
Une photo de famille des panelistes et invités spéciaux.
<Incomprises, stigmatisées, des mères sont abandonnées à elles-mêmes (après accouchement) et beaucoup de femmes souffrent en silence.
La santé mentale fait partie intégrante du Droit à la santé et aucune femme ne doit seule traverser cette épreuve » Dixit la présidente du comité d’organisation, Maimounata Gansagne.
C’est pour briser le silence, éclairer les consciences et mobiliser les acteurs autour d’une réalité invisible mais bien réelle, lever le voile sur un thème assez pertinent, un thème qui concerne la gent féminine, que l’Union panafricaine pour le développement (UPD) a animé un panel le samedi 28juin 2025 dans l’enceinte de la mairie de l’arrondissement 5 (ex Bogodogo) de Ouagadougou autour du thème « Autonomisation des femmes et santé mentale : Briser les tabous autour de la dépression post-partum » a expliqué la présidente du comité d’organisation, Maimouna Gansonré .
Le choix du thème n’est pas anodin ; il est un cri d’alerte et un appel à l’action, a-t-elle poursuivi.
Tout en remerciant la ministre de l’action humanitaire et de la solidarité nationale pour son parrainage bienveillant, le président de la délégation spéciale (PDS) de l’arrondissement5 et d’ailleurs président de cette cérémonie et Sylvie Zongo/Dalla, marraine engagée à leurs côtés, elle a en outre souhaité que cette journée soit une Voix Puissante et un Plaidoyer pour toutes les mères du Burkina Faso (BF).
À entendre le PDS de l’arrondissement 5 de Ouagadougou, la dépression post partum reste méconnu, elle se vit souvent dans l’ombre, dans la solitude, dans la honte et pourtant, c’est un enjeu de santé publique, un enjeu de dignité humaine, un enjeu de justice sociale et pour lui, la maternité ne doit plus être un enfer.

Le Président de la délégation spéciale ( PDS) de l’arrondissement 5, ex Bogodogo.
C’est pourquoi, il a invité les uns et les autres à briser le silence parfois destructeur et à travers ce panel, ils affirment
Pour la marraine Sylvie Zongo/Dalla, consultante en entreprise et développement durable/formatrice GERME, Une femme sur 5 vit cette situation, une femme sur 5 traverses l’enfer de la dépression post-partum « Cependant, combien d’entre elles osent le dire, combien préfèrent souffrir en silence plutôt que de briser l’image de la mère parfaite.
La dépression post-partum (après accouchement) n’est pas un caprice. Il s’agit d’un cri d’alarme d’un cerveau en défense ; c’est une maladie et comme toute maladie, elle mérite écoute et soutien.
Une mère qui veut nourrir son enfant sans trembler est une mère qui se tient debout ; sa source de revenu est bien plus que, c’est le droit de choisir, de respirer, de garder sa fierté malgré la fatigue.
Malheureusement, après la naissance, les difficultés financières surviennent et sans revenus propres, il ne reste que cette dépendance oppressante, cette honte, cette inquiétude qui hantent sa vie ».
Et pour lutter contre la dépression post-partum, Sylvie a invité les professionnels de santé (qui sont capables de détecter les signaux faibles) à accompagner avec ardeur sans minimiser, ni dramatiser et selon elle, l’entourage doit apprendre à voir au-delà des apparences , à poser les bonnes questions , à offrir une présence authentique plutôt que des conseils faciles « Aujourd’hui, je vous lance un appel : un appel à briser les tabous, un appel à soutenir les mères pas seulement avec des mots mais avec des actes puisqu’ une femme autonome financièrement est une femme plus forte ; une mère soutenue dans sa santé mentale, est une mère qui peut aider, grandir et s’épanouir ».

Sylvie Zongo/Dalla invité les uns et les autres à soutenir les mères et à briser les tabous.
En terme d’appréciation, la représentante de la ministre de l’action humanitaire et de la solidarité nationale, Thérèse Valérie Sanou reconnaît l’importance de la tenue d’une telle activité « En terme d’appréciation, il faut dire que c’est une activité qui s’inscrit en droite ligne des attributions du ministère en charge de l’action humanitaire ; en ce sens qu’elle vise à accompagner les femmes qui ont des soucis de santé mentale, à faire en sorte qu’on puisse les prendre en charge afin qu’elles contribuent efficacement à l’édifice du Burkina Faso (BF) ».

La représentante de la ministre de l’action humanitaire et de la solidarité nationale, Thérèse Valérie Sanou reconnaît l’importance de la tenue d’une telle activité.
Elle a exhorté les participant (es) à s’approprier la thématique, en posant le maximum de questions aux personnes ressources qui sont des personnes aguerries afin qu’au sortir de ce panel ils puissent être aptes pour pouvoir donner la bonne information, sensibiliser les femmes autour d’elles pourque ce phénomène ne prenne pas de l’ampleur « C’est une belle initiative bien appréciée par le ministère et c’est la raison pour laquelle la ministre n’a pas hésité à donner son accord de principe pour patronner cette activité ».



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