification. Nous avons eu 5associations qui ont amené chacune 5femmes pour la formation. Malheureusement pour nous, on aurait voulu atteindre plus de 100.000 personnes et ce, partout dans le Burkina. Mais les moyens sont limités et c’est l’occasion pour moi de dire merci à Unimétal (le partenaire) qui a cru en nous et comme il l’a dit, pour les 25 formés, même si c’est une seule qui réussit, je pense qu’on serait très fière de nous ».
Au travers de cette journée de dépistage, c’est donner d’abord un coup de pouce au ministère de la santé à travers leur modeste contribution et également inviter toute la population à s’interresser au fléau qui est le cancer du col et du sein afin de réduire la mortalité liée à cela et aussi de lutter contre les violences basées sur le genre (VBG) en promouvant les droits humains , en améliorant les conditions de vie des femmes et filles en situation de vulnérabilité a-t-elle poursuivi “L’association a un plan d’actions bien fourni avec des activités dont les résultats pourraient faire bouger les lignes dans plusieurs ministères et même les lignes du Burkina.
Malheureusement pour nous, les financements se font très rares et je profite de vos micros pour lancer un cri de cœur: faites confiance à l’association DEME , nous avons des personnes compétentes et nous cultivons surtout le devoir de redevabilité », a-t-elle lancé.
Le parrain Abdoul Kaboré, PDG de la société Unimétal qui a remercié vivement la Présidente Alima Kollo d’avoir porté son choix sur sa modeste personne (selon ses dires), s’est senti honoré et également ravi de coparrainer cet événement avec le Naaba Yinèngkango, chef de Totenga.
Le parrain Abdoul Kaboré
Il a en outre réaffirmé l’engagement de la société Unimétal en faveur de la santé, également toute sa disponibilité à toujours accompagner le CSPS de Nioko1 et l’association DEME dans toutes ses initiatives qui visent le renforcement de la cohésion sociale et le bien-être des populations « L’association DEME dans son initiative a choisi comme public cible les femmes et filles déminues de la commune de saaba. Nul besoin de rappeler que nos sœurs dans cette situation de vulnérabilité sont exposées à toutes sortes de maladies dont les cancers et autre maladies sexuellement transmissibles. L’association vient ainsi rapprocher certains services de santé à ces populations vulnérables à savoir l’occasion de se faire dépister des cancers du col de l’utérus et de sein, ainsi que d’autre maladies sexuellement transmissibles. Pour joindre l’utile à l’agréable l’association prévoit la communication sur les VBG mais également la formation en saponification au profit de 25 femmes démunies suivi de dotation en kits de démarrage d’une activité génératrice de revenus.
Et je reste convaincu que si une femme réussit à pérenniser son activité, c’est elle qui gagne, c’est sa famille qui gagne, c’est sa communauté voire la nation tout entière qui gagne.
J’invite donc les bénéficiaires à adhérer pleinement à cette activité et en faire une réussite ».
Salamata Tiemtoré/Zongo, Présidente de l’association Pag la Viim, toute joyeuse, s’est exprimée.
« Nous ne pouvons que remercier l’association. Les mots nous manquent pour leur dire un grand merci. Puisse Dieu les bénir, les accompagner afin qu’ils puissent toujours nous venir en aide et que tout aille bien. Si nous parlons beaucoup, nous risquons de nous tromper du moment que nous sommes très heureuses.
Nous faisons face à de nombreuses difficultés et en tant que leader d’association, nous rencontrons des personnes vulnérables, des malades et des personnes déplacées internes qui comptent sur notre soutien ; ce qui fait que nous n’arrivons pas à satisfaire la demande vue nos moyens limités. C’est pourquoi, nous demandons toujours de l’aide et nous sommes confiantes que si elles bénéficient de cette formation, elles pourront s’en sortir (il y’a des femmes qui ne savent pas à quel Saint se vouer) ».
La présidente Alima Kollo
benedicteoued@gmail.com